эволюционная трансформация человека

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Том 6. 14 июня 1965
22.01.2022, 13:07

1965.06.14

 

(Mère cherche une carte pour répondre à un disciple. l’une est illustrée d'un gros poisson:)

Quel est le symbole des poissons?

Je ne sais pas, les bouddhistes représentent deux poissons entrecroisés. Je crois que c'est la Multitude?

Je fais souvent des rêves sous-marins: par exemple, l’autre jour j'allais sous l’eau (sans difficulté aucune, d'ailleurs) et il y avait des tas de poissons, je faisais une pêche sous-marine. Mais ces poissons étaient morts, ou venaient de mourir – des quantités de poissons qui n'étaient pas décomposés, qui étaient encore bons, mais morts, parce qu'ils n'avaient plus d'air ou plus d'eau.

Généralement, les poissons avec la mer, c'est la Multitude. Mais il doit y avoir beaucoup de sens; je t'ai dit que le Bouddhisme emploie beaucoup l’image du poisson comme symbole.

Des symboliques, mon petit, il y en a des centaines et des centaines. Et on les oppose toujours, mais au fond ce sont seulement des manières de voir une même chose. D'après mon expérience, chacun a sa symbolique.

Par exemple, pour les serpents, c'est très remarquable. Certains, quand ils rêvent de serpents, ont l’impression qu'il va leur arriver des catastrophes; moi-même, j'ai eu toutes sortes de rêves de serpents: j'avais à traverser des jardins remplis de serpents partout – par terre, sur les arbres, partout –, et des serpents pas bienveillants! Mais je savais très bien ce que cela voulait dire; au moment même, je savais: ça dépendait de certaines conditions mentales autour de moi et de mauvaises volontés – des mauvaises volontés mentales. Mais si l’on a justement le contrôle et le pouvoir mental, on peut passer au travers, il ne peuvent pas vous toucher. Et d'autres gens, quand ils voient un serpent, ils croient que c'est la conscience universelle. Alors on ne peut pas dire. Théon disait toujours que le serpent est le symbole de l’évolution, et ceux qui étaient avec lui voyaient toujours des serpents couleur d'arc-en-ciel, avec toutes les couleurs, et c'était le symbole de l’évolution universelle. Au fond, vraiment, chacun a sa symbolique. Et pour moi-même, j'ai vu que cela dépendait des époques, des activités, du degré de développement. Il y a des choses que je revois maintenant et dans lesquelles je vois un autre sens qui était derrière le sens que j'avais vu.

C'est très intéressant, mais ça relève tout à fait du domaine de la relativité.

C'est très mental.

Je me souviens, par exemple, il y avait un temps où je voyais les gens sous forme d'animaux!... C'était l’indication du type de nature auquel ils appartenaient. Et je me souviens, quand j'étais encore en France, d'avoir vu un jour (j'étais assise dans une grande chambre) des tas de petits animaux qui venaient, surtout des lapins, des chats, des chiens, toutes sortes d'animaux, des oiseaux – ils venaient, ils venaient tous sur mes genoux! Et il y en avait, il y en avait... Et tout d'un coup, entre dans la chambre un grand tigre, qui se précipite là-dessus et vrff! les a envoyés promener partout! (Mère rit) Seulement, les animaux étaient des gens... et le tigre aussi était quelqu'un.

C'est amusant.

Mais maintenant, je vois qu'il y a des profondeurs superposées: on a une symbolique, puis une profondeur et c'est une autre symbolique. Et finalement, toute forme est un symbole. Toutes les formes, notre forme est un symbole – pas très brillant, je dois dire!

Oh! si je n'avais rien à faire et que je passe mon temps à écrire simplement mes activités de la nuit, ce que je vois, j'entends et je fais la nuit avec tous les gens... toutes sortes de gens, oh! dans toutes sortes de pays. Et des choses, des choses, tant-tant de choses que je n'ai jamais vues physiquement et auxquelles je n'ai jamais pensé – des choses tout à fait inattendues.

C'est plus intéressant que les romans, ah! oui! Seulement il faut beaucoup de temps.

 

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(Mère passe à la traduction de «Savitri», le dialogue avec la Mort, puis Elle s'arrête au milieu d'un vers:)

 

My will once wrought remains unchanged through Time

And Satyavan can never again be shine.

[Une fois fixée, ma volonté reste inchangée à travers les temps

Et Satyavan ne sera plus jamais à toi.]

Il Ta fait un peu stupide, parce que même si Satyavan ne revient pas dans ce corps, qu'est-ce qui l’empêche d'en prendre un autre!

Il se vante!

Et Savitri lui dit après (ou «la Voix»), tu te souviens: «Ah! on te gardera tout de même, on a encore besoin de toi pendant quelque temps.» Quand il est bien battu, fini, elle lui dit: «On te gardera encore parce qu'on a encore besoin de toi»,4 tu ne te rappelles pas?

Un joli cadeau... Oh! il est vrai que dans beaucoup de cas, c'est indispensable.

Je me souviens d'avoir lu une histoire, du temps où je recevais... je crois que c'était Le Matin, le journal «Le Matin». Il y avait des romans et je lisais les romans pour voir l’état d'esprit des gens. Et il y avait un roman extraordinaire où le personnage principal était une femme qui était immortelle (elle avait été condamnée à être immortelle, je ne sais par quelle divinité), et elle essayait de son mieux de mourir et elle n'y arrivait pas! C'était idiot, le tout était idiot, mais c'était le point de vue retourné: elle était immortelle obligatoirement et... ouf! elle disait: «Quand est-ce que je pourrai mourir?», avec l’idée ordinaire que c'est la fin, que tout est fini, qu'on se repose. Et on lui avait dit: «Tu ne pourras mourir que lorsque tu trouveras sur terre l’amour véritable...» Tout était mis à l’envers. Mais quand j'ai lu cela, ça m'a donné beaucoup à réfléchir – quelquefois, ce sont les plus grosses stupidités qui vous font réfléchir le plus. Et pour compléter l’histoire... N'est-ce pas, elle avait été une personne, une autre, prêtresse en Egypte, enfin toutes sortes de choses, et finalement (je ne me souviens plus) c'était dans les temps modernes: elle avait rencontré un couple de jeunes mariés; le mari était un homme remarquable, intelligent (je crois que c'était un inventeur); sa femme, qu'il aimait passionnément, était une imbécile stupide et méchante qui gâtait tout son travail, qui abîmait toute sa vie... et il continuait à l’aimer. Et c'était cela (riant) qu'ils donnaient comme exemple de l’amour parfait!

J'ai lu cela il y a plus de cinquante ans peut-être, et je m'en souviens encore! parce que cela m'a fait réfléchir pendant longtemps. J'ai vu cela et je me suis dit: «Voilà comment les hommes comprennent!»

C'était, oh! il y a certainement plus de cinquante ans parce que j'avais déjà rencontré le «Cosmique», l’enseignement de Théon, et la Présence divine intérieure, et je savais que la nouvelle création serait une création d'immortalité – j'avais senti tout de suite que c'était vrai (que c'était une façon de dire quelque chose qui était vrai). Et alors, quand j'ai lu cela, je me suis dit: «Voilà comment les hommes mettent tout à l’envers! la tête en bas, les pieds en l’air.» Et j'ai réfléchi longtemps-longtemps à ce problème: «Comment amener ça à la position véritable?» Et j'ai commencé à travailler... Déjà, à ce moment-là, je m'exerçais à me mettre à ce point de vue-là, à regarder les choses de ce point de vue, à comprendre comment ce point de vue pouvait exister. Et ces deux choses m'avaient donné à réfléchir: la volonté de mourir, et ce que cet homme considérait comme «l’amour parfait» – deux âneries.

Mais j'ai découvert ce qu'il y avait de vrai là-dedans, c'était cela qui était intéressant; j'ai cherché-cherché, et j'ai tout d'un coup senti cette aspiration vers l’immuable, la paix immuable. Eh bien, c'était à l’envers: ce n'est que la paix immuable qui peut vous donner l’éternité d'existence. Là, c'était tout à l’envers, on voulait cesser l’existence pour trouver la paix immuable. Mais c'est la paix immuable que l’on cherche et c'est cela qui oblige à la cessation de l’existence, pour permettre la transformation.

Et l’amour, qui est inconditionné: cela ne dépend pas de si l’on vous aime ou ne vous aime pas, est intelligent ou ne l’est pas, est méchant ou ne l’est pas – c'est bien entendu. Mais c'était dit d'une façon ridicule. Mais c'est bien entendu, l’amour est inconditionné, autrement ce n'est pas de l’amour, c'est ce que j'appelle du marchandage: «Je te donne mon affection pour que tu me donnes la tienne; je suis gentil avec toi pour que tu sois gentil avec moi»! C'est comme cela que les gens comprennent, mais c'est idiot, ça n'a pas de sens. C'est une chose que je comprenais quand j'étais toute petite, je disais: «Non! vous pouvez avoir envie que les autres soient gentils avec vous si vous êtes gentil avec eux, mais ça n'a rien à voir avec l’amour, non, rien, absolument rien.» l’essence même de l’amour est inconditionnée.

*
* *

Peu après

Nous sommes en train d'élaborer... (comment peut-on appeler cela?) un règlement (oh! c'est un vilain mot) pour l’admission à l’Ashram... Oui!... Non pas que si l’on accepte le règlement, on soit admis, ce n'est pas cela, mais quand quelqu'un est admis, on lui dit: «Mais voilà, vous savez... (quand il est admis potentiellement), voilà à quoi vous vous engagez en devenant membre de l’Ashram.» Parce que les demandes d'admission pleuvent comme les sauterelles, et au moins quatre-vingt-dix-neuf sur cent sont des gens qui veulent venir ici pour être confortable et se reposer et ne rien faire – il y en a un sur cent qui vient parce qu'il a une aspiration spirituelle (oh! et encore... mitigée). Alors il ne faut pas qu'ils vous disent après (parce que nous avons des expériences): «Ah! mais je ne savais pas que c'était comme cela», sous prétexte qu'on ne le leur avait pas dit. «Je ne savais pas, par exemple, qu'il ne faut pas...» (Mère s'interroge un instant) Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire?... (puis Elle montre du doigt le disciple en riant:) il ne faut pas fumer. Et il ne faut pas boire d'alcool, il ne faut pas être marié, sauf nominalement, etc. Et puis il faut travailler, et tous vos désirs ne sont pas automatiquement satisfaits. Alors on m'écrit des lettres: «Mais vous m'aviez dit que... (oh! des choses que je n'ai jamais dites, naturellement); à telle date (tu comprends, c'est assez loin pour que je ne me souvienne pas!), vous m'avez dit que...» Et alors je vois très bien d'après ce qu'ils écrivent ce que, moi, j'ai dit et comment ils l’ont mis à l’envers. Alors on va maintenant faire un papier qu'on leur donnera à lire et on leur demandera: «Vous avez bien compris?» Et quand ils auront dit qu'ils ont bien compris et signé, au moins on gardera le papier, et quand ils commenceront à être embêtants, on pourra le leur montrer et leur dire: «Pardon, on vous a prévenus que ce n'est pas un endroit... (comment dire?) édénique, où l’on peut rester à ne rien faire, et que les alouettes vous arrivent toutes rôties dans la bouche!»

Alors j'ai mis, première condition (je l’ai dit en anglais): l’unique but de la vie est de se consacrer à la réalisation divine (je ne l’ai pas mis dans ces termes, mais c'est cela). Il faut d'abord (on peut se tromper soi-même, mais cela ne fait pas de différence), d'abord être convaincu que c'est cela que l’on veut, et on veut seulement cela – primo. Puis Nolini m'a dit qu'il fallait que la seconde condition soit que l’on reconnaisse mon autorité absolue. J'ai dit: «Pas comme cela!», il faut mettre que l’on «reconnaît l’autorité absolue de Sri Aurobindo» (on peut ajouter – riant – «représenté par moi», parce qu'il ne peut pas parler, n'est-ce pas, excepté à moi – moi, il me parle très bien, mais les autres n'entendent pas!). Puis il y a beaucoup d'autres choses, je ne sais plus, et finalement un dernier paragraphe qui est comme cela... (Mère cherche la note)... Avant, je me souviens, Sri Aurobindo avait fait un petit papier aussi pour donner aux gens, mais c'est périmé (il était question de ne pas se disputer avec la police! et je ne sais plus quoi: c'est périmé), mais moi, je ne veux pas mettre de défenses, parce que les défenses... d'abord c'est un encouragement à la révolte, toujours, puis il y a aussi un bon pourcentage d'individus, quand on leur défend de faire quelque chose, imédiatement ils ont envie de le faire – ils n'y penseraient peut-être même pas autrement, mais il suffit de leur dire pour que: «Ah! moi, je fais ce que je veux.» Bien.

(Mère commence à lire) To those... [À ceux...] Je fais une distinction: il y a des gens qui viennent ici et qui veulent se consacrer à la vie divine, mais c'est pour faire du travail et ils travailleront (ils ne vont pas faire un yoga intensif parce qu'il n'y en a pas un sur cinquante qui soit capable de le faire, mais ils sont capables de dévouer leur vie et de travailler et de faire du bon travail d'une façon désintéressée, comme un service pour le Divin – c'est très bien), mais en particulier: To those who want to practice the integral yoga, it is strongly advised to abstain from three things [À ceux qui veulent pratiquer le yoga intégral, il est fortement conseillé de s'abstenir de trois choses]... alors, les three things (riant, tu te bouches les oreilles): sexual intercourse (ça vient en troisième) and drinking alcohol and... (murmurant) smoking [les relations sexuelles, boire de l’alcool et... fumer].

Il faut te dire que je suis née dans une famille où personne ne fumait: mon père n'avait jamais fumé et ses frères n'avaient jamais fumé – enfin, on ne fumait pas. Par conséquent, depuis ma petite enfance, je n'étais pas habituée. Après, quand j'ai vécu avec les artistes... N'est-ce pas, les artistes fument (il paraît que ça leur donne des «inspirations»!) mais j'avais horreur de l’odeur. Je ne disais rien pour ne pas être désagréable, mais j'avais horreur de ça. Puis je suis arrivée ici – Sri Aurobindo fumait. Il fumait exprès, il fumait pour dire: on peut faire le yoga en fumant, je dis qu'on peut fumer et faire le yoga, et je fume. Et il fumait. Et tous les disciples fumaient naturellement, parce que Sri Aurobindo fumait. Pendant quelque temps, je leur ai même donné de l’argent de poche pour qu'ils s'achètent des cigares (on fumait des cigares – c'était une infamie!). Puis je suis venue vivre dans la maison de Sri Aurobindo, nous avons parlé librement, et un jour, je lui ai dit: «Ce que la fumée peut sentir mauvais! (riant) c'est dégoûtant!» Alors il m'a dit: «Oh! vous n'aimez pas l’odeur?» – «Oh! ai-je dit, non! Non seulement cela, mais j'ai dû faire un effort yoguique pour que ça ne me donne pas mal au cœur!» Le lendemain, il avait cessé. C'était fini, il n'a plus jamais fumé... C'est gentil. Ce n'était pas par principe, c'était parce qu'il ne voulait pas m'imposer l’odeur. Mais je n'avais jamais rien dit: c'était simplement parce qu'il m'avait demandé comme cela, dans la conversation, alors je lui ai dit. Et quand il a cessé de fumer, tout le monde a dû cesser – ce n'était plus permis de fumer: lui ne fumait plus.

Non, pour ceux qui ne fument pas (riant), la fumée des autres est très...

Mais c'était la même chose pour la nourriture, la viande, etc. Pendant longtemps, nous avons mangé de la viande; c'était même très amusant: Pavitra était végétarien à tous crins quand il est arrivé, et à ce moment-là, non seulement nous n'étions pas végétariens mais on tuait les poulets dans la cour (!) et... (riant) Pavitra avait juste la chambre à côté de la cuisine – on lui tuait les poulets sous le nez! Oh! pauvre Pavitra! Puis ça a cessé pour une raison très simple (pas du tout par principe): pour entretenir des gens avec de la nourriture carnée, c'est beaucoup plus coûteux que d'être végétarien! Cela représentait des complications. Moi, j'étais végétarienne par goût – tout est par goût, ce n'est pas par principe. Je suis devenue végétarienne au commencement du siècle, oh! il y a longtemps... (oui, il doit y avoir plus de soixante ans), parce que dans mon enfance, on m'obligeait à manger de la viande, et cela me dégoûtait (pas l’idée: c'était le goût que je n'aimais pas, ça me dégoûtait!) et le docteur demandait que l’on me donne des pickles [condiments] et toutes sortes de choses pour couvrir le goût. Alors dès que j'ai été indépendante et libre, j'ai dit: «Fini! (riant) Ah! non, je ne mange plus» – pas comme une règle puisque de temps en temps je prends encore du foie gras (ce n'est pas végétarien!) et longtemps j'ai encore mangé de la langouste ou du homard, comme cela – pas de règles, oh! surtout pas de règles, mais le goût. Mais comme tu le disais tout à l’heure,5 ce sont des «complications», c'est exactement ce que je sentais. Et quand je suis montée ici (tu sais qu'ils m'ont fourrée au lit pendant je ne sais combien de temps – je n'arrive pas à savoir pendant combien de temps, personne ne veut me le dire) et quand j'ai recommencé à manger, le docteur me faisait prendre du bouillon de poulet; mais pour ce bouillon de poulet, on était obligé d'assassiner une poule tous les jours – ils assassinaient une poule tous les jours pour que j'aie mon bouillon de poulet. Puis, quand les chaleurs ont commencé, on m'a dit que les poules étaient malades (la chaleur les rendait malades) et que, après tout, ce n'était peut-être pas très bien de manger de la soupe de poule malade! Alors j'ai dit: «Arrêtez-arrêtez!», et une fois que j'ai arrêté, ah! mon cœur était content: «Maintenant (riant) on n'assassine plus de poulets!» Et j'ai dit: «Fini, on ne recommencera plus.» Seulement il se trouve que c'est justement pendant cette période-là que j'ai engraissé de deux kilos (de ce temps-là, le docteur prenait mon poids) et il m'a dit: «Voyez, vous avez engraissé!» Je lui ai dit: «Mais je ne tiens pas à engraisser!»

Tu vois (à Sujata), je parle franchement devant lui! (Riant:) Il faut faire ce que je dis et ne pas faire ce que je fais!

Pas par principe – pas de principes: par goût.

Voilà, mon petit.

 

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Категория: Том 6 аудио | Добавил: Irik
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