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21.08.2022, 19:23 | |
1965.09.25 (2)
Ah! qu'est-ce que tu apportes? le «Bulletin» est fini? À part l’Aphorisme. Qu'est-ce que c'est? 111 – La connaissance est comme un enfant avec ses accomplissements: dès qu'elle a découvert quelque chose, elle court les rues çà et là, criant et s'exclamant. La Sagesse cache les siens longtemps dans un silence pensif et puissant. C'est une expérience que j'ai eue il y a deux ans à peu près. Ce qu'il dit là, j'en ai eu l’expérience vivante – une demi-journée d'expérience vivante; à ce moment-là, j'aurais pu te dire des choses très intéressantes, mais maintenant cela me paraît vieux-vieux-vieux, loin derrière. J'aurais envie de te poser une question, et c'est lié à ce que tu disais tout à l’heure, quand tu avais cette fièvre, que tu étais allongée sur ton lit et qu'au-dessus, disais-tu, c'était une Paix merveilleuse, immuable – quel est le pouvoir de cette Paix, quel est le pouvoir de ce Silence? Quand on monte au-dessus, on entre dans une espèce de grand silence, qui est gelé, qui est partout, mais quel est le pouvoir de ce silence? Est-ce que ça fait quelque chose? C'est ce que les gens cherchaient autrefois quand ils voulaient sortir de la vie: ils se mettaient en transe, ils laissaient leur corps immobile, et puis ils entraient là-dedans, et puis ils étaient parfaitement heureux. Et les Sannyasins qui se faisaient enterrer vivants, c'était comme cela; ils disaient: «Maintenant, j'ai fini mon travail (ils faisaient de belles phrases), j'ai fini, j'entre en samâdhi», et ils se faisaient enterrer vivants; ils entraient dans une chambre, ou n'importe, puis on fermait, et puis c'était fini. Et c'est ce qui arrivait: ils entraient en transe, et leur corps au bout d'un certain temps, naturellement se dissolvait, et eux, ils étaient dans la Paix. Mais Sri Aurobindo dit que ce Silence est puissant. Puissant, oui. Eh bien, je voudrais savoir comment il est puissant, justement? Parce qu'on a l’impression que l’on pourrait rester là-dedans une éternité... Pas une éternité – l’Éternité. ... sans que ça change rien. Non, parce que ce n'est pas manifesté, c'est en dehors de la manifestation. Mais ce que Sri Aurobindo veut, c'est qu'on le fasse descendre ici. C'est ça, c'est ça la difficulté. C'est ça. Et il faut accepter l’infirmité et l’apparence même de l’imbécillité, tout, et il n'y a pas un être sur cinquante millions (Sri Aurobindo m'a dit que j'étais la seule!... riant, c'est possible!) qui ait le courage de cela. Justement hier, je regardais ce corps, et il n'y avait... vraiment, les réactions que l’on pourrait appeler «personnelles» étaient réduites à un minimum imperceptible, c'est-à-dire que c'était un sens, je ne peux pas dire universel parce qu'il n'est pas sûr que la Matière dans les autres univers soit soumise à la même loi, je n'en sais rien (je n'en sais rien – j'ai su: il y a un moment où j'étais en rapport avec ceci et cela et je pouvais dire, mais maintenant je ne veux pas m'en occuper: je ne m'occupe que de la terre). Parce qu'il y a toujours cela aussi: la possibilité d'échapper en allant ailleurs. Beaucoup de gens ont fait cela aussi: ils sont partis ailleurs, dans un autre monde plus ou moins subtil. N'est-ce pas, il y a des millions de manières de s'enfuir; il n'y en a qu'une de rester, c'est vraiment d'avoir du courage et de l’endurance, d'accepter toutes les apparences de l’infirmité, les apparences de l’impuissance, les apparences de l’incompréhension, l’apparence, oui, d'une négation de la Vérité. Mais si l’on n'accepte pas, ce ne sera jamais changé! Ceux qui veulent rester grands, lumineux, forts, puissants, et patati-patata, eh bien, qu'ils restent là-bas, ils ne peuvent rien faire pour la terre. Et c'est une toute petite chose (une toute petite chose parce que la conscience est suffisante pour ne pas en être le moins du monde affectée), mais une incompréhension générale et totale! C'est-à-dire que l’on reçoit des insultes, des expressions de mépris et tout, justement à cause de ce que l’on fait, parce que selon eux (toutes les «grandes intelligences» de la terre), on a renoncé à sa divinité. Ils ne le disent pas comme cela, ils disent: «Quoi? vous prétendez avoir une conscience divine, et puis...» Et ça se manifeste dans tous les gens et toutes les circonstances. De temps en temps quelqu'un, pour un instant, a un éclair, mais c'est tout à fait exceptionnel, tandis que: «Eh bien, montrez votre pouvoir!», c'est partout. Pour eux, le Divin sur terre doit être tout-puissant, évidemment C'est cela: «Montrez votre pouvoir, changez le monde. Et pour commencer, faites ce que je veux; n'est-ce pas, la première chose la plus importante, c'est de faire ce que je veux – montrez votre pouvoir»! (long silence) Ah! mais cela ne fait pas un Aphorisme, ce n'est pas une réponse à ce que dit Sri Aurobindo! Non, je te l’ai dit, c'était une expérience il y a longtemps. Je me souviens que c'était si joli, si clair, si lumineux, et je me le suis exprimé très bien (!), ça aurait fait un très joli petit article! Mais maintenant, c'est là derrière (geste pardessus l’épaule), loin-loin derrière. Alors je ne sais pas comment faire. Je crois qu'à moins que tu n'aies une question à poser (mais tu vois la condition!), nous prenons notre «Savitri». (silence) C'est un cercle vicieux. On a l’impression que la transformation ne peut pas se produire sans un développement ou une réceptivité générale sur la terre, une préparation plus grande sur la terre, et en même temps, cette préparation plus grande sur la terre n'est pas possible sans une accélération de ta force transformatrice. Oui, mais elle agit, seulement c'est une action infinitésimale. C'est pour cela que les millions d'années, ce n'est rien. C'est pour notre conscience qu'il y a cette stagnation, par exemple; c'est parce que la conscience humaine mesure tout à sa dimension, malgré tout. l’histoire de la terre est pour elle un infini – ce ne l’est pas dans l’histoire universelle, mais pour l’être humain, il a l’impression d'un infini (il sait bien que ce n'est pas comme cela, mais c'est de la connaissance théorique), et alors, à cette échelle-là, rien ne bouge – mais ce n'est pas vrai. Oui, mais enfin il faudrait que ce soit fait en l’espace d'une vie. Ah! ça... Ce sera seulement la dernière vie – la dernière vie avant la transformation. Ce sera la vie de la transformation. C'est-à-dire que tout ce qui a été préparé pendant des millions et des millions d'années, un beau jour ça va se produire, et quand ça se produira, celui (celui ou celle ou ceux, ou n'importe) pour qui cela se produira, dira: «Voilà, nous l’avons fait!» (Mère rit) oubliant que ce sont des millions d'années qui ont préparé cette minute! Il serait bon que cette minute arrive bientôt Ah! c'est justement la chanson que j'entends tout le temps: «Vous dites que la Vérité se manifeste, eh bien, nous espérons bien qu'elle aura la victoire bientôt»! Je ne sais pas. Sri Aurobindo, quand je l’ai vu la première fois, m'a dit: «Les autres sont venus pour préparer et ils sont partis, mais cette fois-ci, c'est pour FAIRE.» Il est parti aussi. Il est parti. C'est vrai qu'il m'a dit: «C'est vous qui ferez», mais il ne m'a jamais... Il n'y a que lui qui m'ait dit cela, et il me l’a dit «comme ça», comme il disait les choses, n'est-ce pas. Ce n'était pas quelque chose qui vous donne une certitude absolue... Il avait ce pouvoir: je lui disais quelque chose et quand il disait: «Oui, c'est comme ça», C'ÉTAIT comme ça (quelque chose que je VOULAIS qui se produise, pas quelque chose qui était), et quand il disait: «Oui, c'est comme ça», alors ça DEVENAIT comme ça! La première fois que c'est arrivé, c'a été pour moi un éblouissement. Mais généralement, c'était pour des détails. Mais quand il m'a dit: «C'est vous qui ferez», ce n'était pas de cette façon-là: cela pouvait être aussi la volonté qu'il mettait d'aller jusqu'au bout de... de ce qui était possible. Et je ne peux pas dire que je pose la question, parce que ce n'est pas vrai, je ne la pose pas, mais les deux possibilités sont là (geste en suspens)) eh bien, ni à l’une ni à l’autre, il n'y a une réponse. Il y a des moments où j'ai la vision que ça va être fini (une vision très pratique de ce que je veux faire), ça vient, mais contre un arrière-plan de complète incertitude; et la minute d'après, c'est la possibilité d'aller jusqu'au bout de la transformation, avec la vision claire de ce qu'il faut faire, mais un arrière-plan... Il n'y a pas l’arrière-plan de l’Assurance que ce SERA comme ça – ni dans un cas, ni dans l’autre. Et je sais que c'est volontaire, parce que c'est nécessaire pour le travail des cellules. Si, par exemple, je recevais l’Ordre du Suprême (ça m'arrive de le recevoir clair, aussi clair que...), si je recevais de Lui la certitude que quelles que soient les difficultés, quelles que soient les apparences du chemin, ce corps ira jusqu'au bout de la transformation, eh bien, il se produirait un relâchement quelque part, qui serait très mauvais. Je sais moi-même, je sais parfaitement. Par conséquent, c'est comme cela: je vais et je ne sais pas ce qui arrivera demain. Hier, j'aurais pu dire: «Oui, peut-être que c'est la fin» (comme il paraît que X l’a dit aimablement à des gens qui sont venus le voir; il a dit que j'en ai pour six mois, que dans six mois, je m'en irai – riant: c'est dans l’ordre de ses «prédictions» habituelles), eh bien, avec l’expérience d'hier, j'ai dit: «C'est bien possible.» Et avec cette même totale indifférence, n'est-ce pas: c'est bien possible. Avec une citation de Sri Aurobindo que «Rien ne peut altérer la splendeur de la Conscience de l’Éternité.» C'est cela. Et puis quand cet état-là est passé et que l’autre état vient, on dit: «Qu'est-ce que c'est ça, de mourir! Qu'est-ce que ça veut dire? Comment peux-tu dire cela?» Et ce n'est pas que les deux «états» alternent avec... (comment dire?) des oppositions – ce n'est pas du tout cela, c'est presque simultané (Mère passe les doigts de sa main droite entre les doigts de sa main gauche), mais tantôt on voit ceci, tantôt on voit cela. Et c'est un même ensemble de... quelque chose... qui est la Vérité, mais qui est encore un peu nuageux – ce n'est pas pleinement saisi comme ça (geste à pleines mains). C'est l’état normal, mais c'est évidemment en cours d'élaboration, de construction, de formation. Et c'est très sage. La Sagesse suprême est infiniment plus grande que la nôtre! Dans notre enthousiasme, nous pensons quelquefois: «Oh! si c'était comme ça!» (Mère se donne une claque) – Tiens-toi tranquille, c'est tout. Nous sommes très brouillons. Oui, on a du mal à comprendre que la Sagesse est TOUT LE TEMPS sage. On a beaucoup de mal à comprendre que le Suprême fait tout, tout le temps. Voilà. Et que nous sommes seulement des idiots brouillons (riant) qui voulons que ce soit autrement parce que nous ne comprenons rien à rien! Ça commence à être un peu plus sage, tout petit peu. Je te l’ai dit, après des nuits comme hier, on est un peu plus sage, et des matinées... on est un peu plus sage. Et une espèce de sensation très-très matérielle que c'est Lui... Parce que nous pensons: «Oh! si c'était nous (nous ne le disons pas comme cela, mais...), tout serait très bien tout de suite», hein? Et ce «très bien», Dieu sait ce que ce serait! C'était hier ou avant-hier, je ne sais pas (il y a deux jours je crois), il y avait des douleurs partout et c'était tout le temps un effort – un effort pour maintenir un équilibre acceptable; et alors, à un moment donné, je me suis étendue et le corps a dit: «Oh! (riant) est-ce que ça ne va pas finir? Ce sera toujours comme cela?» Puis tout d'un coup, il a eu la perception: «Oh! comme je suis lâche!» Il a eu honte de lui. Et il a senti (Mère presse ses mains contre son visage) comme ça, là-dedans, partout, la Présence du Seigneur – comme ça partout, une Présence!... de puissance lumineuse, mais une puissance lumineuse qui peut être destructrice, n'est-ce pas! (Mère rit) ça peut vous fondre complètement – «Eh bien, tu n'es pas content, tu veux autre chose que ça?!» Oh .... Il ne demande rien. C'est cela que j'appelle sincérité: si l’on peut s'attraper à chaque minute à appartenir à la vieille Stupidité. Et c'est justement pour vous faire voir. On traduit mentalement, mais c'est comme s'il vous disait: «Tu vois, c'est comme ça parce que si ce n'était pas comme ça, tu n'aurais pas compris.» Et c'est tellement vrai qu'il n'y a rien à dire. «Tu as (le corps) besoin de ça pour comprendre.»
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