эволюционная трансформация человека

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Том 8. 4 октября 1967
29.03.2025, 12:23

1967.10.04

 

Tu n'as rien à me dire?

Si, mais ce n'est pas important.

Mais cela ne fait rien.

J'ai vu T. Elle m'a parlé du départ de sa mère et elle m'a dit que tu lui avais parlé de certaine expérience que tu avais eue avec sa mère pendant toute cette période de coma ou d'«inconscience»?

Oui.

Et elle aimerait que tu redises l’expérience que tu as eue.

Tu sais, je ne peux jamais redire deux fois la même chose. C'est venu (je n'avais pas l’intention de lui dire tout cela; j'avais l’intention de lui dire un mot ou deux: que tout va bien), et puis c'est venu, alors j'ai parlé. Et une fois que c'est sorti, c'est fini. Je ne sais même plus ce que je lui ai dit.

Une chose, je sais. C'est que volontairement (je ne sais pas si c'est cela qu'elle a compris), volontairement, je voulais que le départ se fasse dans les conditions les plus harmonieuses possibles, avec le moins de déchet possible, de façon à ce qu'elle garde le complet produit de son passage dans la vie ici, et que... Au fond, ce que j'ai fait (ça, je ne lui ai pas dit), depuis le moment où j'ai reçu la nouvelle qu'elle avait ce stroke (c'est une attaque d'apoplexie), du moment où j'ai reçu la nouvelle, je l’ai mise dans un bain du Seigneur. Je l’ai gardée comme cela (geste d'enveloppement). Alors, d'abord pour moi, je savais que si elle devait guérir, elle se remettrait assez rapidement, et que si elle ne se remettait pas, cela prouvait que c'était vraiment le moment de s'en aller, mais alors qu'elle s'en irait avec... le corps bénéficiant, pour ainsi dire, la substance bénéficiant de tout le profit de la vie physique, et son être intérieur dans les conditions les meilleures. Ça, l’être intérieur dans les conditions les meilleures, c'est pour tout le monde comme cela, tous ceux qui s'en vont ici (mais généralement, je n'ai pas l’occasion de laisser l’être intérieur sortir lentement, n'est-ce pas). J'ai vu... tu sais que quand Sri Aurobindo est parti, nous l’avons gardé cinq jours, et j'ai vu comment ça se passait; je te l’ai dit, quand je me tenais debout à côté de lui, ça sortait de son corps, ça entrait dans le mien, et c'était si matériel qu'il y avait une friction – le corps sentait la friction de la Force qui entrait – et j'ai vu (naturellement là, c'était tout à fait différent et formidable, mais pour tout le monde c'est comme cela): pour que le départ soit au maximum harmonieux, il faut qu'il se fasse comme cela, selon un rythme intérieur, avec la Présence (qui est à la fois une protection et une aide), la Présence de la Force divine. Et alors, je l’ai mise là-dedans, et même (je ne sais pas si elle te l’a dit), son frère qui est docteur, est arrivé et a déclaré avec leur outrecuidance habituelle: «Oh! demain avant midi, elle sera partie.» Je n'ai rien dit, je suis restée tranquille. Naturellement, trois jours de plus se sont passés. Et lui-même a été obligé de reconnaître qu'il y avait là quelque chose qu'il ne comprenait pas.

Qu'est-ce qu'elle t'a dit, à toi?

Elle m'a dit que tu avais eu une expérience particulière avec sa mère, en ce sens que la conscience des cellules, la conscience matérielle des cellules de son corps, avait pu aussi partir avec l’être intérieur, que ça n'avait pas été perdu.

Oui, c'est cela qui est NORMAL.

C'est cela qui est normal. Et alors, ça prend du temps. Et cela fait que tout le profit que les cellules ont eu n'est pas perdu.

Oui, on se précipite ici pour brûler les gens, c'est terrible.

Oh!... Mais elle, on l’a enterrée. Oh! cela, je sais. Je sais, j'ai vu deux ou trois cas ici, de gens qui étaient conscients – ça a été horrible pour eux, effroyable, effroyable.

Il y a le cas de C. Il avait appris à sortir de son corps, il savait sortir: il allait, il voyait; il voyait les choses, il notait, il rentrait dans son corps. Alors, quand on l’a opéré, les docteurs n'ont pas pris les précautions nécessaires et le cœur n'a pas pu supporter le choc de l’opération: au bout de cinq jours, c'était fini. Mais lui, il avait l’habitude de sortir, alors il est sorti, n'est-ce pas, il est venu me trouver (je l’ai su avant que l’on vienne m'annoncer qu'il était «mort» parce qu'il est venu me trouver). Mais il ne savait pas du tout qu'il était mort: il était sorti de son corps comme il avait l’habitude de le faire, il venait à moi, il était avec moi. Et alors, ça a été très bien, il est resté tranquille. Et puis, à un moment donné... (il est mort à l’hôpital, et à ce moment-là personne ne m'écoutait naturellement: on l’a brûlé beaucoup trop tôt – mais de toute façon cela aurait été trop tôt parce que, pour lui, justement comme il avait cette pratique, il aurait fallu toute une précaution qui aurait pris du temps; mais tout a été fait comme cela, vite), et puis tout d'un coup, quand on l’a brûlé (je ne savais même pas à quel moment on le brûlait), tout d'un coup il est arrivé dans ma chambre, n'est-ce pas, épouvanté... épouvanté et pleurant et misérable: «Mais je suis mort! Je ne savais pas que j'étais mort, mais je suis mort et ils m'ont brûlé, ils m'ont brûlé!...» oh!... C'était horrible, horrible. Alors je l’ai calmé, je lui ai dit de rester là, de rester tranquille, d'être avec moi, et que je lui trouverai un autre corps. Et je l’ai eu consciemment près de moi pendant longtemps-longtemps. Et puis je lui apprenais à se réincarner – tout cela a été fait en détail. Alors je sais...

La même chose pour N.S. Là aussi... Il est tombé sur la tête, il s'est cassé la tête (il s'est évanoui dans la rue, c'est comme cela qu'il est mort). On l’a emmené à l’hôpital. Mais il est sorti, il est arrivé à moi tout de suite (j'ai su: quand on m'a dit aussi que l’accident était arrivé, je savais que quelque chose était arrivé parce qu'il était venu à moi), et je le gardais là, je l’avais mis en repos et il était bien tranquille – bien tranquille. On ne m'a même pas consultée pour savoir quand il fallait le brûler, ni rien (naturellement, une famille de docteurs!). Alors, tout d'un coup, brrt! (geste d'éclatement) il est sorti de mon atmosphère subitement, comme cela. Et puis plus rien... Il m'a fallu DES JOURS pour le recontacter – et c'était le choc qu'il a eu quand on brûlait le corps. Il m'a fallu des jours pour le retrouver, le remettre en repos, le rassembler. Et il y a eu une partie qui a disparu; toute sa conscience n'est pas venue, parce qu'il y a une partie de sa conscience la plus matérielle, du vital matériel, qui a dû être projetée par le choc. Je le sais, parce qu'il y a le père d’Albert qui a été opéré (c'était plus d'une année après, peut-être deux ans), et quand il a été chloroformé, tout d'un coup il a vu N.S. en face de lui (n'est-ce pas, même une partie peut prendre l’appa-. rence de l’être entier, Sri Aurobindo a expliqué cela, c'est comme une photographie), il l’a vu, et N.S. lui a demandé des nouvelles de sa famille, des nouvelles de sa femme, des nouvelles de ses enfants, et il lui a dit: «Je me préoccupe de ce qui leur arrive.» Ce devait être ce qui était attaché à sa famille, qui a dû se séparer du reste de son être: quand il était venu à moi, il était venu complet, mais après, je ne sais pas ce qui est arrivé, n'est-ce pas (geste d'éclaté-ment sous le choc). Et c'était tellement concret que quand on a réveillé le père d'Albert, il a dit à haute voix: «Pourquoi finissez-vous ma conversation avec N.S.?» C'est comme cela qu'on l’a su. Il a dit: «Mais j'étais en train de parler avec N.S., pourquoi avez-vous interrompu ma conversation?» Alors on a su que c'était arrivé.

Voilà.

(Sujata prend la parole:) Douce Mère, moi aussi, j'ai vu N.S.

Quand?

C'était l’année où il est mort, mais après beaucoup de mois. Ce n'était même pas un an après: huit ou neuf mois après. Je l’ai vu, il était venu chez moi (c'était la nuit, en rêve), il était chez nous, près de la porte, je suis allée le voir. Mais il y avait quelqu'un près de moi, qui a dit: «Mais il est mort!» Alors il a reçu un tel choc, ce pauvre monsieur, il souffrait. Alors je l’ai pris avec moi, je l’ai étendu sur mon lit et V était là, j'ai envoyé V te prévenir.

Tout cela en rêve?

Tout cela en rêve. Je le calmais, et puis j'ai dit à V d'aller te voir.

Mais ça, cette division, cette partie séparée, c'est arrivé quand on l’a brûlé. Avant, je l’avais gardé complet, et je l’aurais fait passer dans le psychique comme je les fais tous passer, tranquillement, sans heurts, sans difficulté. Mais brrt! (même geste d'éclatement). C'est un choc effroyable, tu sais! On commence par mettre le feu dans la bouche... C'est... oh! la conduite des hommes entre eux – j'ai vu tout cela, je l’ai vu... C'est une chose si effroyable, si effroyable!

Et quand je pense... ce n'est pas une fois, deux fois, c'est des centaines de fois, des gens qui aimaient quelqu'un (leur père ou leur frère qu'ils aimaient, ou leur mère), et alors, dès que cette personne est morte, s'ils la voient en rêve ou en vision, ça leur fait une peur épouvantable et ils veulent la chasser!... Pourquoi?... Si je leur demande pourquoi, c'est chez eux un mouvement tellement spontané qu'ils ne peuvent pas me lç dire. Ils ne peuvent pas, ils sont étonnés que je le demande, tellement ça leur paraît naturel.

Ce que j'ai dit à T (ce que je crois qu'elle n'a pas compris), je lui ai dit: il n'y a pas tant de différence entre ce que les hommes appellent la «vie» et ce qu'ils appellent la «mort»; la différence est très petite, et quand on va à fond dans le problème et dans tous les détails, la différence diminue encore. On fait toujours un clean cut [une coupure] entre les deux – c'est tout à fait idiot: il y a des vivants qui sont déjà à moitié morts, et il y a beaucoup de morts qui sont TRÈS vivants.

 

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Категория: Том 8 аудио | Добавил: Irik
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