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13.02.2022, 13:16 | |
1965.06.23 (1)
1965.06.23 (2)
Tu as entendu parler d'Auroville?... Pendant longtemps, j'avais eu un plan de la «ville idéale», mais c'était du temps de la vie de Sri Aurobindo, avec Sri Aurobindo vivant au centre. Après... cela ne m'intéressait plus. Puis on a repris l’idée d'Auroville (c'est moi qui ai dit «Auroville»), mais c'était par l’autre bout: au lieu de la formation qui devait trouver l’endroit, c'est l’endroit (près du lac) qui faisait naître la formation; et jusqu'à présent, je m'y intéressais d'une façon très secondaire parce que je n'avais rien reçu de direct. Puis cette petite H s'est mise dans la tête d'avoir une maison là-bas, près du lac, et d'avoir une maison pour moi à côté de la sienne, et de me l’offrir. Et elle m'a écrit tous ses rêves; et une ou deux phrases ont tout d'un coup éveillé un vieux-vieux souvenir de quelque chose qui avait essayé de se manifester – une création – quand j'étais toute petite (je ne me souviens plus de l’âge), puis qui avait recommencé à essayer de se manifester tout au début du siècle quand j'étais avec Théon. Puis tout cela avait été oublié. Et c'est revenu avec cette lettre: tout d'un coup, j'ai eu mon plan d'Auroville. Maintenant, j'ai mon plan d'ensemble; j'attends R pour faire les plans de détail parce que j'avais dit depuis le commencement: «C'est R qui sera l’architecte», et j'ai écrit à R. Quand il est venu ici l’année dernière, il était allé voir Chandigarh, la ville construite par Le Corbusier là-haut, en Penjab, et il n'était pas très heureux (ça m'a l’air assez quelconque – je n'en sais rien, je n'ai pas vu; je n'ai vu que des photographies qui étaient détestables), et quand il me parlait, je voyais qu'il sentait: «Oh! si, moi, j'avais une ville à construire!...» Alors je lui ai écrit: «Si tu veux, j'ai une ville à construire.» – Il est content-content, il arrive. Et quand il arrivera, je lui montrerai mon plan, puis il construira la ville. Mon plan est très simple. Ça se passe là-haut, sur la route de Madras, en haut de la colline. (Mère prend un papier et commence à dessiner.) Nous avons ici (naturellement ce n'est pas comme cela dans la Nature: il faudra s'adapter – c'est comme cela là-haut, dans l’idéal), ici, un point central. Ce point central est un parc que j'avais vu quand j'étais petite fille (peut-être la plus belle chose du monde au point de vue de la Nature physique, matérielle), un parc avec de l’eau et des arbres comme tous les parcs, et des fleurs mais pas beaucoup (des fleurs sous forme de plantes grimpantes), des palmiers et des fougères (toutes les espèces de palmiers), de l’eau (si possible de l’eau courante), et si possible une petite cascade. Au point de vue pratique, ce serait très bien: au bout, en dehors du parc, on pourrait construire des réservoirs qui serviraient à l’alimentation en eau des résidents. Alors, dans ce parc, j'avais vu le «Pavillon de l’Amour» (mais je n'aime pas employer ce mot parce que les hommes en ont fait quelque chose de grotesque), je parle du principe d'Amour divin. Mais c'est changé: ce sera le «Pavillon de la Mère»; mais pas ça (Mère se désigne elle-même): la Mère, la vraie Mère, le principe de la Mère (je dis «Mère» parce que Sri Aurobindo s'est servi de ce mot, autrement j'aurais mis autre chose – j'aurais mis «principe créateur» ou «principe réalisateur» ou... quelque chose comme cela). Et ce sera un petit bâtiment, pas grand, avec seulement une salle de méditation en bas, avec des colonnes et probablement une forme circulaire (je dis probablement parce que je laisse ça à la décision de R). En haut, le premier étage sera une chambre, et le toit sera une terrasse couverte. Tu connais les anciennes miniatures indo-mongoles avec les palais où il y a des terrasses et des petits toits soutenus par des colonnes? Tu connais ces vieilles miniatures? J'en ai eu des centaines entre les mains... Mais ce pavillon, c'est très-très joli: un petit pavillon comme ça, avec un toit sur une terrasse, et des murs bas contre lesquels on met des divans pour s'asseoir, méditer en plein air le soir, la nuit. Et en bas, tout en bas, par terre, une salle de méditation simplement – quelque chose où il n'y a rien. Il y aurait probablement, dans le fond, quelque chose qui serait une lumière vivante (peut-être le symbole en lumière vivante), une lumière constante. Et autrement, un endroit très calme, très silencieux. Adjacent, il y aurait un petit logis (enfin un petit logis qui aurait tout de même trois étages), mais pas de grande dimension, et ce serait la maison de H qui servirait de gardienne – elle serait la gardienne du pavillon (elle m'a écrit une lettre très bien, mais elle n'a pas compris tout cela, bien entendu). Ça, c'est le centre. Tout autour, il y a une route circulaire qui isole le parc du reste de la ville. Il y aurait probablement une porte d'entrée (il faut bien qu'il y en ait une) dans le parc. Une porte d'entrée avec le gardien de la porte. Le gardien de la porte est une nouvelle fille qui est arrivée d'Afrique et qui m'a écrit une lettre me disant qu'elle voulait être le «gardien d'Auroville» pour ne laisser pénétrer que les «serviteurs de la Vérité»... (riant) c'est un très joli plan (!) Alors je la mettrai probablement comme gardienne du parc, avec un petit logement sur la route, à l’entrée. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'autour de ce point central, il y a quatre grandes sections, comme quatre grands pétales (Mère dessine), mais les coins des pétales sont arrondis et il y a des petites zones intermédiaires: quatre grandes sections et quatre zones... Naturellement, c'est seulement en l’air: par terre il y aura un à-peu-près. Nous avons quatre grandes sections: la section culturelle au Nord, c'est-à-dire en allant vers Madras; à l’Est, section industrielle; au Sud, section internationale; et à l’Ouest, c'est-à-dire vers le lac, section résidentielle. Je m'explique: la section résidentielle où se trouveront les maisons des gens qui auront déjà souscrit, et de tous les autres qui viennent en quantité pour avoir a plot in Auroville [un terrain à Auroville]. Ce sera du côté du lac. La section internationale... On a déjà approché un certain nombre d'ambassadeurs et de pays pour que chacun ait son pavillon: un pavillon de tous les pays (c'était ma vieille idée); certains ont déjà accepté, enfin c'est en route. Chaque pavillon a son jardin avec autant que possible la représentation des plantes et des produits du pays représenté. S'ils ont assez d'argent et assez de place, ils peuvent avoir aussi une sorte de petit musée ou d'exposition permanente des œuvres du pays. Et la construction doit être faite selon l’architecture de chaque pays représenté: que ce soit comme un document d'information. Alors, suivant l’argent qu'ils veulent mettre, ils peuvent avoir aussi des logements pour étudiants, des salles de conférence, etc., la cuisine du pays, un restaurant du pays – ils peuvent avoir toutes sortes de développements. Puis la section industrielle... Déjà beaucoup de gens, y compris le gouvernement de Madras (le gouvernement de Madras prête de l’argent) veulent ouvrir des industries, qui seront sur une base spéciale. Et cette section industrielle est à l’Est, et elle est très grande: il y a beaucoup de place; et elle doit descendre vers la mer. En effet, au Nord de Pondichéry, il y a un espace assez grand qui est tout à fait inhabité et inculte; c'est au bord de la mer en remontant la côte vers le Nord. Alors cette section industrielle descendrait vers la mer et, si c'est possible, il y aurait une espèce de débarcadère (pas exactement un port, mais un endroit où les bateaux peuvent accoster), et toutes ces industries avec les moyens de transports intérieurs nécessaires auraient une possibilité d'exportation directe. Et là, il y aurait un grand hôtel, dont R a déjà fait le plan (nous voulions faire l’hôtel ici, à la place des «Messageries Maritimes», mais le propriétaire, après avoir dit oui, a dit non – c'est très bien, ce sera mieux là-bas), un grand hôtel pour recevoir les visiteurs du dehors. Déjà, pas mal d'industries se sont inscrites pour cette section; je ne sais pas s'il y aura assez de place, mais on s'arrangera. Puis au Nord (c'est là où il y a le plus de place naturellement), en allant vers Madras: la section culturelle. Là, auditorium (l’auditorium que j'ai rêvé de faire depuis longtemps: il y avait déjà des plans de faits), auditorium avec une salle de concert et de grandes orgues, ce que l’on fait de mieux maintenant (il paraît que l’on fait des choses admirables). Je veux de grandes orgues. Il y aura aussi une scène de théâtre avec des coulisses (la scène rotative, etc., tout ce que l’on fait de mieux). Donc un magnifique auditorium, là. Il y aura une bibliothèque, il y aura un musée, des salles d'exposition (pas dans l’auditorium: en plus), il y aura un studio de cinéma, une école de cinéma; il y aura un gliding club [école de vol à voile]: nous avons déjà presque l’autorisation du gouvernement et la promesse – enfin c'est déjà très avancé. Puis, vers Madras, là où il y a beaucoup de place: un stadium. Et un stadium que nous voulons le plus moderne et le plus parfait possible, avec l’idée (c'est une idée que j'ai depuis longtemps), que douze ans (les jeux olympiques ont lieu tous les quatre ans), douze ans après 1968 (en 1968, c'est au Mexique qu'ont lieu les Olympiades), douze ans après, nous aurions les jeux olympiques en Inde, là. Alors il faut de la place. Entre ces sections, il y a des zones intermédiaires, quatre zones intermédiaires: une pour les services publics (postes, etc.), une zone pour les transports (gare de chemin de fer et, si possible, un aérodrome), une zone pour l’alimentation (celle-là serait du côté du lac et comprendrait des laiteries, poulaillers, vergers, cultures, etc. – ça se répandrait et incorporerait le Lake estate: ce qu'ils voulaient faire séparément sera fait dans le cadre d'Auroville); puis une quatrième zone (j'ai dit: services publics, transports, alimentation), et la quatrième zone: des magasins. On n'a pas besoin de beaucoup de magasins, mais il en faut quelques-uns pour avoir ce que l’on ne produit pas. Ce sont comme des quartiers, n'est-ce pas. Et tu seras là, au centre? H l’espère! (Mère rit) Je ne lui ai pas dit non, je ne lui ai pas dit oui; je lui ai dit: «Le Seigneur décidera.» Ça dépend de mon état de «santé». Déménager, non – je suis ici à cause du Samâdhi, j'y reste, c'est tout à fait sûr; mais je peux y aller en visite (ce n'est pas si loin, il faut cinq minutes en auto). Seulement H veut être tranquille, silencieuse, loin du monde, et c'est très possible dans son parc entouré d'une route avec quelqu'un pour empêcher d'entrer – on peut être très tranquille –, mais si je suis là, c'est fini! il y aurait des méditations collectives, etc. C'est-à-dire que si j'ai des signes (d'abord les signes physiques), puis l’ordre intérieur de sortir, j'irai en voiture là-bas passer une heure l’après-midi – je peux de temps en temps le faire... Nous avons encore le temps, parce que, avant que tout ne soit prêt, il se passera des années. C'est-à-dire que les disciples resteront ici. Ah! l’Ashram reste ici – l’Ashram reste ici, moi je reste ici, c'est bien entendu. Auroville, c'est... Un satellite. Oui, c'est le contact avec le monde extérieur. Le centre de mon dessin est un centre symbolique. Mais c'est l’espoir de H: elle veut une maison où elle serait toute seule à côté d'une maison où je serai toute seule – la seconde partie est un rêve parce que moi «toute seule...» il n'y a qu'à voir ce qui se passe! c'est vrai, n'est-ce pas, alors ça ne va pas avec le «toute seule». Il faut trouver la solitude dedans, c'est la seule manière. Mais sur le plan de la vie, je n'irai certainement pas vivre là-bas parce que le Samâdhi est ici; seulement, je peux y aller en visite. Par exemple, je peux y aller pour une ouverture ou pour certaines cérémonies – c'est à voir, ce ne sera que dans des années. Ça va mettre des années à se faire. En somme, Auroville est plutôt fait pour l’extérieur. Ah! oui, c'est une ville! par conséquent c'est tout le contact avec l’extérieur. Et un essai de réalisation sur la terre d'une vie un peu plus idéale. Dans l’ancienne formation que j'avais faite, il fallait une colline et une rivière. Il fallait une colline parce que la maison de Sri Aurobindo était sur le haut de la colline. Mais Sri Aurobindo était là, au centre. C'était arrangé d'après le plan de mon symbole, c'est-à-dire un point au milieu avec Sri Aurobindo et tout ce qui concerne la vie de Sri Aurobindo, puis quatre grands pétales (qui n'étaient pas les mêmes que dans ce dessin, c'était autre chose), puis douze autour (la ville proprement dite), puis autour de cela, il y avait la résidence des disciples (tu connais mon symbole: au lieu d'une ligne, ce sont des bandes; eh bien, la dernière bande circulaire formait la place de résidence des disciples), et chacun avait sa maison et son jardin: une petite maison et un jardin pour chacun. Et il y avait des moyens de communication; je n'étais pas sûre si c'étaient des transports individuels ou des transports collectifs (comme ces petits tramways ouverts dans les montagnes, tu sais), qui passaient dans toutes les directions pour ramener les disciples vers le centre de la ville. Et autour de tout cela, il y avait un mur avec des portes d'entrée et des gardiens à la porte, et on n'entrait qu'avec l’autorisation. Et il n'y avait pas d'argent: à l’intérieur des murs, pas d'argent; aux différentes portes d'entrée, on trouvait comme des banques ou des comptoirs où les gens déposaient leur argent et recevaient en échange des tickets avec lesquels ils pouvaient avoir logement, nourriture, ceci, cela. Mais pas d'argent. Et intérieurement, absolument rien, personne n'avait d'argent – les tickets, c'était seulement pour les visiteurs, qui n'entraient qu'avec un permis. C'était une organisation formidable... Pas d'argent, je ne voulais pas d'argent! Tiens! dans mon plan, j'ai oublié une chose: je voulais faire une cité ouvrière. Mais la cité ouvrière devrait faire partie de la section industrielle (peut-être un prolongement en bordure de la section industrielle). Et en dehors des murs, dans ma première formation, il y avait d'un côté, une ville industrielle, et de l’autre côté, les champs, les fermes, etc. qui devaient approvisionner la ville. Mais cela représentait un véritable pays – pas un grand paya, mais un pays. Maintenant, c'est très réduit; ce n'est plus mon symbole, ce n'est plus que quatre zones, et il n'y a pas de murs. Et il y aura de l’argent. N'est-ce pas, l’autre formation, c'était vraiment une tentative idéale... Mais je comptais beaucoup d'années avant d'essayer de commencer: à ce moment-là, je comptais ne commencer que dans vingt-quatre ans. Mais maintenant, c'est beaucoup plus modeste, c'est un essai de 'transition, et c'est beaucoup plus réalisable – l’autre plan était... J'ai failli avoir le terrain: c'était du temps de Sir Akbar (tu te souviens?) de Hyderabad. On m'avait envoyé des photographies de l’État de Hyderabad et j'avais trouvé là, dans ces photos, mon endroit idéal: une colline isolée (une colline assez grande) et en bas, une grande rivière qui coulait. Je lui ai dit: «Je voudrais cet endroit», et il avait arrangé l’affaire (c'était tout arrangé, on m'avait envoyé les plans, les papiers et tout comme quoi l’on donnait cela à l’Ashram), seulement ils ont mis une condition (c'était de la forêt vierge, des terrains incultes): on donnait l’endroit à condition naturellement que nous le cultivions, mais que les produits devaient être utilisés sur place; par exemple, les récoltes, les bois devaient être utilisés on the spot [sur place], pas transportés, on ne pouvait rien faire sortir de l’État de Hyderabad. Il y avait même N qui était navigateur et qui avait dit qu'il se procurerait un bateau à voile d'Angleterre pour remonter la rivière et chercher tous les produits pour nous les ramener ici – tout était très bien arrangé! Puis ils ont mis cette condition. J'ai demandé s'il n'était pas possible de l’enlever, puis Sir Akbar est mort et c'était fini, l’affaire est tombée à Peau. Après, j'ai été contente que ce ne se soit pas fait parce que, une fois Sri Aurobindo parti, je ne peux plus quitter Pondichéry – je ne pouvais quitter Pondichéry qu'avec lui (à condition qu'il accepte de venir habiter dans sa ville idéale). J'avais parlé à ce moment-là du projet à Antonin Raymond, celui qui a construit «Golconde», et il était enthousiaste, il m'a dit: «Dès que vous commencerez à construire, vous m'appelez, je viens.» Je lui avais montré mon plan (c'était d'après mon symbole agrandi), il était tout à fait enthousiaste, il trouvait cela magnifique. C'est tombé à l’eau. Mais l’autre, qui est juste une petite tentative intermédiaire, on peut essayer. Je ne me fais pas d'illusion sur le fait que ça restera dans sa pureté, mais... on essaiera quelque chose. Beaucoup dépend de ceux à qui tu confieras l’organisation financière du projet Organisation financière, pour le moment, c'est N qui s'en occupe, parce que c'est lui qui reçoit l’argent à travers cette Sri Aurobindo Society et qui a acheté les terrains – il y a déjà pas mal de terrains achetés. Ça va bien. Naturellement, la difficulté, c'est de trouver assez d'argent, mais par exemple, les pavillons, c'est chaque pays qui fera les dépenses pour son pavillon; les industries, c'est chaque industrie qui met son argent dans l’affaire; les résidents, c'est chacun qui donne l’argent nécessaire pour son terrain. Et le gouvernement (Madras nous l’a déjà promis) donne de 60 à 80 % (une partie grant [subvention], c'est-à-dire donnée; une partie loan [prêt] sans intérêt et repayable dans dix ans, vingt ans, quarante ans – un repaiement lointain). N s'y entend, il a déjà eu assez de résultats. Mais suivant que l’argent rentrera vite ou rentrera seulement petit à petit, ça ira plus ou moins vite. Au point de vue construction, ça va dépendre de la plasticité de R... Les détails me sont tout à fait égal, il n'y a que ce pavillon que je voudrais très joli – je le vois. Parce que je l’ai vu, j'ai eu sa vision, alors j'essaierai de lui faire comprendre ce que j'ai vu. Et le parc aussi, je l’ai vu – ce sont de vieilles visions que j'ai eues d'une façon répétée. Mais ça, ce n'est pas difficile. La plus grosse difficulté, c'est l’eau parce qu'il n'y a pas de rivière proche là-haut; mais ils sont déjà en train d'essayer de capter des rivières; il y a même un projet de capter l’eau de l’Himalaya et de traverser toute l’Inde (L avait fait un plan et en avait parlé à Delhi; on lui a objecté que ce serait un peu cher évidemment!). Mais enfin, sans faire des choses aussi grandioses, il faut faire quelque chose pour amener l’eau; ce sera la plus grosse difficulté, c'est cela qui prendra le plus de temps. Pour tout le reste: lumière, force motrice, ce sera fait sur place dans la section industrielle – mais l’eau ne se fabrique pas! Les Américains ont sérieusement pensé à trouver un moyen d'utiliser l’eau de mer, parce que la terre n'a plus assez d'eau potable pour les hommes (l’eau qu'ils appellent «douce»... c'est ironique); la quantité d'eau n'est pas suffisante pour l’emploi qu'en font les hommes, alors ils ont déjà commencé des essais chimiques en grand pour transformer l’eau de mer et la rendre utilisable – évidemment, ce serait la solution du problème. Mais ça existe déjà. Ça existe, mais pas en proportion suffisante. Si, en Israël Ils le font en Israël? Ils emploient l’eau de mer? Évidemment, ce serait la solution – la mer est là. C'est à voir. Puis il faudrait la faire monter. Un yachting club aussi ne serait pas mal! (rires) Ah! certainement: avec la section industrielle. Près de ton port, là. Ce ne sera pas un «port», mais enfin. Oui, l’hôtel des visiteurs avec un yachting club à côté, c'est une idée. Je vais l’ajouter (Mère note). Cela aurait sûrement beaucoup de succès (!) Ça! tu sais, une pluie de lettres, mon petit! De partout, de tous les pays, les gens m'écrivent: «Enfin! voilà le projet que j'attendais», etc. Une pluie. Il y a aussi un gliding club [école de vol à voile]. On nous a déjà promis un instructeur et un planeur – c'est promis. Ce sera dans la section culturelle, sur le haut de la colline. Naturellement, le yacht club sera sur la mer, pas sur le lac; mais j'avais pensé (parce que l’on parle beaucoup de creuser le lac, il est presque comble), je pensais à une station d'hydravion, là. On peut faire aussi du bateau sur le lac. Pas s'il y a des hydravions. Ce n'est pas très grand pour faire du bateau. Mais ce serait très bien pour une station d'hydravion. Mais cela dépendra: si nous avons un aérodrome, ce n'est pas nécessaire; si nous n'avons pas d'aérodrome... Mais déjà, dans le projet du Lake estate, il y avait un aérodrome. S, qui est devenu Squadron Leader [chef d'escadrille], m'a envoyé un plan d'aérodrome aussi, mais pour de petits avions, tandis que nous voulons un aérodrome qui puisse faire le service de Madras régulièrement: un aérodrome de passagers. On en a déjà beaucoup parlé, il y a eu des discussions entre Air India et une autre compagnie, puis ils ne se sont pas mis d'accord – toutes sortes de petites difficultés stupides. Mais tout cela, avec la croissance d'Auroville, tombera tout naturellement – les gens ne seront que trop contents d'avoir un aérodrome. Non, il y a deux difficultés. Les petites sommes d'argent, on les a (justement, ce que le gouvernement peut prêter, ce que les gens donftent pour avoir un plot [terrain] – ça vient), mais ce sont les sommes massives: n'est-ce pas, ce sont des milliards qu'il faut pour une ville!... Les Américains sont en train de se ruiner... Il y a un phénomène bizarre: l’argent semble avoir été englouti quelque part, avoir disparu de la circulation – en Amérique, le dollar descend de valeur, ils sont en train de se lamenter. Ici, les gens sont ruinés... Il y a un industriel qui avait une industrie magnifique (il paraît que c'était merveilleux) et avec cet income tax [impôts], le gouvernement a réussi à le ruiner – il a fermé. Puis il a rouvert partiellement et il a refait des papiers pour sa nouvelle société et ses nouvelles industries; or, il avait un chien, il avait donné un nom à son chien, et il a signé les papiers du nom du chien! et il a mis la photographie du chien... (Riant) Alors, naturellement, il a reçu des lettres lui demandant s'il se fichait du monde. Il a dit: «Non, c'est seulement un chien qui peut accepter vos conditions.» C'est bien, non? Oui, ils se fichent du monde. Ils sont en train de ruiner le pays. Il n'y avait qu'un endroit encore où les choses étaient faciles: c'était en Afrique – maintenant, c'est fini; maintenant les Africains (riant) sont pires que n'importe qui! Tu sais combien d'amis nous avions là, combien de choses nous venaient de là – tout fini. Et ils sont ruinés. Alors ils arrivent ici, puis ils rencontrent toutes ces difficultés. Vraiment, les hommes se compliquent tout! Mais oui, bien entendu!
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