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06.03.2018, 19:51 | |
1962.05.15
(La nuit du 3 avril dernier, Mère avait rencontré un être asourique qui avait réussi à prendre l’apparence de Sri Aurobindo, ainsi qu'un groupe de gens qui voulaient fonder une religion de type nietzschéen. C'est à la suite de cette rencontre que l’existence de Mère avait été gravement menacée par une attaque cardiaque. Mais ce n'était pas la première rencontre.)
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fin juin ou commencement de juillet 1959 que j'ai eu la première expérience avec ces gens. Est-ce que je t'ai dit cela?... C'était une sorte de vision, que j'ai prise pour un commencement de travail sur le Subconscient. J'étais arrivée dans un endroit où habitait Sri Aurobindo. Et Sri Aurobindo était enfermé dans sa chambre. C'était comme un grand hall, immense hall, avec des chambres qui donnaient dessus, et son appartement était d'un côté, comme cela (geste). Et j'ai demandé à le voir. On m'a répondu que ce n'était pas possible, qu'il fallait attendre. J'étais étonnée. Puis il s'est passé certaines choses dans le hall, concernant A et concernant M (des choses assez intéressantes mais enfin qui leur étaient personnelles). Et comme cela, j'attendais. Et puis, quand tout a été fini, de nouveau j'ai demandé à entrer. Alors on m'a répondu, ou plutôt j'ai vu à travers l’entrée: j'ai vu un Sri Aurobindo qui était grand – beaucoup plus grand qu'il n'était –, fort, un peu maigre (maigre en ce sens... pas comme il était: c'était quelque chose de sec, mais très dur et très froid), un peu plus sombre qu'il n'était d'habitude. Je l’ai vu là qui marchait de long en large; et quand on lui a dit que je demandais à le voir, je l’ai vu de loin qui disait: «Non, je ne veux pas la voir. Je ne la reconnais pas, je n'en veux pas, elle m'a trahi.» Quelque chose comme cela (je n'entendais pas les paroles, mais enfin les gestes étaient clairs). C'était la première fois, n'est-ce pas; jamais rien de ce genre n'était arrivé avant. Et alors, j'ai eu tout de suite l’impression que c'était l’expression de la pensée de certaines personnes. Il y avait toute une clique, que je connais (je sais leurs noms et tous les détails), qui a dit au moment de la guerre, que c'était moi qui avais influencé Sri Aurobindo, qui l’avais fait dévier de son chemin nationaliste et l’avais tourné vers les Alliés; et on considérait que j'avais abîmé sa vie, sa conscience, son travail et tout – tu comprends. Et ce que je voyais là, c'était bien L’IMAGE de ça. Et il y a quelqu'un que je ne nommerai pas (mais je lui ai parlé après, quelqu'un qui est encore ici), qui est sorti de là pour me dire tout cela. Je lui ai dit deux choses dans ma vision (maintenant c'est très loin – c'était en 59 – et je ne me souviens plus si je les ai dites l’une après l’autre ou ensemble). D'abord, je protestais contre tout ce que ce prétendu Sri Aurobindo disait de moi, et, en même temps, j'allais vers celui qui venait (qui habite ici, n'est-ce pas, qui est tout à fait intime, qui a été intime avec Sri Aurobindo, et qui était là comme s'il était un peu sous l’influence de ces pensées de doute, de certains doutes), alors je l’ai appelé par son nom et je lui ai dit en anglais: «Mais pourtant, nous avons eu un rapport spirituel véritable et une union véritable!...» Lui, imédiatement a fondu et il a dit oui, et il s'est précipité pour que je le prenne dans mes bras. C'est-à-dire que ça a été sa conversion (c'est pour cela que je lui en ai parlé après – je ne lui ai pas raconté l’expérience mais je lui ai dit qu'il y avait un doute en lui), et vraiment c'était le point de départ d'une conversion d'une partie de son être, c'est pourquoi je ne le nomme pas. Et en même temps, pour répondre à ce que l’autre, le prétendu Sri Aurobindo disait, j'ai dit, en anglais aussi, avec force: «Alors, c'est la négation de toute expérience spirituelle!» Et imédiatement, toute l’image, toute la construction, tout, pfft! disparue – dissoute. La Force a tout nettoyé. Après, quand j'ai eu cette deuxième vision [du 3 avril 62], j'ai vu que c'était le même être qui était dans ce soi-disant Sri Aurobindo (et il y avait tout un groupe organisé autour de lui, des gens, des cérémonies, etc.). Par conséquent j'en ai conclu que ça se développait. Mais quand j'ai eu le premier contact avec ces gens-là [en 1959], à ce moment-là, c'était seulement une chose du Subconscient, et l’effet avait été uniquement psychologique (il a suffi d'une ou deux heures pour mettre les choses en place, les classer et les mettre en place). Mais ça n'a eu aucun effet sur ma santé. Tandis que cette fois-ci... C'était donc en 59 la première fois que je les ai vus. Et ce devait être fin juin ou commencement de juillet.
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Tu dis qu'il y avait tout un groupe organisé autour de cet être asourique, des gens, des cérémonies... Des cérémonies? Tu peux enlever ça parce que ce n'est pas ça: c'était toute une ORGANISATION. Mais je voudrais te demander: est-ce que ces gens existent dans le physique subtil ou dans notre monde physique? Non-non, mes visions sont dans le physique subtil, mais ces gens-là existent sur la terre. Je ne les connais pas, n'est-ce pas. Il n'y en a qu'un, comme je l’ai dit, que je connaissais. Mais c'est sûr, il y a une organisation physique qui correspond à ces visions. Les détails, je ne les connais pas – justement, on ne me les a pas donnés. Mais ça correspond à un groupe de gens PHYSIQUES. Puissants? Je ne sais pas. Je ne les connais pas. Ils ont parmi eux, sûrement, au moins un tantrique – mais un tantrique calé, quelqu'un qui sait son métier: ça, oui, il y a tous les signes! Mais extérieurement, quelle est leur capacité?... Les gens qui étaient autour de celui-là [le faux Sri Aurobindo], ceux qui m'ont fait tous ces reproches, ils étaient dans l’Ashram – ils sont partis. Ça, ce sont des gens tout à fait concrets. Mais ceux du dernier groupe [de la dernière vision], je ne sais pas, je ne les connais pas physiquement, alors je ne peux pas dire. Peut-être que je saurai, un jour. * (Puis le disciple lit à Mère ce qu'il a noté de la dernière conversation du 13 mai et il demande de nouveaux détails sur l’expérience du 13 avril:) J'étais à l’Origine – J'étais l’Origine. Pendant plus de deux heures, consciemment, sur ce lit, là, j'étais l’Origine. Et c'était comme des bouffées – de grandes bouffées qui finissaient par un éclatement. Et chacune de ces bouffées était une période de l’univers. C'était l’Amour dans son essence suprême, mais ça n'a rien à voir avec ce qu'on entend par ce mot. Et chaque bouffée de cette essence d'Amour se répandait en se séparant, en se divisant, mais ce n'étaient pas des forces, c'était très au-dessus des forces et de tout cela: l’univers tel que nous le connaissons n'existait plus, c'était une sorte d'illusion bizarre, sans relation avec ÇA. Il y avait seulement la vérité de l’univers, avec ces grandes bouffées de couleur – elles étaient colorées, de grandes bouffées colorées avec quelque chose qui est l’essence de la couleur. C'était formidable. J'ai vécu plus de deux heures comme cela, consciemment. Et alors il y avait une Voix qui m'expliquait tout (pas exactement une Voix mais quelque chose qui était l’origine de Sri Aurobindo, comme la dernière bouffée de l’Origine). Au fur et à mesure, elle m'expliquait chaque bouffée, chaque période de l’univers, et puis comment c'est devenu comme ça (Mère fait un geste de renversement): la déformation de l’univers. Alors je me demandais comment il était possible, avec cette Conscience-là, cette Conscience suprême, d'avoir la relation avec l’univers actuel, déformé? Comment faire la jonction sans perdre cette Conscience-là? – C'est la relation entre les deux qui semblait impossible. Et c'est là que cette sorte de Voix m'a rappelé ma promesse: que j'avais promis de faire le Travail sur la terre et que ça se ferait. «J'ai promis de faire le Travail et ça se fera.» Alors a commencé le processus de la descente, et la Voix m'expliquait – j'ai vécu tout cela en détail, ce n'était pas plaisant. Ça a duré une heure et demie pour changer de cette Conscience vraie à la conscience individuelle. Parce que, pendant tout le temps de l’expérience, cette individualité-là n'existait plus, ce corps-là n'existait plus, il n'y avait plus de limites, je n'étais plus là – c'était LA PERSONNE qui était là. Il a fallu une heure et demie pour passer à la conscience corporelle (pas à la conscience physique mais à la conscience corporelle), la conscience corporelle, individuelle. Le premier signe du retour de l’individualité, ça a été une douleur, un point (Mère tient entre ses doigts un point minuscule dans l’espace de son être). Oui, parce que j'ai une blessure – une blessure mal placée – et ça fait mal (Mère rit). Alors j'ai senti la douleur: c'était le signe de l’individualité qui revenait. Autrement il n'y avait plus rien, plus de corps, plus d'individu, plus de limites. Mais c'est curieux, j'ai fait une découverte curieuse: je pensais que c'était l’individu (Mère touche son corps) qui sentait la douleur, les infirmités, toutes les infortunes de la vie humaine; eh bien, je me suis aperçue que ce n'est pas l’individu, pas mon corps qui sent les infortunes, mais que chaque infortune, chaque douleur, chaque infirmité a une individualité en quelque sorte, et que chacune représente une bataille. Et mon corps est un monde de batailles. C'est le lieu de la bataille. * (Lorsque ce texte a été lu à Mère, Elle a apporté la modification suivante:) J'aimerais mieux un autre mot que «descente», parce qu'il n'y avait aucune-aucune sensation de descente ou notion de descente... On pourrait mettre le processus de «matérialisation» ou d'«individualisation» – «transformation de conscience» serait plus exact. C'est le processus du changement de la Conscience vraie à la conscience déformée – c'est exactement la chose. Tu le dis: la transition de la vraie Conscience à la conscience ordinaire. C'est cela, la chose exacte. «Descente» ne correspond pas du tout à la sensation. Il n'y avait aucune sensation de descente. Aucune. Ni montée ni descente. Aucune. Ces bouffées créatrices n'avaient aucune POSITION par rapport à la création, c'était... il n'y avait QUE ÇA, il n'existait QUE ÇA, pas autre chose. Et tout se passait là-dedans. Vraiment c'était... il n'y avait plus ni haut ni bas ni dedans ni dehors – rien de tout ça, ça n'existait plus. Il n'y avait plus que ÇA. C'était... «quelque chose» qui s'exprimait – qui se manifestait par ces bouffées. Et qui était TOUT. Il n'y avait pas autre chose, n'est-ce pas, il n'y avait rien que ÇA. Alors dire: «Haut, bas, descente», ça ne va pas du tout. Si tu veux, on peut mettre: «Le processus de retour»? De retour à la conscience corporelle. Ou de matérialisation.
Mais la promesse que tu as reçue... Ce n'est pas une promesse que j'ai reçue, c'est cette Voix qui m'a fait souvenir de ma promesse. Quand je me disais: «Comment passer de cette Conscience vraie à celle-là, c'est impossible!» à ce moment-là, c'était comme si, pas exactement Sri Aurobindo parce que imédiatement on pense à un corps, mais enfin cette sorte de Voix que j'entendais m'a dit: «Ta promesse. Tu as dit que tu ferais le Travail», et alors c'est à ce moment-là que j'ai dit: «Oui, je ferai le Travail.» Et à partir de ce moment-là, a commencé le processus de matérialisation, toute la transition de la vraie Conscience à la conscience ordinaire. Je n'ai pas «reçu» une promesse: c'est le rappel de la promesse que j'avais faite. Et c'est ça qui t'a permis de dire: «The thing is done» [la chose est faite]? Non. C'est l’expérience. C'est l’expérience, c'est quand... ça, je ne te l’ai pas dit. (long silence) C'est quand j'étais ces bouffées – ces bouffées d'Amour. C'est au moment où j'étais consciente de la dernière, de celle qui a été (comment dire?) organisée extérieurement par Sri Aurobindo – ce qui s'est traduit par l’avatar de Sri Aurobindo –, c'est à ce moment-là qu'il y a eu l’absolue certitude que la chose était faite, qu'elle était décrétée. Et alors, au moment où c'est venu que c'était décrété, moi, j'ai pensé: «Mais comment traduire ÇA en ça, joindre les deux?» Et c'est à ce moment-là qu'est venu: «Tu as promis de le faire, par conséquent tu le feras», et a commencé lentement la transition, comme si j'étais renvoyée de nouveau pour le faire. Oui, comme si: «Tu as promis de le faire, tu le feras», alors comme cela c'était une promesse. Et je revenais vers ce corps pour le faire. J'avais dit [le 3 avril] que le corps était le champ de bataille, que la bataille se livrait DANS ce corps. Et là, dans cette expérience-là [du 13 avril], j'étais renvoyée au corps, parce que la chose, cette dernière bouffée créatrice, devait se réaliser à travers ce corps. (silence) Les expériences continuent... Par exemple, je marche un peu pour réhabituer le corps (je marche accompagnée par quelqu'un) et je me suis aperçue, quand j'ai commencé à marcher, d'une condition assez particulière... quelque chose que je pourrais décrire comme: ce qui me donne l’illusion du corps (Mère rit)... Je le confie à la personne avec laquelle je marche (c'est-à-dire que ce n'est pas ma responsabilité: c'est cette personne qui s'occupe que ça ne tombe pas, que ça ne se cogne pas – tu comprends!) et la conscience est une sorte de conscience qui n'a pas de limites, qui est comme un équivalent matériel ou une traduction de ces bouffées, comme des vagues, mais des vagues qui n'ont pas... ce ne sont pas des vagues individuelles: c'est un MOUVEMENT de vagues; un mouvement de vagues matérielles, corporelles, pourrait-on dire, vastes comme la terre, mais pas – pas rond ni plat ni... quelque chose qui est très infini de sensation, mais qui est en mouvement ondulatoire. Et ce mouvement ondulatoire est le mouvement de vie. Et alors la conscience (du corps, je suppose), il y a une conscience là, qui flotte là-dedans, dans une sorte de paix éternelle... mais ce n'est pas une étendue, le mot est faux: c'est un mouvement qui n'a pas de limites et qui a un rythme très harmonieux et très tranquille, très vaste, et très calme. Et c'est ce mouvement qui est la vie. Je marche autour de la chambre, et c'est ça qui marche. Et c'est très silencieux – il n'y a pas de pensée, il y a à peine, à peine une capacité d'observation, et toutes sortes, une infinitude de mouvements, de vibrations de quelque chose qui serait l’essence des pensées, qui se meut là, dans un mouvement rythmique, comme un mouvement de vagues qui n'a ni commencement ni fin, qui a une condensation comme ça (geste de haut en bas) et une condensation comme ça (geste latéral), et puis un mouvement d'expansion (geste exprimant comme la pulsation d'un océan). C'est-à-dire une sorte de rassemblement, de concentration, puis d'expansion, de diffusion. Hier, j'en ai fait l’expérience complète – je me suis laissée aller absolument. Ça a duré à peu près quarante minutes pendant que je marchais autour de la chambre. Et ça, à dire vrai, excepté l’unique fait de la souffrance (n'est-ce pas: mal ici, mal là, une douleur ici, une douleur là, qui donne la perception de l’individualité du corps), à part cela, c'est la conscience normale: ce grand mouvement ondulatoire de vie, c'est ma conscience normale. C'est-à-dire que moi (enfin ce que j'appelle Moi: geste tout en haut), ma conscience, est tout à fait hors du corps. C'est ça qui est la conscience du corps (ce que je viens de décrire), avec le rappel de ce qu'est un corps d'habitude simplement par le point de douleur: mal ici, mal là, mal là... C'est comme ça. Et cette douleur a une petite vie extrêmement limitée: ce n'est pas général, ce n'est pas un corps qui souffre: c'est la souffrance qui souffre, c'est le point – le point qui a mal: une égratignure ici, une blessure là, des choses comme cela. C'est cela qui est individuel et qui souffre; ce n'est pas le corps qui a une blessure, tu comprends? Mais c'est difficile à exprimer. Ça, c'est mon expérience. Je l’ai étudiée spécialement hier avec l’idée de pouvoir te la dire. Mais tu fais une distinction entre la conscience corporelle et la conscience physique?... Oui. Oh! la conscience physique est une chose très complexe! elle contient tout le monde physique, conscient. La conscience physique est universalisée, depuis très longtemps, et elle contient tous les mouvements terrestres. Tandis que le corps, c'est seulement limité à ça (Mère touche son corps), ce petit rassemblement de substance – c'est ça que j'appelle la conscience du corps. Et quand j'ai dit: «Je suis sortie du corps», ça ne veut pas dire du tout que je suis sortie de la conscience physique – mon rapport avec le monde terrestre général est resté le même. Il s'agit seulement de la chose purement corporelle, cette espèce de concrétisation ou de rassemblement de substance spécial qui nous donne à chacun un corps différent – une APPARENCE différente. C'est d'ailleurs assez illusoire, cette apparence. Dès qu'on s'élève à une certaine hauteur (je l’ai bien vu dans cette reconcrétisation progressive), c'est très vite que ça n'a plus de réalité. Notre apparence est très-très illusoire. Notre forme spéciale, c'est-à-dire la forme de celui-ci, la forme de celui-là, ce que l’on voit avec les yeux physiques, ça ne va pas très loin. Dès le monde vital, c'est tout à fait différent. Voilà, c'est tout ce que je crois pouvoir dire pour aujourd’hui.
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