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05.01.2021, 11:00 | |
1964.08.11 (1)
1964.08.11 (2)
(À propos du gourou tantrique qui annonce sa visite prochaine:) ...Il m'a envoyé son message habituel: c'est comme un tableau de toutes les couleurs. Tu sais que le tantrisme attribue une valeur à chaque couleur; ils font comme un jeu de forces avec toutes ces couleurs suivant ce qu'ils veulent dire et exprimer – ce sont des lumières, des lumières colorées de couleur très vive. C'est très particulier; la première fois que je l’ai vu, c'était en rapport avec le tantrisme. Et il m'est venu... (ton un peu ironique) un très beau tableau, grand comme cela (environ 30cm x 15cm), l’autre jour; alors j'ai su que c'était de lui et qu'il était content! * Peu après Il y a eu une expérience dans la nuit du huit au neuf qui a duré au moins deux heures d'horloge, peut-être plus. Et une expérience que je n'ai jamais eue avant. D'ailleurs, ce n'était pas du tout l’expérience d'une «personne» parce que j'ai été très consciente du retour à la conscience personnelle, et d'une façon intéressante: tout se traduisait en se diminuant. Le retour a duré à peu près une demi-heure. C'est intraduisible avec des mots. Pendant deux heures, c'était l’expérience de la Toute-Puissance – la Toute-Puissance DU SEIGNEUR –, pendant deux heures, avec toutes les décisions qui étaient prises à ce moment-là, c'est-à-dire l’expression de ce qui allait se traduire dans la conscience terrestre. C'était d'une telle simplicité! d'une telle évidence: ce que nous sommes accoutumés à appeler «naturel». Si évident, si simple, si naturel, si spontané, sans même le souvenir de ce que pourrait être un effort – cet effort qu'il y a constamment dans la vie matérielle rien que pour vivre, rien que pour garder toutes ces cellules ensemble. Et ce qui est étrange, c'est que (j'étais très consciente, tout à fait consciente; la conscience du «Témoin» ne s'annule jamais, mais elle n'est pas encombrante), et je savais, je voyais (pourtant j'avais les yeux fermés, j'étais étendue sur mon lit), je voyais mon corps bouger – il avait des mouvements d'un Rythme!... N'est-ce pas, chaque mouvement, chaque geste, chaque doigt, chaque attitude, c'était une chose qui se réalisait. Et alors, ce que j'ai étudié, ce que j'ai vu dans la demi-heure qui a suivi (avec les yeux fermés, voyant beaucoup plus clair qu'avec mes yeux ordinaires), c'était la différence dans le corps – la différence des mouvements du corps entre ce moment-là (en pleine expérience) et après (quand Mère est revenue à la conscience personnelle). Les mouvements à ce moment-là étaient... c'était de la création! et avec une ex-ac-ti-tu-de, une majesté! (Mère étend ses bras et les fait mouvoir lentement dans un grand Rythme.) Je ne sais pas ce que d'autres gens auraient pu voir, je n'en sais rien, mais moi, je me voyais; je voyais surtout les bras parce que c'étaient les bras qui faisaient: ils étaient comme l’intermédiaire qui réalise... je ne sais pas comment dire. Mais c'était vaste comme le monde. C'était la terre (c'est toujours la conscience de la terre), pas l’univers: la terre, la conscience de la terre. Seulement là, j'étais consciente de l’univers et de l’action sur la terre (les deux), de la terre comme une toute petite chose dans l’univers (Mère tient une boule entre ses mains). Je ne sais pas, c'est difficile à dire, mais quand ça s'est traduit, il y avait aussi la perception de la différence de vision entre ce moment-là (en pleine expérience) et après... Mais tout cela est inexprimable. Mais c'est d'une connaissance absolue – c'est une autre manière de savoir. Sri Aurobindo a expliqué cela, que toute la connaissance mentale est une recherche: on cherche; tandis que cette connaissance-là a une autre qualité, une autre saveur. Et alors c'est la puissance de l’Harmonie qui est si merveilleuse! (à nouveau, Mère dessine un grand Rythme avec ses bras étendus), si merveilleuse, si spontanée, si sim-ple. Et Ça reste là, comme si Ça soutenait tout le monde tel qu'il est; c'est quelque chose qui est comme un soutien interne du monde – le monde s'appuie dessus. Mais extérieurement, cette espèce de pellicule... c'est comme une pellicule de difficultés, de complications, qu'ajoute la conscience humaine (c'est beaucoup plus fort chez l’homme que chez l’animal; l’animal n'a pas cela, il l’a très peu – il l’a de plus en plus à cause de l’homme, mais il l’a très peu; c'est quelque chose qui est propre à l’homme et à la fonction mentale), et c'est quelque chose qui est très mince – c'est mince comme une pelure d'oignon, c'est sec comme une pelure d'oignon –, et pourtant ça gâte tout. Ça gâte tout SEULEMENT POUR LA CONSCIENCE HUMAINE, À ce moment-là [dans l’expérience], c'était sans importance. Sans importance, c'est-à-dire que ça enlève toute la Beauté, toute la Puissance, toute la Magnificence de la chose – pour la conscience humaine. Pour l’homme, c'est d'une importance capitale. Mais pour l’Action, c'est presque négligeable. Au fond, c'est surtout pour que l’homme devienne conscient et PARTICIPE qu'il y a une difficulté; autrement j'ai l’impression que vraiment le moment est venu que les choses se fassent: cette expérience-là, c'était une descente NOUVELLE, c'est-à-dire que c'était quelque chose de nouveau qui entrait dans la manifestation terrestre; ce n'était pas que je devenais consciente de comment c'est: c'est que J'ÉTAIS la Volonté du Seigneur entrant dans le monde pour le changer. C'était cela. Et ça, cette Action, n'est que très légèrement affectée (en admettant qu'elle le soit du tout) par cette «pelure d'oignon» imbécile de la mentalité humaine. Justement, c'est ce qui était intéressant: quand on retourne de l’autre côté (ce n'est même pas «retourner de l’autre côté», c'est une drôle de chose qui se passe...), je me souviens, quand je suis redevenue consciente de ce corps-là, ses gestes étaient devenus secs, stériles, minces – idiots. Et pourtant, il était encore dans une Félicité intense et dans un don total: il était au sommet de sa joie; et pourtant, ce qu'il faisait et ce qu'il était paraissait, oh! ça paraissait si bête! Ce sont ces oppositions-là qui vraiment donnent une connaissance intéressante à la conscience. Parce que j'ai l’impression que cette Action n'était pas du tout limitée au moment où la conscience qui agit ici y a participé: c'est tout le temps comme cela; il suffit d'une seconde (geste d'intériorisation), que je reste sans parler, sans agir, et je sens cette Gloire dorée derrière – «derrière», ce n'est pas derrière, ce n'est pas dedans, c'est... supportant toutes choses – c'est là. Seulement dans l’expérience, on m'a donné deux heures d'une participation TOTALE: il n'y avait plus que Ça, rien n'existait plus que Ça. Et toutes ces cellules, on leur a donné une joie inoubliable: elles étaient devenues Ça. Ce que je ne sais pas, c'est si quelqu'un avait regardé, qu'est-ce qu'il aurait vu? Je n'en sais rien. En tout cas, le travail est en train de se faire très vite. C'est vraiment ce que Sri Aurobindo appelait «l’Heure de Dieu»: c'est en train de se faire très vite. (silence) Je me souviens, le jour où Janina est morte justement (elle est morte vers six heures du matin, je crois), vers quatre heures du matin, tout d'un coup quelque chose m'a fait m'intéresser à cette question: comment sera la forme nouvelle, comment est-ce qu'elle sera? Et je regardais l’homme et l’animal. Alors j'ai vu qu'il y aurait une différence beaucoup plus grande entre l’homme et la nouvelle forme, qu'entre l’homme et l’animal. J'ai commencé à voir des choses, et il se trouvait que Janina était là (dans sa pensée, mais sa pensée assez matérielle et très concrète), et c'était très intéressant (ça a duré pendant longtemps, à peu près deux heures), parce que j'ai vu toute la timidité des conceptions humaines, tandis qu'elle avait contacté quelque chose: ce n'était pas une idée mais une sorte de contact (avec une réalité future). Et alors j'avais l’impression d'une Matière plus plastique et plus pleine de Lumière, répondant d'une façon beaucoup plus directe à la Volonté (la Volonté supérieure) et d'une plasticité telle qu'elle pouvait répondre à la Volonté en prenant des formes variables et changeantes. Et j'ai vu de ces formes à elle, qu'elle avait conçues (un peu comme ces êtres qui n'ont pas de corps comme nous, mais qui ont des mains et des pieds quand ils veulent, et une tête quand ils veulent, et des vêtements lumineux quand ils veulent – des choses comme cela), j'ai vu cela et je me souviens que je la félicitais; je lui ai dit: «Tu as eu une perception partielle mais partiellement très claire d'une des formes que prendra la Manifestation nouvelle», et elle était très contente; je lui ai dit: «Tu vois, tu as pleinement travaillé pour l’avenir.» Et puis tout d'un coup, j'ai vu une lumière bleu saphir, pâle, très lumineuse, comme la forme d'une flamme (avec une base un peu grosse), et ça a fait une sorte d'éclair, pfft! Et puis c'est parti... Et elle n'était plus là. Je me suis dit: «Tiens, c'est drôle!» Une heure après (j'ai vu cela vers six heures du matin; tout le reste avait duré à peu près deux heures), on m'a dit: elle est morte. C'est-à-dire qu'elle a passé les derniers moments de sa vie avec moi, puis, de moi, pfft! partie vers... une vie ailleurs. C'était très subit. Elle était si contente, n'est-ce pas, je lui disais: «Comme tu as bien travaillé pour l’avenir!» Et tout d'un coup, comme un éclair (une lumière bleu saphir, pâle, très lumineuse, avec la forme d'une flamme et une base assez grosse), pfft! elle est partie. Et c'était juste le moment où elle est morte. C'est l’un des départs les plus intéressants que j'ai vus – pleinement consciente. Et si heureuse d'avoir participé!... Moi-même, je ne savais pas pourquoi je lui disais: «Oui, tu as vraiment participé au travail de l’avenir, tu as mis la terre en contact avec l’une des formes de la Manifestation nouvelle.» (silence) Tu as quelque chose à dire? (long silence) Je voudrais bien être plus conscient. Mais oui! Mais mon petit, toutes ces expériences sont tout à fait récentes pour moi. Je regardais justement (c'était hier); je ne sais pour quelle raison ou à quelle occasion, j'ai été mise en contact avec certaines choses que je savais et voyais et disais il y a seulement deux ans – ça m'a paru des cycles! Je me souviens avoir lu une phrase que j'ai écrite... j'ai eu l’impression que ça avait été dans une autre vie! Et pourtant, j'ai le double de ton âge, non? plus que cela. Quel âge as-tu? Quarante ans – quarante-et-un! C'est cela, plus que le double de ton âge. À quarante ans, je ne savais pas ce que tu as écrit là (Mère montre l’édition américaine de «l’Aventure de la Conscience»). J'avais des expériences, c'est vrai, mais savoir ce que tu savais, non! Mais ce n'est pas moi qui sais! Ça n'a jamais été moi qui ai fait! c'est justement cela. Seulement, suivant l’instrument... C'est ce que je disais: si tu prends un piano qui a trois notes, tu ne peux rien faire; il faut que les notes se développent. Oui, mais ce qui me surprend, c'est que je ne suis pas conscient – je ne suis pas conscient du tout. Tu n'es pas conscient de quoi? De quoi est-ce que tu n'es pas conscient? ... De ce que je suis, de ce que je fais. Je ne suis pas conscient, non, de ce qui se passe, du progrès que je peux faire ou ne pas faire. Ça, c'est tout à fait secondaire. Mais enfin, par exemple, la nuit je ne vois rien. Tu m'as raconté quelque chose que tu avais vu. Tu m'as dit une chose très intéressante, je ne me souviens plus... ?? Je crois que tu as un coin de ton être qui est... ce que je pourrais appeler a grumbler [un grognard]. J'ai eu conscience de cela – pas pour toi particulièrement mais comme l’une des façons de se manifester de cette «pelure d'oignon» dont je parlais tout à l’heure (!) Il y en a comme cela qui sont des grumblers, et tout est pour eux une occasion de grogner et de se plaindre. Tu sais, c'est très intéressant parce que, à cause du travail que je fais, toutes ces façons d'être ou de réagir, c'est quelque chose qui se passe EN MOI, et je m'attrape à être ceci, à être cela, à faire ceci, à faire cela, à être là – toutes les choses que l’on ne doit pas être! Tout me vient sous cette forme-là: comme si c'était dans moi. Je m'attrape à être comme cela et je me dis: «Quoi!»... Et il y a quelque temps, j'ai été hantée pendant longtemps par cela: quelque chose qui voit toujours le mauvais côté des choses, la difficulté, qui prévoit même la difficulté, qui est en contact avec tout ce qui proteste, qui se plaint, qui est mécontent – j'ai vu cela très fort. Alors j'ai commencé à travailler-travailler; et quand je me mets à travailler, il y a une sorte de conscience qui me vient, des différents endroits ou éléments où la même chose est là: ça se montre d'une façon très évidente, et alors je peux faire quelque chose. Mais c'est un travail innombrable, n'est-ce pas, de chaque minute, et pour une quantité considérable de gens! Beaucoup. Le gros travail est impersonnel, en ce sens que je ne sais pas à qui ça va ni quoi, mais souvent comme une illustration (tu sais, comme quand on raconte une histoire pour mieux faire comprendre une idée; ce sont des illustrations pour mieux me faire comprendre le travail), alors je vois chez chacun les différentes façons d'être, de réagir. Seulement c'est tellement innombrable dans la perception, constant, que c'est très difficile à exprimer – il faudrait dire des quantités de choses en même temps et c'est impossible. Non, mais il y a évidemment un joint qui manque entre quelque chose que je sens par-derrière, et quelque chose que je suis ici. Il y a une partie de ton être (qui n'est pas loin: ce n'est pas quelque chose de très loin, c'est très proche), une partie de ton être qui est au contraire extrêmement consciente et LUMINEUSEMENT consciente, et non seulement consciente mais (c'est un mot barbare) «responsive»: elle reçoit et répond – elle vibre. Je vois très bien que tu n'en es pas conscient – oh! d'abord, tu n'aurais pas cet air renfrogné, tu serais tout le temps à rire si tu en étais conscient! Parce que c'est très lumineux et très doré, très joyeux. C'est à peu près l’opposé du grognard! Mais ce n'est pas loin! Il n'y a pas des kilomètres: c'est là. Mais il y a comme une petite pellicule. Ce sont des «pelures d'oignon»: toutes nos difficultés sont des pelures d'oignon. Tu sais, une pelure d'oignon, c'est terriblement mince, mais rien ne passe au travers. Il faut être patient. Tu ne peux pas t'imaginer, à mesure que l’on avance et que, justement, toute cette Conscience devient de plus en plus vivante, vraie et constante, d'abord on a l’impression que l’on est une pourriture d'insincérité, d'hypocrisie, de manque de foi, de doute, de stupidité. Parce que, à mesure (comment dire?...) que l’équilibre change entre les parties et que ce qui est lumineux augmente, le reste devient de plus en plus inadéquat et intolérable; alors on est vraiment tout à fait dégoûté (il y avait un temps où ça me faisait mal, il y a longtemps – pas très longtemps, mais enfin longtemps tout de même, quelques années), et de plus en plus, il y a le mouvement (un mouvement très spontané et très simple, très complet): «Moi, je n'y peux rien. C'est impossible, je ne peux pas, c'est un travail si colossal que c'est impossible – Seigneur, fais-ça pour moi.» Et quand on le fait avec la simplicité d'un enfant (geste d'offrande), comme ça, vraiment, n'est-ce pas, vraiment convaincu qu'on ne peut pas: «Ce n'est pas possible, je ne pourrai jamais faire ça – fais-le pour moi», c'est épatant!... Oh! Il le fait, mon petit, on est soi-même ahuri après: «Comment!...» Il y a des tas de choses qui... prrt! disparaissent et ne reviennent plus – c'est fini. Après quelque temps, on se demande: «Comment est-ce possible?! c'était là...», comme cela, prrt! en une seconde. Mais tant qu'il y a l’effort personnel, c'est... ouf! c'est l’homme qui pousse son tonneau vers le sommet et ça retombe à chaque minute. Et il faut que ce soit spontané, pas un calcul, pas le faire avec l’idée: «Ça va réussir.» Il faut que ce soit vraiment avec le sentiment complet de son impuissance et de ce qui est tellement formidable dans ce travail que... «Oh! je T'en prie, fais-le; moi, je ne peux pas – pas possible.» Évidemment, les gens très philosophiques ou très savants vous regardent avec pitié, mais moi, ça m'est égal! – ça m'est égal. Je ne suis pas un philosophe, je ne suis pas un érudit, et je ne suis pas un savant, et je le déclare à très haute voix: ni un philosophe, ni un érudit, ni un savant. Et aucune prétention. Ni un littérateur, ni un artiste – je ne suis rien du tout. Et vraiment, j'en suis absolument convaincue. Et ça n'a aucune importance – c'est de la perfection pour les êtres humains. Et il n'y a pas de joie plus grande que de savoir qu'on ne peut rien faire et qu'on ne peut rien du tout, et que ce n'est pas soi qui fait, et que le petit peu qui est fait – le petit peu ou le grand peu, ça n'a aucune importance –, qui est fait, c'est le Seigneur qui le fait; avec la pleine responsabilité pour Lui. Ça, ça vous rend content. Avec ça, on est content. Voilà! Mais il y a une chose qu'il faut que tu saches. Je suis entourée de gens, même de gens que l’on considère comme de grands yogis – c'est seulement avec toi que je peux parler. Alors ce n'est pas pour que tu te gonfles (!), c'est simplement pour te dire qu'évidemment il y a là quelque chose qui peut recevoir. Et si tu as cette confiance-là, confiance qu'IL Y A quelque chose et que C'EST pour ce quelque chose que tu es ici, alors ça ira bien. C'est une question d'ajustement (geste de jonction). Il ne faut pas être pressé – pas être pressé, pas être impatient, ça ne sert à rien. Ça ne sert à rien d'être impatient, qu'à vous faire tourner le cœur – ça ne sert à rien du tout. Quand le moment sera venu, il sera venu; quand le Seigneur le voudra, Il le voudra: ce sera, et puis voilà. On se fait toujours trop de soucis – c'est-à-dire que tous nos soucis, c'est la pelure d'oignon sur Son travail.
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