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Том 6. 25 сентября 1965 (1)
21.08.2022, 18:54

1965.09.25 (1)

 

(Suite à l’ultimatum du Conseil de Sécurité, l’Inde a accepté le cessez-le-feu à la date du 22 septembre.)

Finalement, c'est toi qui avais raison!

J'avais raison... pourquoi?... Ah! ton message à Delhi: «India MUST fight» [l’Inde DOIT se battre].

Oui.

Oh! ils ne comprennent rien. C'est dégoûtant, ce que l’on voit

Et c'est aussi faux que ça peut l’être: ils continuent à se battre, seulement ils prétendent ne pas le faire.

Ils sont tous très contents de ce qu'ils ont fait, ils se gargarisent.

Non, ils ne sont pas contents.

Tu crois?

Non, je sais!

Ça me fait l’effet de 1939, Chamberlain qui revient de Munich: «On a sauvé la paix»!

Oui, c'est cela.

Mais à l’ONU, ils se gargarisent, ils sont très fiers d'eux (du cessez-le-feu). Mais ici, on n'est pas content. Ils sont surtout furieux contre l’Angleterre.

Oh! ces Anglais...

Oui, et ils vont sortir du Commonwealth.

Ce serait bien.

(Riant) Oui, il est temps!

Les Russes ont appelé Shastri et l’homme du Pakistan (Ayoub Khan) à se rencontrer en Russie (à Tachkent) et il paraît qu'ils se sont entendus avec les Américains (les Russes et les Américains) de façon à séparer définitivement l’Angleterre du Pakistan et la Chine de l’Inde. Ils veulent faire une action définitive pour empêcher la Chine et l’Angleterre d'intervenir dans les affaires d'ici. Ils ont des moyens de coercition, paraît-il.

Naturellement, si la Russie et l’Amérique se mettent ensemble... Et ils ont appelés Shastri et Ayoub, et ils vont y aller – ils vont y aller. Alors nous allons peut-être voir quelque chose d'intéressant.

Le rapprochement de la Russie et de l’Amérique est une chose à laquelle je travaille depuis des années. J'avais cru réussir quand on a assassiné Kennedy, et à ce moment-là, Khrouchtchev était bien disposé – tous les deux, partis! l’un, on l’assassine, et l’autre, on le limoge.

Maintenant, nous allons voir.

Si rien ne vient contrecarrer, il y aura peut-être quelque chose d'intéressant.

Mais on ne voit pas d'autre solution, que militaire. Il faut que ça se liquide, non?

Il y aurait la solution que le Pakistan redevienne une partie de l’Inde.

Oui, mais ce n'est pas possible à moins qu'on ne les avale.

Peut-être y viendront-ils sans qu'on les force. Ce bonhomme (Ayoub) est impossible.

Ah! oui, il est impossible.

Oui, mais il n'est pas éternel.

Il y a une mentalité là-bas que l’on aura du mal à changer. Les Indiens ont raté l’occasion.

Oui. Ah! oui, c'était l’occasion.

Seulement, ce n'est pas de leur faute: c'est de la faute des Nations Unies; et les Nations Unies ont agi avec un seul mobile, parce qu'elles avaient une frousse effroyable d'une guerre générale – n'est-ce pas, ça oblitère la vision.

On verra.

Moi, je crois en Kâli, douce Mère. Je n'espère vraiment plus qu'en Kâli: la force de Kâli qui cogne. On n'imagine pas d'autre possibilité.

(Silence) Cet homme qui est à la tête du Pakistan ne représente pas tout le Pakistan. Il y a toute une partie du Pakistan qui est pour l’union avec l’Inde.

Vraiment?

Une grande partie.

Et il n'est pas sûr que s'ils se sentent protégés, aidés et soutenus par, justement, la Russie et l’Amérique, ils ne poussent à la réunion. N'est-ce pas, les masses, c'est seulement une question de courant de pensée: ce n'est pas une réflexion, ce n'est pas une raison, c'est seulement un courant de pensée.

Je ne sais pas, on verra.

(Mère tend un hibiscus au disciple) Voilà une «Grâce» monumentale, il y en a presque deux ensemble.

(silence)

Avant la bataille, Nolini a eu un rêve qu'il m'a raconté maintenant. Ils étaient un certain nombre de personnes ensemble et ils ont vu Sri Aurobindo qui venait à eux, et Sri Aurobindo était penché comme s'il faisait un effort extraordinaire, et puis il était tout recouvert d'un manteau et on ne voyait rien, mais il était penché comme faisant un grand effort. Il est arrivé à eux, il a ouvert son manteau, et il avait dans les bras des fruits (geste indiquant un maigre ballot), des fruits et d'autres choses symboliques. Puis il leur a tendu cela et il leur a dit: «Voilà tout ce que j'ai pu faire.» Et il est parti. Comme si c'était tout ce qu'il pouvait: «Toute la fête que j'ai pu vous donner», quelque chose comme cela. Alors ils ont essayé de faire une fête avec cela, parce qu'il l’avait donné, et puis cela faisait une confusion et ce n'était pas plaisant... Quand Nolini a eu son rêve, il n'a rien compris – maintenant, il comprend. C'est tout l’effort que Sri Aurobindo a fait pour amener cela: «Voilà tout ce que je peux faire.» Et il paraît que l’on avait le sentiment d'un effort formidable (riant): «Voilà tout ce que j'ai réussi à faire.»

Le monde n'est pas prêt. C'est cela, le pire.

Le monde n'est pas prêt.

Et alors, si c'est Kâli, c'est tout qui est remis à la fonte, et avec les moyens dont ils disposent, peut-être faudra-t-il recommencer toute la civilisation – combien de siècles perdus?

Que nous reste-t-il des civilisations qui ont disparu?... Rien. Rien, même pas un renseignement exact.

Tout cela, toute cette Matière qui fait tout le temps... (geste de soulèvement et d'engloutissement) qui fait un effort, produit des formes, produit un élément qui peut manifester la conscience, et puis, brff! (geste d'engloutissement) et puis encore (geste de soulèvement), et ça recommence – quel gaspillage effroyable! Un grand gaspillage.

(silence)

Toute la nuit (pas la nuit dernière, la nuit d'avant) a été très-très critique, et avec une perception si claire de la futilité du procédé actuel... et de cet esclavage qui vient d'une habitude plus que millénaire.

Il y avait une lutte (justement) dans le corps, entre les deux tendances: celle qui était soumise par habitude au vieux mouvement, et celle qui essayait de faire tomber cette habitude, avec la perception du moyen nouveau. C'était... c'était à la fois extrêmement douloureux, pénible et absolument grotesque. Et alors, ce corps se trouvait être comme une espèce de champ de bataille, et ce n'était pas agréable.

Et la conscience du corps (qui maintenant est en train de se former de plus en plus clairement), même celle qui est soumise à la vieille habitude, elle est consciente de l’existence divine, pourrait-on dire (l’existence du Divin et presque l’existence divine), mais elle a encore le sentiment d'une impuissance, et alors dans cette impuissance, d'un abandon total à la Volonté divine: «Si nous ne sommes pas prêts, ce sera comme cela» (dissolution). Et il y a ce qui se sent prêt, ce qui comprend et sait comment cela doit être et qui veut, et les deux s'entrechoquent. Et ce n'est pas qu'il y en ait un qui soit pour le Divin, un qui soit contre, rien de toute cette vieille histoire qui n'existe plus: c'est l’acceptation totale du Divin, mais la sensation de ne pas être prêt – que le monde n'est pas prêt (ce n'était pas du tout une affaire individuelle, du tout, c'était une conscience terrestre).

Et l’on sent bien dans cette lutte (qui a duré toute la nuit et toute la matinée – hier, je n'étais pas en très brillant état), on voit clairement, c'est visible, que ce n'est pas une question de vouloir avec force ou de... ce n'est pas cela: il faut que la SUBSTANCE soit prête. Une action de force, de puissance, si la substance n'est pas prête, visiblement cela produit une dissolution. Et alors tout ce que l’on a construit est à recommencer. Cette mort imbécile, n'est-ce pas, réduit tout à rien et tout le travail est perdu – ce qui est sorti, c'était ce qui était entré... avec un petit peu plus d'expérience, c'est tout. Ce n'est rien.

(silence)

Si même un tout petit agrégat de cellules pouvait réussir à avoir l’expérience totale jusqu'au bout, de la transformation, ce serait plus efficace que des grands bouleversements, beaucoup-beaucoup plus efficace.

Mais c'est plus difficile. C'est beaucoup plus difficile. Et puis ça ne fait pas des «événements» avec beaucoup d'éclat et qui font beaucoup de bruit.

Oui, c'est lié à l’état général du monde.

Tout à fait.

Et on ne voit pas vraiment de progrès. On a l’impression qu'au contraire, les hommes, les chefs d'État, les consciences humaines, deviennent de plus en plus petits-petits-petits.

Oui, parfaitement exact.

Des pygmées. Je suis frappé, en vingt ans, de voir comme tout cela devient de plus en plus minuscule.

C'est parfaitement exact. Mais je veux dire que selon ma vision (qui, je crois, n'est pas la mienne, ce n'est pas une vision personnelle), des nuits et des journées comme hier (qui ne sont pas agréables) évidemment vous donnent une connaissance, et le bouleversement (Kâli) appartient encore à la vieille méthode – c'est une acceptation que le monde n'a pas changé. Tandis que, justement, cette espèce de rétrécissement apparent est peut-être la preuve que la conscience terrestre a changé et qu'elle fait pression sur ce qui résiste, qui devient de plus en plus petit, mais de plus en plus dur.

De plus en plus dur, c'est cela.

C'est comme si l’on extrayait tout ce qui était conscient et vivant, et ça devient de plus en plus pierreux.

(silence)

La perception consciente des deux éléments (le corps devient comme un objet représentatif; pas seulement symbolique: représentatif), la perception de l’état de conscience des éléments qui appartiennent au passé, au mouvement évolutif passé, et de ceux qui sont ouverts à la méthode nouvelle, si l’on peut dire, est de plus en plus claire; c'est perceptible d'une façon aussi claire, plus claire que les choses physiques extérieures, que la forme extérieure (c'est physique, mais c'est la construction intérieure). Extérieurement, ça se traduit par de la fièvre. C'est une bataille. Et ce n'est pas une bataille de mauvaises volontés, ce n'est pas cela: c'est une sorte d'incapacité. Et ce n'est pas par la violence que l’on réussira. N'est-ce pas, la seule chose qui puisse triompher, c'est cette Vibration suprême d'Amour, mais il y a une incapacité de recevoir, et alors (c'est un phénomène étrange), cette incapacité de recevoir produit une sorte de tamisage, et ce ne sont que des éléments comme dilués qui peuvent passer. La Chose en elle-même dans son essence vraie ne peut pas... si l’on regarde d'en bas, on a l’impression que Ça se refuse, mais ce n'est pas vrai, parce que quand on EST Ça (riant), il n'y a aucun sentiment de dilution: Ça se manifeste dans sa plénitude. Et puis voilà ce qui arrive! (ce tamisage)

Et il est évident (on le voit dans de tout petits détails) que s'il y avait contact direct, il y aurait comme un éclatement – ça produirait un éclatement. Oui, un changement trop brusque, trop soudain, comme un éclatement.

Il y a eu des expériences microscopiques, des sortes de démonstrations microscopiques; eh bien, si ces démonstrations microscopiques, avec le résultat, avaient lieu dans une quantité suffisante ou une somme suffisante, oui, ça produirait forcément ce qui, pour nous, serait une dissolution.

Et c'était une expérience vécue à chaque seconde, pendant à peu près six heures continues. Six heures continues avec l’immobilité (pas l’immobilité, mais la possibilité d'immobilité physique sur le lit), puis la continuation pendant plus d'une heure debout, avec les activités (réduites mais ordinaires), alors ça devenait terrible! Et je dis: tous-tous les éléments quels qu'ils soient, qu'ils appartiennent au vieux mouvement ou à l’autre, tous les éléments avec le même sens d'adoration. Par conséquent ce n'est pas une attitude morale: le même sens d'adoration. Seulement, les uns, dans leur adoration, acceptaient l’annulation, et les autres voulaient la Victoire, la transformation – ce n'est pas que les autres «voulaient»: ils SENTAIENT la victoire; et ceux-ci acceptaient la dissolution. Et les deux ensemble... Il est probable que si j'avais exprimé cela (je n'étais pas en état d'exprimer!), si j'avais exprimé cela à ce moment-là, j'aurais été taxée de délire aigu – j'étais tout à fait consciente. Et là, n'est-ce pas, LÀ, au-dessus du corps, la Paix la plus merveilleuse que l’on puisse imaginer, une Paix souriante et...

Et la fièvre continue. C'est-à-dire que je suis très-très consciente que c'est le maximum que l’on puisse faire pour marcher vite vers la transformation.

Cette fièvre que tout le monde a (plusieurs centaines de cas à l’Ashram depuis quelques mois), c'est la même chose, seulement c'est dilué dans une inconscience. Mais c'est la même chose: c'est une affaire «cellulaire» (j'en ai fait l’expérience parce que j'ai pu l’arrêter brusquement chez plusieurs, par un certain procédé d'isolation du mouvement général).

 

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Категория: Том 6 аудио | Добавил: Irik
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