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Том 8. 15 марта 1967
06.07.2024, 13:56

1967.03.15

 

Maintenant, les roses se sont ouvertes (Mère tend une rose au disciple), mais celle-là est d'une couleur magnifique! C'est beau, n'est-ce pas?

J'ai eu, avec les roses, une expérience amusante, ce matin. Il y avait un bouton fermé – gros, dur –, gros et dur, rouge. Je l’ai pris, puis je l’ai regardé, et puis comme ça, mes doigts ont passé sur la fleur... (geste montrant la fleur qui s'ouvre), un pétale après l’autre, l’un après l’autre, l’un après l’autre – devant moi. Et il était complètement dur et fermé; je l’ai pris, j'ai dit: «C'est dommage.» J'allais le remettre dans l’eau pour qu'il s'ouvre, et je regardais, et puis... C'était si joli, tu sais! comme ça, content, comme s'il me disait: «Ooh! je suis content!»

Nous sommes très amies avec les fleurs, il faut dire.

J'en ai eu dans le temps, qui étaient fanées – des fleurs fanées – et je les avais prises comme cela (c'était du temps où je faisais de l’occultisme avec Théon – c'est arrivé plusieurs fois), une fleur qui était toute penchée: je l’ai prise dans ma main et regardée, et puis, petit à petit, petit à petit, toute souriante et redressée!

Elles sont très-très réceptives.

*
* *

Peu après

C'est très amusant, toutes les expériences que l’on a dans le vital, dans le mental et au-dessus, on les a dans le matériel, dans la conscience cellulaire, et c'est pour ainsi dire une reproduction, seulement avec une petite altération à cause de la Matière. Par exemple, quand on remue de l’eau, quand on la secoue, elle n'est plus transparente; ça fait des mouvements et ces mouvements empêchent l’eau d'être transparente. On ne peut plus voir à travers. Et c'est la même chose matériellement: quand on est agité, que l’on n'a pas cette espèce de calme (qui n'est pas une immobilité, mais c'est le contraire de l’agitation, je ne sais pas comment le décrire, c'est quelque chose qui est imperturbable), il y a très peu de gens qui ont cela et quand ils approchent, tout de suite il y a... (geste trépidant et bouillonnant dans l’atmosphère) des vibrations, un désordre et une confusion qui s'établit. On a cela à une petite échelle avec les gens qui viennent; on a cela à une grande échelle avec les mouvements de l’Ashram; et on a cela à une plus grande échelle encore avec les mouvements de la terre. C'est la même chose avec cette espèce d'agitation mentale qu'ont les gens (d'excitation et d'agitation): dès qu'il y a une excitation et une agitation, c'est impossible de voir clair; ça fait la même chose que dans l’eau, ça fait comme cela (même geste bouillonnant et trépidant), un tas de mouvements de confusion et on ne voit rien. Matériellement, c'est la même chose. Et alors, dès qu'il y a un problème à résoudre (surtout un problème matériel), les gens ont l’habitude de s'agiter, et dès qu'ils s'agitent, il est absolument impossible de trouver aucune solution. Et ça aggrave la confusion.

Et cela, c'est une chose dont j'ai l’expérience constamment, à chaque minute. Si je suis dans l’atmosphère normale, quelle que soit l’intensité de l’action (ou l’intensité du problème aussi à résoudre), on voit clairement, et la solution s'impose comme une chose absolue, irrévocable: c'est comme cela que ça doit se faire. Dès qu'entre l’atmosphère agitée d'une autre personne (et dès qu'il y a un problème, il n'y en a pas un sur mille qui ne s'agite pas, au moins intérieurement, un peu), alors ça commence à faire comme cela (même geste trépidant), et non seulement on ne voit plus, mais les choses se déplacent! Et alors, la solution... il faut réparer le désordre avant de pouvoir songer à la solution. Et c'est une expérience presque de chaque moment. Je vois des quantités de gens; il y en a, dès qu'ils entrent dans l’atmosphère, leur confusion entre en même temps, et alors on ne voit plus rien – il faut attendre un peu, essayer de calmer, et alors on peut voir. Il y en a pour qui ça ne se calme jamais – c'est sans espoir, il n'y a qu'à les renvoyer. Il y en a, au bout d'un certain temps, ça se calme, alors on peut commencer à voir et savoir ce qui est à faire.

Mais cela se traduit matériellement d'une façon très intéressante. Quand je suis seule et que tout est tranquille dans mon atmosphère, je peux prendre n'importe quoi, n'importe quel objet, à n'importe quel moment: exactement à sa place. Et ça va sans anicroches. Dès qu'il y a quelqu'un (qui que ce soit), dès qu'il y a quelqu'un, il y a une petite vibration (même geste trépidant). Avec certaines personnes, la vibration s'aggrave beaucoup – et je perds mes choses! Je les perds presque irrémédiablement... jusqu'à ce que l’atmosphère se soit de nouveau calmée; alors tout naturellement, la chose revient, presque comme si elle était partie et qu'elle était revenue – elle n'est pas partie, elle n'est pas revenue: il y a seulement la confusion qui voile tout –, et je retrouve la place, la chose exactement à sa place. Et ça, c'est du matin au soir (je ne peux pas dire du soir au matin parce que je m'en vais dans un autre domaine!). Mais c'est constant. Et alors, j'ai l’impression de vivre constamment dans une confusion.

Et cela devient quelquefois assez pénible. Par exemple, le matin ici quand il y a trois ou quatre confusions en même temps, ça devient aigu. Et je n'ai qu'une solution, c'est de me trouver toute seule à un endroit quelconque, et de rester comme ça (geste de retrait dans l’immobilité absolue), jusqu'à ce que tout rentre dans l’ordre. Alors tout rentre dans l’ordre, la Présence du Seigneur est de nouveau... elle est toujours là, mais elle peut s'exprimer, elle peut se manifester – dans ça (cette confusion), ça ne passe pas! Alors je reste tranquille et ça va bien. Et là, je peux faire face à de nouveaux désordres qui viennent (à condition qu'ils ne se précipitent pas trop les uns sur les autres!), mais enfin, je m'en tire. À dire vrai, je m'en tire tout le temps, mais il y a des désordres qui ne devraient pas être, qui sont inutiles. J'ai tout le temps l’impression de vouloir dire aux gens: «Oh! je vous en prie, soyez tranquilles!...» Mais pas «tranquille» d'une tranquillité apathique, pas à plat dans un coin et puis ne plus bouger (et d'ailleurs, dedans, ça fait encore comme ça – le bouillonnement), non: tranquille-tranquille, comme cela (geste vaste) dans la conscience, alors tout devient limpide. Et dans cette limpidité, on voit très bien, on décide très bien, tout s'arrange, et les choses s'organisent d'elles-mêmes, on n'a pas besoin même d'intervenir.

Toutes les difficultés... Je vois cela, j'ai vu cela ces temps derniers à propos des organisations politiques, des relations entre les nations, tout cela, tous les problèmes qui sont à résoudre – c'est tout la même chose: les gens sont comme cela (même geste trépidant) tout le temps, tout le temps, tout le temps... une agitation, une agitation, une autre agitation qui vient s'ajouter – et on ne voit plus rien! On ne peut plus rien voir. Si l’on peut rester un moment tranquille...

C'est comme toutes les questions que l’on me pose (je reçois d'innombrables questions), tout est comme cela (même geste), tout est comme cela et on ne peut rien voir. Si l’on reste tranquille... la Lumière passe, ça devient limpide, transparent, et... ça devient si naturel, si simple! si simple, si évident: il y a UNE chose qui peut être faite et qui est la vraie chose. Tout le reste... (même geste de bouillonnement).

Il y a des gens qui vivent dans un tourbillon constant, et alors ils sont très étonnés parce que tout va mal! Ils ont des complications, des... Et c'est toujours cela (même geste).

Je ne parle pas naturellement de ceux qui sont tâmasiques et complètement inertes; ils sont comme une masse inerte, alors la Lumière ne peut pas traverser – c'est l’agitation des autres qui passe et qui les agite! Non, je parle d'une Lumière... (geste vaste) qui est au-dessus des choses, pas touchée par elles, et qui voit. Et qui est dans une... (comment dire?...) Tout, tout l’univers avance à une allure fantastiquement rapide, dans une immobilité parfaite. Les mots semblent idiots, mais ça se sent – ça se sent, ça se voit, ça peut se vivre. Une immobilité lumineuse qui avance à une allure fantastiquement rapide.

Et dans cette immobilité-là, il y a une transparence parfaite... et le problème n'existe pas: la solution précède le problème. C'est-à-dire que les choses s'organisent (geste indiquant le mouvement des forces universelles) de façon à pouvoir changer de position ou prendre une place différente pour exprimer la nouvelle chose qui doit s'exprimer: toujours, quelque chose de nouveau pénètre dans la manifestation (comme sortant du Non-manifesté), pénètre dans la manifestation et transforme. Et ça se fait automatiquement. Un grand Mouvement immense... (Mère sourit les yeux clos) auquel on ne peut participer que si l’on est par-fai-te-ment paisible et calme et translucide.

(Mère prend les mains du disciple et reste longtemps à le regarder)

Dis-moi, ce serait joli si l’on pouvait prendre la conscience des gens comme on prend une fleur, et puis, parce qu'on la regarde et qu'on la tient et que la vibration est cette Vibration d'Amour suprême, ça s'ouvre, comme ça, ça s'organise, et ça devient magnifique.

Ce serait bien si l’on pouvait faire ça – (riant) peut-être qu'on peut le faire!

Oui, c'est ce que tu fais!

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Категория: Том 8 аудио | Добавил: Irik
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