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16.09.2024, 11:24 | |
1967.05.06
J'ai fait un discours à P et à A (pas fait un discours, mais ils m'ont parlé de quelque chose et j'ai parlé), alors Pavitra a essayé de noter. Il ne me l’a pas lu, je ne sais pas ce qu'il a mis; si tu veux, tu peux me le lire. Mais attends... Le 4 au matin, quand je me suis levée (il était quatre heures et demie), tout d'un coup, c'est comme si l’on m'envoyait... Tiens, c'est comme si l’on m'envoyait une boule d'éclair comme cela (Mère se frappe la tête). Ah! j'ai dit bon! (Mère rit) Mais ça m'a secouée! C'était tellement fort que cela m'a secouée (j'étais assise là). Et alors est venue l’explication du «message» du 4.5.67. C'est venu en anglais. Il m'a dit: «Il faut dire ça, il faut dire ça, il faut...» Et puis ça répétait jusqu'à ce que je l’ai noté. Tu te souviens du message, n'est-ce pas? (Mère lit sa note:) «The Divinity mentioned by Sri Aurobindo... C'est Sri Aurobindo qui me disait, mais il me l’a dit comme cela! «The Divinity mentioned by Sri Aurobindo is NOT A PERSON... Il insistait beaucoup. «...is not a person, but a condition to be shared and lived by all those who prepare themselves for it.» Alors j'ai marché (je marche toujours une demi-heure le matin en répétant le mantra) et il a répété-répété-répété, tourné comme cela, comme cela, jusqu'à ce que cette forme soit arrivée. Et puis, quand je l’ai noté sur le papier, c'était fini. Après, il m'a dit de dire comme cela en français: «La Divinité dont parle Sri Aurobindo n'est pas une personne, mais un état auquel participeront tous ceux qui se sont préparés à le recevoir.» Il s'est passé quelque chose le 4? Il s'est passé cela. Et une Présence constante toute la journée. Je te dis: ça a commencé comme cela le matin, c'est comme si l’on m'avait abrutie pour la journée, je n'existais plus. C'est comme cela: tout le temps la Force qui travaille, la Force qui travaille, la Force qui travaille... comme ça tout le temps, tout le temps, rien que la Force qui travaille. C'est ce que je t'avais dit l’autre jour (ces deux vibrations), c'est comme cela. Mais tout le temps, tout le temps comme cela. Au balcon, tout le temps, tout le temps: la Force qui travaille, la Force qui travaille... Il n'est plus question que de cela. Et alors, comme il y a une grande foule, cela fait beaucoup de travail. Mais au balcon (et même avant, le matin quand cette boule d'éclair est venue), il y avait une concentration très spéciale sur toi. Mais ça, je ne sais pas, c'est à toi de le dire. Si tu as senti quelque chose, tant mieux! J'ai eu une méditation qui était très agréable, très bonne. Je sentais la Puissance, mais... Oui, la méditation donnait l’impression de quelque chose de très charmant. Et cette insistance constante sur l’Harmonie-l’Harmonie-l’Har-monie... Un équilibre harmonieux: un équilibre harmonieux des nations, un équilibre harmonieux des gens, un équilibre harmonieux des facultés intérieures, un équilibre harmonieux... comme cela. Et alors, les résistances s'expriment très clairement comme une désharmonie. Quelque chose d'extrêmement souriant, harmonieux, souriant, harmonieux... Il y a eu un phénomène assez intéressant (c'était hier ou avant-hier), des petits détails amusants: maintenant le dernier membre du gouvernement de l’Inde s'est pour ainsi dire converti. Tous les membres du gouvernement (du gouvernement central; je n'entends pas dans tout le pays, mais au centre), tous les membres du gouvernement central sont... (comment dire?) on pourrait presque dire des «apprentis disciples de Sri Aurobindo», avec une grande bonne volonté de servir. Et partout-partout dans le monde, les signes d'une bonne volonté CONSCIENTE qui s'éveille. C'était ce que Sri Aurobindo m'avait dit. Ce qu'il voyait, c'était que la Force supramentale aurait suffisamment d'influence sur les divers gouvernements de la terre, des pays, pour que l’on puisse espérer une harmonie. Si c'est comme cela, c'est quelque chose. On verra. Mais je n'ai pas vu la Lumière quand même! Tu n'as pas vu la Lumière. Je n'ai pas eu la sensation de toucher à... ...quelque chose de nouveau. Je suis bouché probablement. Non... Non, moi, je vois encore (c'est comme dans ce corps, n'est-ce pas), il y a encore des petites imbécillités, tu sais: ici, là, comme ça, dispersées – de toutes petites imbécillités, mais suffisantes pour faire que le mouvement ne soit pas intégral. Par exemple, ce que dit Sri Aurobindo: cette pureté qui consiste à ne recevoir que l’Influence du Divin, que toutes les autres ne puissent pas toucher. Par exemple, il y a un certain nombre de gens qui ont été payés pour me détruire. Je le sais. Et je le vois. Eh bien, cela ne peut rien faire, mais cela donne un peu de travail – ça ne devrait pas donner de travail. Je suis obligée de temps en temps de mettre le bouclier de la Lumière blanche pour les empêcher de passer. Cela ne devrait pas être nécessaire, ça devrait être automatique. Et cela provient de ce qu'il y a encore des tas de cellules qui ont de vieilles habitudes – des vieilles empreintes, des vieilles habitudes. Ça doit changer. Elles pleurent un peu («pleurer», enfin), elles se lamentent un petit peu; elles sont très conscientes de leur infirmité et elles prient beaucoup, mais... elles ont encore la sensation qu'il faudrait avoir une certaine tranquillité et un certain temps pour que l’Harmonie suprême puisse pénétrer partout – c'est une idiotie, mais... Alors elles se sentent, pas positivement en contradiction mais un peu contraintes ou alourdies par la multitude – l’immensité – du travail matériel. N'est-ce pas, ça ne peut presque plus manger, n'a plus le temps de se reposer, même la nuit il y a maintenant beaucoup de travail (j'avais résolu de rester la nuit tranquille, mais il y a du travail et il faut qu'il soit fait), alors tout cela fait que... (geste de tiraillement). Elles sont idiotes, elles ont encore cette impression: «Oh! si je pouvais rester bien tranquille, alors je changerais.» Elles ont besoin d'une claque. C'est tout. Il y a encore un peu de tirage. Et le corps est suffisamment conscient pour être convaincu qu'il n'a aucun droit d'exiger le changement (je veux dire un certain changement) du Tout pour permettre son propre changement. Parce que, alors, il sait très bien: «Alors, à quoi est-ce que je sers? Si je suis comme les autres, je ne sers à rien – je dois avoir la faculté d'émerger dans la Lumière quel que soit l’entourage ou les difficultés.» Il le sait, il ne se fait pas d'illusions. Mais enfin il y a encore un petit tirage. (silence) Tiens, lis-moi cette notation de Pavitra. Je voudrais bien savoir comment c'est. «Au sujet de la souffrance physique, Mère dit: «Il y a trois couches ou niveaux de conscience différents qui sont à l’origine de cette souffrance. Ils sont comme juxtaposés, superposés, mais ne se mélangent pas. On passe de l’un à l’autre en alternant, sans ordre fixe. Ce n'est pas tout à fait cela. C'est devenu tellement rigide! Enfin, continue. «l’un est une répulsion, une peur qui va quelquefois jusqu'à la terreur. Le second est une attraction perverse, inavouée. Le troisième, un sentiment de l’inévitable, du 'rien à faire', d'impuissance totale. «Presque tout le monde se laisse engluer ainsi, alors qu'il y a un remède – un seul – pour guérir toutes ces maladies (les médecins, c'est tout autre chose, un autre mal, qui ne guérit pas réellement). «Ce remède – il est bon pour toute la vie terrestre –, c'est d'atteindre et de s'ouvrir à la conscience de l’Harmonie – pas l’harmonie mentale ou vitale, mais l’harmonie 'essentielle', le 'principe' d'harmonie. «C'est toujours le même remède. Il est d'une efficacité merveilleuse si on peut l’appliquer, mais c'est difficile, car la conscience humaine est très instable, en constant changement. Ce changement, c'est ce qui donne à l’homme l’impression de la vie, du mouvement. C'est absolument idiot, mais c'est ainsi! «Donc, si l’on peut stabiliser la conscience et mettre ces couches juxtaposées en contact avec la conscience d'harmonie, cela a des résultats d'apparence miraculeuse. Par exemple, S est revenu ce matin rajeuni de 10 ans; n'est-ce pas, il était à moitié mort... (Riant) S., ce n'est pas toi! C'est quelqu'un de Calcutta. ...On m'avait envoyé un télégramme qu'il était mourant. Alors je me suis concentrée (geste) comme cela... pour établir le contact peu à peu avec cette force d'harmonie, ce principe d'harmonie... Et maintenant il m'a dit qu'il se sentait très bien, tout à fait un nouvel homme. «C'est cela que j'ai fait... Il m'a même raconté (je l’ai vu), il m'a même raconté la vision qui a été à l’origine de sa guérison. Et c'était vraiment intéressant. Il a dit qu'il l’avait vue pour ainsi dire avec les yeux ouverts; que tout était noir (c'était la nuit), la chambre était noire, qu'il se sentait absolument déprimé et que (c'était une attaque cardiaque) et qu'il n'avait plus d'intérêt à rien, plus d'intérêt dans la vie, et simplement comme cela, comme s'il se laissait «couler dans la mort». Et puis tout d'un coup, il a pensé à moi. Et alors (il dit que ses yeux étaient ouverts), toute la chambre était noire excepté juste en face de lui comme un ovale de lumière. Un ovale de lumière tout à fait éblouissant, qui est resté. Alors il a regardé (il ne dormait pas), il a regardé pour voir qui pouvait envoyer cette lumière (il est suffisamment matérialiste), et alors rien: il s'est aperçu qu'il n'y avait rien. Puis il s'est mis à regarder cette lumière et il a vu de tout en bas (il ne savait pas d'où, on ne voyait pas d'où) comme la flamme – deux petites flammes – d'une lumière très-très pâle, très brillante, qui montait comme ça. Il a trouvé cela intéressant, il a continuer à regarder. Et tout d'un coup, dans la lumière, il a vu la forme de ce qu'il appelle... je crois que c'est Mahâsaraswati (je ne sais plus laquelle, mais je crois bien que c'est Mahâsaraswati: la «perfection dans le travail»), il l’a vue là, qui restait là. Et alors en même temps, il a senti en lui, oh! le grand désir de servir, de bien travailler, de consacrer sa vie à l’œuvre divine, tout cela. Et le lendemain matin quand les docteurs sont venus, ils ont dit: «Ah! c'est tout changé.» C'est intéressant. Et cela coïncidait avec le moment où, ici, moi, je faisais ma concentration (j'avais reçu la dépêche d'un petit garçon qu'il a adopté, qu'il aime beaucoup: il avait envoyé un télégramme pour me dire que les docteurs l’avaient condamné à peu près). Et alors il a eu ça (transcrit, n'est-ce pas, selon sa conception). Mais c'est intéressant. Mais surtout je ne veux pas que personne sache ce que je dis-là: il faut laisser chacun à sa conception. Lui, n'est-ce pas, est persuadé que c'est Mahâsaraswati qui lui a rendu la vie (il a tout de même beaucoup de dévotion pour moi, mais cela ne fait rien...). Je ne veux pas qu'on le sache. Je ne lui ai rien dit à lui, je lui ai souri – si: je lui ai dit: «Vous êtes réceptif.» Et alors quand il a exprimé sa gratitude, je lui ai dit: «On avait besoin de vous pour faire du travail.» Comme cela, très simplement. Mais cela m'a intéressée, parce que... Généralement c'est comme cela: la Force est là à travailler, et si quelque chose vient (une demande de quelqu'un, une prière ou quelque chose), généralement tout cela reste absolument immobile (geste au front), immobile, laissant seulement la Force passer, et tout ce que je fais quelquefois, c'est simplement (geste d'offrande ou de présentation vers le haut): «Seigneur, voilà cette tâche, c'est pour Toi.» Voilà, et je laisse. Mais là, j'étais assise à ma table (on avait reçu le télégramme) et je me suis concentrée, et tout à fait volontairement, consciemment, je l’ai mis en contact avec la Force. Parce qu'il y avait tout un monde de suggestions, il s'attendait à ce que ce soit fini: «Cette fois, c'est fini.» Alors, à cause de cela, j'ai concentré et mis la formation. (silence) C'est fini, cette «notation»? Non, cela continue: «...C'est un équilibre très supérieur. «Cela m'a fait souvenir de Théon qui disait que le monde avait été émis et réabsorbé six fois; en somme, qu'il y avait eu six créations, six pralaya. Nous en étions à la septième création, la dernière. Le monde trouverait un nouvel équilibre, un équilibre supérieur, non pas statique mais progressif, c'est-à-dire qu'il y aurait un progrès indéfini dans l’équilibre et l’harmonie, sans pralaya.» (24.4.67) Ça, je te l’avais dit déjà plusieurs fois.
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