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13.08.2017, 19:53 | |
1961.09.16
J’ai demandé à Sri Aurobindo de t’aider. Tu sais, on est entouré de complications, et puis il y a toujours un endroit où ça s’ouvre tout simple et tout droit – ça, c’est une expérience que j’ai eue. N’est-ce pas, on tourne, on cherche, on fait, et puis on a l’impression qu’on est buté, et puis il y a un petit déclenchement d’attitude intérieure, et tout d’un coup, ça s’ouvre – tout simple. C’est une expérience que j’ai eue très souvent. Alors j’ai demandé à Sri Aurobindo de te la donner. Et d’une façon répétée et insistante, il dit: Be simple, be simple. Say simply what you feel. Be simple, be simple [«Sois simple, sois simple. Dis simplement ce que tu sens. Sois simple, sois simple»], avec insistance. Et en effet, ce ne sont que les mots, mais quand il disait ces mots, c’était comme si une voie de lumière s’ouvrait, très simple: «Oh! mais il n’y a qu’à mettre un pas devant l’autre!» C’était cela mon impression. C’était... C’est curieux, c’était comme si toutes les complications étaient là (Mère touche ses tempes), c’était très compliqué et très difficile à ajuster; et puis quand il disait Be simple, c’est curieux, c’était comme une lumière qui venait des yeux, comme cela, comme si tout d’un coup on débouchait dans un jardin de lumière. C’était cela, l’impression. C’était comme un jardin plein de lumière. Une insistance très grande sur la chose simple: dire simplement ce que l’on voit ou l’on sait – simple, simple. Une simplicité... c’était tout à fait l’impression d’un jardin joyeux. Be simple, be simple... Les complications sont là (même geste), c’est dur et compliqué – et c’est comme une porte qui s’ouvrait: Be simple. Comme s’il y avait trop de tension mentale: quelque chose qui est là, dans les tempes. (silence) Note que c’est sur un autre plan mais je fais face à une difficulté similaire. Il y a une si formidable accumulation de gens à voir, de choses à faire, de questions à régler – tout. L’accumulation est si SERRÉE – serrée –, comme si tout était si compact! Trop compact pour la vie d’un corps ordinaire (pour les heures et le temps et les forces). Et il y a derrière, tout le temps, une sorte d’«immobilité active», en ce sens que la conscience a l’impression d’être immo-bile,et qu’elle est emportée dans le flot du progrès, c’est-à-dire de l’évolution. Mais cette immobilité... N’est-ce pas, si je veux essayer de faire ce que j’ai à faire (tout ce que j’ai à faire), alors ça devient impossible et les choses se coincent et ça devient douloureux. Et là, il me donne la même réponse: Be simple, be simple. Ce matin, quand je «marchais», le programme de la journée et du travail était si formidable que j’avais l’impression que c’était impossible. Et en même temps, il y avait en moi cette... POSITIONintérieure, qui est comme cela, immobile, et dès que je m’arrête dans mon mouvement de formation et d’action, c’est comme une danse de joie: toutes les cellules qui vibrent (ça fait comme une musique extraordinaire et des mouvements), et ce sont toutes les cellules qui vibrent de joie de Présence – de Présence divine. Mais quand il y a le dehors qui vient et qui attaque et que je regarde, alors cette joie ne disparaît pas mais elle se recule. Et le résultat est que j’ai tout le temps envie de m’asseoir et de rester tranquille – quand je suis comme cela, tout est merveilleux. Mais naturellement il y a toutes les suggestions du dehors qui viennent: des suggestions d’impuissance, de vieil âge, d’usure, de diminution de pouvoir, tout cela – et je sais pertinemment que c’est faux. Mais le calme du corps est indispensable. Eh bien, la réponse de Sri Aurobindo est toujours la même, pour moi aussi: Be simple, be simple, very simple. Et je sais ce qu’il veut dire: ne pas laisser entrer cette pensée qui réglemente, organise, ordonne, juge, tout cela – il ne veut pas de cela. Ce qu’il appelle simple, c’est une spontanéité joyeuse: dans l’action, dans l’expression, dans le mouvement, dans la vie – be simple, be simple, be simple. Une spontanéité joyeuse. N’est-ce pas, retrouver dans l’évolution cette espèce de condition qu’il appelait divine, et qui était une condition spontanée et heureuse. Ce qu’il veut, c’est qu’on retrouve cela. Et depuis des jours il est là à me dire (et pour ton travail c’est la même chose): Be simple, be simple, be simple. Et dans sa simplicité, il y avait une joie lumineuse. Une spontanéité joyeuse. C’est ce mental organisateur qui est terrible! Il est terrible. Il nous a tellement convaincus que sans lui nous ne pouvons rien faire qu’il est très difficile de lui résister. – Convaincu? il a convaincu toute l’humanité! Toute l’humanité soi-disant d’élite, il l’a convaincue que sans cette puissance mentale organisatrice on ne peut rien faire de bon. Ce que Sri Aurobindo veut, c’est que l’on soit avec la même joie simple d’une rose qui s’épanouit: Be simple, be simple, be simple. Et quand je l’entends, ou que je le vois, c’est comme un ruissellement de lumière dorée, comme un jardin qui sent bon – tout-tout-tout est ouvert. Be simple. Voilà, mon petit. Et ça, je l’ai vu pour toi depuis deux ou trois jours, constamment. Et alors ce matin, c’était pour moi, parce que l’accumulation de travail est devenue tellement formidable qu’il me faudrait dix fois plus de temps que je n’en ai pour, simplement, mettre les choses à jour. Alors j’étais là, un peu coincée comme ça, parce qu’il y avait une force qui voulait que je m’arrête même dans ma marche, pour que je me DÉTENDE, et je résistais avec toute ma volonté. Et puis je me suis aperçue que j’étais en train de faire une bêtise. C’était la même chose, il a dit la même chose. Et je me suis détendue – tout a été très bien tout de suite. Au fond, on vit trop tendu. Ce n’est pas vrai?... Voilà mon petit, mon message de cette semaine. Comment faire!... Oh! ça viendra. Mais c’est vrai, on est toujours trop tendu – toujours. Et je sais: tant qu’on est dans ce merveilleux mental-là, on a l’impression que si on se détend, on va tomber dans le tamas et l’inconscience; et c’est cette habitude-là, cette vieille habitude d’avant qui reste, qui se prolonge; quand on est comme cela, il y a quelque chose comme le restant d’un de ces censeurs merveilleux qui vous dit: «Oh! attention, tamas, tamas! Attention, tu t’endors – très mauvais, très mauvais.» Et c’est idiot, parce que le tamas n’est ni joyeux ni lumineux, tandis que ça, c’est tout de suite une joie et une lumière. * Peu après Je continue à être incapable d’écrire une ligne! Excepté juste si quelqu’un a besoin d’une réponse, alors ça vient tout droit, comme ça, sans réfléchir, quelques lignes – ça, ça va très bien. Mais lire une question et puis répondre, oh!... Il y a une – ce n’est pas une lassitude: c’est un refus de bouger. Oui, mais tu es assaillie par tant de gens qui vraiment ne... Oh! mon petit, c’est honteux. Oui, oui. C’est honteux. Je ne sais pas, je n’ai que des échos par Sujata, je ne sais pas très bien ce qui se passe, mais j’ai l’impression qu’on prend beaucoup de ton temps, et inutilement. Oh! oh! c’est affreux. Figure-toi, maintenant, je commence à remonter là-haut à 6 h 30, 7 heures du soir. Eh bien, oui, c’est ce que m’a dit Sujata. Ce n’est pas bien. C’est effroyable. Et POURQUOI? Sri Aurobindo, dans une des lettres que l’on a citée dans On Himself, dit: «Vous ne voudriez tout de même pas que nous passions notre temps à faire les chefs de famille et à réconcilier toutes vos stupides querelles...» Oui! «... et nous occuper de vos stupides affaires.» Et il est très franc, tu sais, il ne mâche pas ses mots, il dit très bien: It is idiotie. Ça me réjouit! (Mère rit) Tiens, j’ai écrit une lettre à ces professeurs de l’École, écoute (Mère lit): «We are not here to do only a little better what the others do, we are here to do what the others CANNOT do, because they do not have even the idea that it can be done. We are here to open the way of the Future to children who belong to the Future. Anything else is not worth the trouble and not worthy of Sri Aurobindo’s help.»
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