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13.08.2024, 17:38 | |
1967.04.15
Tu as lu ce rapport sur le L.S.D.? Qu'est-ce que tu en dis? C'est intéressant Ils ont des expériences qui ne sont pas seulement de l’ordre de la sensation brutale. Ça dégage la conscience, quand même, cette drogue. (Mère ne dit rien) Ça dégage de toute l’habitude des formations. Ah! oui, ça sûrement. Mais il dit lui-même qu'il vaut mieux commencer avec un guide. Mais ton opinion tient toujours après la lecture de la fin? Parce que tu n'avais pas tout lu. Que cela rompe l’équilibre de l’être, ça ne fait absolument aucun doute. Mais il est évident que rompre un équilibre, peut vous conduire à un équilibre supérieur. Mais il y a un risque. (silence) Probablement, cela fait partie des préparations. Seulement les résultats peuvent être assez catastrophiques. Cela pourrait faire partie d'une discipline scientifique. Mais alors, il faudrait le faire comme cela, comme une discipline, et avec la surveillance de ceux qui savent. N'est-ce pas, il a très grand soin de ne rien dire des effets néfastes. Moi, j'ai rencontré personnellement deux personnes qui avaient fait l’expérience et qui avaient eu des effets épouvantables – ils ont décidé de ne plus jamais y toucher de leur vie. Ça, ils ont grand soin de ne pas en parler. Il faudrait que ce soit fait comme une discipline d'éducation avec toutes les garanties et les surveillances. C'est la même chose que tout le reste: c'est le moyen qui part d'en bas. Le vrai moyen part d'en haut – il est plus difficile, il est moins spectaculaire et il prend plus de temps. Au point de vue étude, observation, c'est très intéressant. Mais il faudrait que ce soit fait scientifiquement, avec un esprit de discipline et presque de consécration, et le faire comme un moyen d'étude. Évidemment, rien que le contact d'un peu de la Force d'en haut dérange l’esprit de beaucoup de gens; et là, l’effet serait très général, je crois. C'est un risque à courir. Si quelqu'un – qui est conscient, qui sait déjà beaucoup, qui est très maître de soi, qui a le contrôle de ses réactions – le fait comme un moyen d'étude, cela peut être très intéressant. Mais donner cela à un pauvre bougre qui ne sait rien et qui est précipité là-dedans par curiosité, ça peut être désastreux. (silence) Dans la dernière partie, ce qu'il appelle le «niveau cellulaire», c'est en effet la description – une description – des phénomènes et des activités cellulaires à leur niveau de conscience, et au niveau de conscience aussi de l’infiniment petit. Il parle de «grands courants», et de «transformations cellulaires», et de tout cela; c'est très exact, seulement... C'est ce qui se passe actuellement, mais c'est justement la conscience réduite à la dimension de l’infiniment petit. Et c'est une reproduction de ce qui se passe dans les autres dimensions. Mais par exemple, après toute cette discipline des cellules qu'il y a eue pendant... maintenant plusieurs années, sa description me fait l’effet de la même chose VUE À TRAVERS UNE ILLUSION. Et l’illusion est créée justement par ce déséquilibre: l’illusion d'une réalité absolue, et c'est une réalité tout à fait relative. N'est-ce pas, c'est la différence entre voir quelque chose avec le sens de la relativité, avec toute une immensité d'autres choses, et le voir tout seul comme une exclusive et unique réalité. C'est le sens de l’harmonie et de l’équilibre du Tout qui est parti. Alors cela devient «formidable»: comme il le dit, il y a des gens qui peuvent trouver cela effrayant. Et c'est justement parce qu'il manque cet équilibre. C'est la même chose en tout petit dans une personnalité: cette vision de l’ensemble qui donne la proportion de chaque événement et de l’importance de chaque événement et de chaque chose, change complètement quand on a le sens du Tout, et justement ce qui paraît ou effrayant ou catastrophique ou merveilleux redevient seulement une partie du Tout. C'est le sens de l’équilibre qui est parti. Quand j'ai lu la fin, ça m'a donné encore une confirmation de plus de mon expérience. Il peut être nécessaire, dans certains cas, de rompre cet équilibre pour entrer en rapport avec quelque chose de nouveau, mais c'est toujours dangereux. Et le moyen par la consécration et le surrender [don, abandon] à la Puissance suprême est infiniment supérieur – c'est un petit peu plus difficile. C'est plus difficile que d'avaler une drogue, mais c'est infiniment supérieur. On pourrait appeler cela le «yoga mis à la portée de tous»! Mais... ce n'est pas sans danger Et ils disent qu'il y a un nombre considérable de gens qui le font... (silence) Que la Force travaille, cela ne fait pas l’ombre d'un doute, et que ce soit le résultat de l’action de cette Force, cela ne fait pas non plus l’ombre d'un doute. Il y a d'autres exemples qui sont très intéressants. Il y a un Birman (peut-être le sais-tu?) qui vient d'avoir un «prix de la paix» et il a écrit un article (c'est un Birman, je ne sais pas dans quelle langue il l’a écrit, mais ça a paru en français dans un journal suisse) où il dit la chose que tout le monde sait, mais enfin que tout le monde oublie aussi: que tout l’argent gaspillé à préparer des moyens de destruction, si on l’employait pour le progrès du bien-être humain, on pourrait réaliser des merveilles. Et alors, il ajoute (je ne peux pas le citer exactement): pour que cela puisse se faire, il faudrait que les hommes – les nations et les hommes? – cessent de se méfier les uns des autres, de se craindre, et que l’on vive dans le sens de l’unité. Et il dit: si, pour cela, il faut que la nature humaine change, il est grand temps qu'elle change et nous devons tous travailler à ce qu'il en soit ainsi. Je suis extrêmement heureuse d'entendre cela. C'est un homme qui a attrapé la vraie chose. Et ça commence à se répandre. En Corée aussi, il y a un homme qui dit la même chose et qui est connu de milliers de gens. Ils demandent tous le changement de la nature, une «nouvelle conscience». (long silence) Il y a une chose intéressante dans cette conscience cellulaire: elles ont un sens de la sincérité qui est BEAUCOUP plus aigu et, ce qu'en anglais on appelle exacting [exigeant] que dans le vital et dans le mental (même le vital et le mental matériels). Il y a une sorte d'absolu dans la sincérité qui est très remarquable, et elles sont d'une sévérité entre elles, qui est tout à fait merveilleuse. C'est extrêmement intéressant. S'il y a quelque chose, quelque partie, quelque mouvement qui essaye de truquer, elles les attrapent comme cela (geste de pincer et de tordre le cou) et d'une façon tellement aiguë et si précise... Dans tous les mouvements vitaux ou mentaux, il y a toujours une sorte de (geste serpentin) souplesse, de quelque chose qui essaye de s'accommoder – là, oh!... c'est comme cela (geste inflexible). Alors quand il y a l’invocation, la prière, le don de soi, l’abandon, la confiance, toutes ces choses deviennent si pures – si pures, si cristallines, n'est-ce pas, que... oh! Et il y a une conviction croissante qu'une perfection réalisée justement dans la Matière est une perfection beaucoup plus parfaite que n'importe où. Et c'est cela qui fait que ça a une stabilité que cela n'a pas ailleurs... S'il y a quelque chose quelque part (quand il y a la grande offrande et puis le don joyeux, l’abandon joyeux), s'il y a quelque chose qui entre avec un tout petit intérêt – par exemple, un petit coin qui souffre (il y a une douleur ou un désordre) et qui espère ou souhaite ou s'attend à ce que cela devienne mieux –, alors ça l’attrape comme ça (même geste de pincer et de tordre le cou) et dit: «Oh! insincère! Tu te donnes sans condition.» Là, c'est magnifique. C'est très intéressant. Et cette joie, cet enthousiasme de la possibilité: qu'il soit possible d'être tout à fait sincère; presque, on pourrait dire (ce sont des mots), que c'est autorisé: «La vie est un tel désordre et un tel fouillis d'insincérité que, vraiment, c'est ça que l’on attend de nous, c'est ça; c'est ça qui est permis, c'est ça qu'il faut réaliser: être absolu dans la joie du don de soi.» C'est une merveille. Une merveille! Aussi, le contact avec tous ces êtres du Surmental, tous ces dieux, toutes ces Entités, toutes ces divinités... Il y a ici, dans les cellules, une sorte de... (comment dire?) de rectitude et de, oui, de sincérité et d'honnêteté qui dit: «Oh! comme ils font des embarras! comme tout cela est (Mère se gonfle les joues) peuff! peuff! c'est gonflé.» C'est tout à fait intéressant, tout à fait. La vision du monde est tout à fait différente. Elle est beaucoup plus honnête – beaucoup plus honnête –, beaucoup plus sincère, beaucoup plus droite. C'est curieux. La conscience exprimée dans les cellules transformées est une merveille. Ça légitime tous ces âges de misère. Arriver à ça, cela valait vraiment la peine. Vraiment la peine. C'est surtout toutes les prétentions, toutes les exagérations, toutes les vanités, oh! tout ça, c'est regardé comme par les yeux candides d'enfant très pur (beaucoup mieux que cela! c'est une comparaison désobligeante). (silence) Et puis, il y a une espèce de réglementation intérieure. Quand il y a une douleur quelque part, quelque chose qui se met de travers, il faut voir l’attitude des autres!... Un sérieux qui dit d'abord (il faut traduire, et cela perd tout son charme), mais d'abord, ça commence par: «Ne fais pas d'embarras, ne fais pas d'histoires» (ou «ne faites pas», cela dépend). Et puis, la pression pour que la soumission se fasse. Et cette action pour faire circuler la Lumière partout... On traduit; en traduisant malheureusement il y a toujours du mental mélangé; la chose en elle-même ne se pense pas – elle ne se pense pas, elle ne se regarde pas être, c'est très spontané. Très spontané et justement très sincère. C'est joli. C'est comme une immense société, n'est-ce pas. Et dans le travail, il y a... (comment appeler cela?) dés conglomérats, ou des petits groupes de cellules qui sont restés avec l’empreinte, les empreintes reçues; ou quelquefois là (geste au cerveau), mais ça, c'est plein d'une grosse lumière comme ça, compacte; mais tout de même, il y a des coins – beaucoup de coins, de petits coins obscurs – et alors imédiatement se déroule le souvenir des circonstances, des événements, des sensations, des perceptions qui ont construit ça (cette empreinte) : vus dans la nouvelle Lumière et pour être liquidés. Et ça... oui, comme ils disent: «On voyage», on voyage dans un monde immense, n'est-ce pas; et ce ne sont pas des choses passées, c'est... c'est un immense Présent dans lequel on voyage. Seulement on voyage consciemment et volontairement, au lieu de voyager par l’effet d'une drogue. C'est supérieur. Et encore ce matin, la leçon a été redite avec, comme cela, des bouts de choses anciennes encore accrochées, de réactions, de petits mouvements (mouvements intérieurs): «Une seule solution, une seule solution: l’annulation de soi, le don parfait de soi, le surrender de tout.» Et alors, c'est la joie de la Lumière – la beauté, la joie... une splendeur! (silence) C'est le seul remède. Naturellement, tout est bon, tout est possible (le L.S.D.), mais... ça paraît faire des détours considérables pour arriver au même endroit.
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