эволюционная трансформация человека

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Том 6. 10 июля 1965
26.03.2022, 14:46

1965.07.10 (1)

1965.07.10 (2)

 

Ce n'est pas nettement un désordre mais c'est un manque presque total d'harmonie – c'est l’état constant de la vie; c'est le résultat de l’effort, de la résistance, de l’endurance, et puis de cette tension à la recherche de quelque chose que l’on espère atteindre, qui vous échappe tout le temps – le quelque chose qui vous échappe, c'est Ça, c'est cette Harmonie (Harmonie qui, dans sa perfection, est l’Ananda, c'est évident). Et l’état constant est comme cela. C'est même cela qui produit la fatigue, la tension, etc. La nuit dernière, j'ai passé toute la nuit à regarder cela et je me demandais: «Comment se fait-il?... On est dans cet état tout le temps, tendu à vouloir quelque chose qui vous échappe.» Et alors les sens, tout le domaine des sens semble être dans un état mensonger constant, et il se sert de cet état de tension pour vous donner l’impression que ceci ne va pas et cela ne va pas, et ça, et ça... Et si par malheur, il y a un semblant de collaboration mentale (de ce fameux mental physique), alors ça tourne mal, ça devient vraiment quelque chose de désagréable.

Mais ce n'est pas inévitable. Ce n'est pas inévitable et ce n'est pas réel – ce que j'appelle «réel», c'est quelque chose qui vient de la Volonté suprême, directement. Ça, c'est vrai; le reste, ce n'est pas vrai, c'est le produit de toute la confusion (geste qui descend en zigzag) et de tout le désordre de la conscience humaine – la maladie n'est pas vraie. Je ne crois pas qu'il y ait une maladie sur cent (oh! peut-être sur mille) qui soit vraie. Il y en a qui sont l’expression d'une Volonté pour que quelque chose qui ne va pas soit bien secoué, démoli, et que, dans ce chaos, une chose plus vraie puisse se former – mais c'est un état exceptionnel.

J'ai un champ d'expérience très étendu. Je reçois une pluie de lettres des uns, des autres, chacun pour son petit désordre, sa petite maladie, son petit inconvénient, et demandant naturellement de mettre tout cela en ordre. Alors je suis mise en contact avec la vibration (tous les gens d'ici: cela fait beaucoup), eh bien, je peux dire vraiment qu'il n'y en a pas, oh! il n'y a pas un quart sur cent qui soit l’expression de la Volonté directe – c'est quelque chose... (geste de chute en zigzag) qui fait comme cela et qui dans la conscience humaine se met à s'embrouiller comme un fil tellement tordu qu'on ne peut plus le défaire. Et à cause de cet état-là, on est à la frontière, oui, d'un malaise (ça, presque constamment), d'une maladie, d'un désordre. Et c'est la collaboration mentale défaitiste (parce que ce mental a pour caractère spécial d'être défaitiste), la collaboration du mental défaitiste et des sens mensongers qui vous font la vie que nous vivons, qui n'est pas amusante.

Pendant deux heures la nuit dernière, j'ai vu cela, avec preuves à l’appui, exemples. J'ai regardé, j'étais presque horrifiée de voir à quel point les sens déforment – et ils déforment... (je ne sais pas, il y a peut-être des gens qui déforment pour le bien, (riant) ce n'est pas mon cas! mais ce doivent être des optimistes merveilleux), ils déforment toutes les vibrations et ils en font tout le temps des choses désagréables, en tout cas pas plaisantes, ou même des «indications de danger», des «avertissements de catastrophe». C'était assez répugnant. Mais j'ai laissé libre cours à tout ce mouvement pour bien voir, et toutes les organisations cellulaires et autres ont commencé à gémir-gémir-gémir... comme si elles disaient: «Mais cette vie est in-to-lé-rable, intolérable.» Et j'ai écouté ça un petit moment pour voir; et ici, et là et là et partout, et c'était un gémissement général. Et à la fin (geste de descente de la Volonté): en une seconde c'était parti!... C'était toute une comédie que ces sens se jouent à eux-mêmes. Nous sommes des êtres ri-di-cules, voilà (Mère rit). C'était ma constatation de cette nuit.

Naturellement, les gens ne sont pas comme cela ouvertement et constamment parce qu'il y a une autre conscience qui est là un petit peu et qui contrôle, mais si on laisse faire... J'ai fait l’expérience, n'est-ce pas, de laisser la pleine liberté à ce champ de conscience cellulaire, alors c'est une lamentation. Mais il y avait derrière, au fond, tout au fond des cellules, cette espèce de foi, de besoin absolu de l’Ananda; alors elles se plaignaient: «On nous a trompées, nous ne sommes que pour Ça et pourquoi ne nous le donne-t-on pas?» (J'ajoute des mots, mais ce n'étaient pas des mots: c'étaient des sensations.)

Bien sûr, on ne s'en aperçoit pas parce que, dans le courant de la vie, ce n'est pas cela qui gouverne – heureusement! On regarde ça d'un peu plus haut et on ne veut pas le voir – mais C'EST LÀ. Et c'est terriblement défaitiste.

Tu ne sais pas... Moi aussi, on m'aurait dit cela il y a quelque temps, j'aurais dit non!

Oui, mais quand, jour après jour, certains désordres se reproduisent, on se dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

Mais ce n'est pas «quelque chose» qui ne va pas! Il n'y a rien qui va – tout va de travers.

Tu connais la pièce de Jules Romains où le médecin déclare que l’homme bien portant est un malade qui s'ignore? Eh bien, ça donne cette impression-là; le désordre est constant, et justement parce que l’on vit dans une autre conscience, on ne le voit pas, mais si on observe, on est sûr de trouver. N'est-ce pas, si j'observe avec cette façon de voir, il n'y a absolument rien, nulle part, qui soit normal, qui marche harmonieusement – rien. Tout est comme cela (même geste zigzaguant) et c'est un chaos, et ça continue à fonctionner simplement parce que ce n'est pas laissé à soi-même, parce qu'il y a une Volonté supérieure qui se sert de tout cela, tant bien que mal. Mais c'est un tant bien que mal.

J'ai regardé tous les cas (parce que ça m'intéresse beaucoup), j'ai regardé ton cas, j'ai regardé son cas, j'ai regardé tous les cas, mais il n'y a pas un cas où l’on puisse dire que c'est une maladie vraie. l’idée de maladie, c'est: un corps (enfin un être physique) qui vit suivant certaines lois, puis tout d'un coup un désordre, quelque chose qui s'introduit, qui s'établit et qui dérange; mais ce n'est pas cela! ce n'est pas cela: c'est quelque chose qui n'est pas en ordre – le corps n'est pas en ordre –, seulement il y a une dominante dans la conscience: quelque chose qui est mis en contact avec ce désordre, et quelque chose qui ne s'en soucie pas, qui marche. Et j'ai fait la même étude pour les gens soi-disant bien portants: c'est la même chose. Alors, la conclusion, c'est qu'il faut donner le plein pouvoir, c'est-à-dire faire gouverner toute cette espèce de mélange désordonné par une Volonté supérieure, qui s'impose – elle s'impose. Et alors au moins, si ce n'est pas remis tout à fait en ordre, c'est gardé dans certaines limites et ça peut continuer à servir d'instrument à la Volonté qui veut se manifester.

Je vois cela très clairement, pas seulement pour ce corps-ci, pour les autres aussi; mais pour ce corps-ci, c'est dans les plus minuscules détails parce que l’observation est plus constante: il aurait eu déjà au moins cent raisons de mourir, et s'il n'est pas mort, ce n'est pas de sa faute. Ce n'est pas de sa faute, c'est parce qu'il y avait quelque chose (qui heureusement n'est pas une volonté personnelle), qui disait: «Non! va! va, continue, ne t'occupe pas de toi.» Autrement, ça s'en va en petits morceaux.

Maintenant, tout cela n'est pas pour te dire de faire comme moi; si tu veux prendre la chose par le bout ordinaire et considérer que c'est une «maladie», va te montrer au docteur et prends des remèdes, je ne m'y oppose pas, mais c'est simplement une manière de voir les choses.

Maintenant, dis-moi quelles sont tes grievances! [doléances]. Oui, qu'est-ce que tu observes et qui ne marche pas?

(geste à la poitrine, ici et là)

Je peux te dire que les déformations mentales de docteur sont effrayantes: elles se collent dans votre cerveau, elles restent là, et elles reviennent dix ans après. Je le sais par expérience personnelle, ça revient tout le temps: «Le docteur a dit que c'est comme cela, le docteur a dit que c'est comme ceci, le docteur a dit...» Pas avec des mots, mais ça vient.

Mais ça ne fait rien, on peut prendre le désordre par ce bout-là et puis voir.

Mais je ne crois pas en leurs remèdes! Leurs remèdes ne m'ont rien fait

Ils ne t'ont jamais rien fait? À moi non plus! mais ça ne fait rien, j'en prends tout de même!

Je suis un traitement.

Oh! tu suis un traitement.

Oui, des comprimés.

Oh! ça ne sert à rien.

Je n'ai pas l’impression. Enfin, je n'en sais rien.

Tu n'en sais rien. Comme ce pauvre Pavitra qui a essayé toutes sortes de traitements, et puis...

Alors, qu'est-ce qui ne va pas? Tu as de la difficulté à respirer?

Un peu comme cela. Et puis chaud-chaud.

Oui, (riant) il fait chaud!

Oui, ça aussi! surtout le soir, le corps est un peu comme une bouilloire. Il y a aussi un peu de sang qui vient.

Tu n'as pas essayé ça? Il faut attraper le rapport avec les cellules du corps, et puis leur dire que ce n'est pas nécessaire que le sang sorte – (riant) ça ne fait pas partie du jeu! Tu peux te ficher un peu d'elles: «Vous n'avez pas besoin de faire comme cela!» Je t'assure, c'est tellement grotesque que le seul moyen, c'est de le prendre par le rire.

Oui, il ne faut pas y faire attention.

Non, ce n'est pas cela! Si tu n'y fais pas attention, elles continueront leur danse et croiront, au contraire, que tu approuves leur manière d'être. Il faut tirer la Volonté, il faut attraper la Volonté – je la mets en toi, mon petit, la Volonté! Je ne te demande pas de te servir de quelque chose d'illusoire: je la mets en toi, une Volonté for-mi-da-ble. Et tranquille, tu sais, quelque chose qui n'emploie pas de violence, qui est comme cela (geste de descente massive, imperturbable).

En tout cas, je peux te dire que c'est aussi efficace que les remèdes! Et que cela n'a pas les inconvénients des remèdes parce que les remèdes vous guérissent d'une chose et vous en donnent une autre.

Depuis combien de temps prends-tu des remèdes?

Depuis Vellore. Le traitement est de deux ans.

Ils ont dit deux ans? Alors il faut faire deux ans! Il faut faire comme ils disent. Ils ont, oh!... ils ont un pouvoir hypnotique sur la conscience matérielle, qui est un peu... inquiétant.

Je pourrais te raconter toutes sortes d'histoires, mais enfin les histoires de docteurs ne sont pas amusantes; ce sont toujours des détails ridicules. Et ça revient: on envoie leur suggestion se promener, on ne s'en occupe pas, on croit que c'est tout fini, et c'est parti dans le subconscient; et tout d'un coup, un beau jour, avec un tout petit incident, ça revient, formidable: «Le docteur a dit ça... tel docteur a dit ça – le Docteur, avec un grand D, a dit ça, ou 'la Science Médicale' a dit ça», alors les cellules commencent à s'affoler – un pouvoir hypnotique épouvantable.

Non, c'est un sujet intéressant... (riant) J'ai l’air de ne pas prendre au sérieux ton malheur! mais c'est un sujet, je t'assure, qui est très intéressant. Pour moi, ça appartient entièrement au monde du Désordre, ça n'a pas de vérité profonde – ça n'en a pas. Et par conséquent, si on laisse le pouvoir de la Vérité agir, ça doit céder. Je ne dis pas que ça cède volontiers, je ne dis pas que ça s'en aille comme par miracle, non, mais ça DOIT céder.

Oh! je pourrais parler pendant des heures!

Tu devrais t'asseoir [Mère était debout tout ce temps-là]. Non. Je ne tiens pas essentiellement à m'asseoir!

(silence)

Et quel est ce traitement?

C'est le traitement prescrit dans ces cas-là.

Oui-oui, classique...

Je peux te dire (si cela aide ton mental physique), qu'au Japon, j'ai eu une sorte de rougeole (qui avait ses raisons assez profondes) et que le docteur japonais (qui d'ailleurs avait fait ses études en Allemagne, enfin il était Docteur en plein) m'a dit très gravement que je devais faire attention, que j'avais un commencement de cette merveilleuse maladie, et qu'il fallait surtout que je n'aille jamais dans un climat froid, et que ceci et que cela... Je maigrissais, etc. C'était au Japon; puis je suis arrivée ici et j'ai dit cela à Sri Aurobindo, qui m'a regardée et qui a souri; et c'était fini, on n'en a plus parlé. On n'en a plus parlé et puis ça n'a plus été! (Riant) C'était tout fini. Quand j'ai rencontré le docteur S, des années plus tard, je lui ai demandé – «Rien du tout, tout va bien; il n'y a absolument rien, pas une trace.» Et je n'avais rien fait, pris aucun remède, pris aucune précaution. Seulement, je l’avais dit à Sri Aurobindo, qui m'a regardée et qui a souri.

Eh bien, je suis convaincue que c'est comme cela, voilà. Seulement, le mental physique n'y croit pas. Il croit que ça, c'est très bien dans les domaines supérieurs, mais quand nous sommes dans la Matière, les choses suivent une loi de la Matière et sont matérielles et mécaniques, et c'est un mécanisme, et quand le mécanisme... etc. (pas avec ces mots, mais avec cette pensée). Et il faut être tout le temps à travailler là-dessus, tout le temps lui dire: «Oh! arrête-toi avec toutes tes difficultés, tais-toi!»

Seulement, il faut la Flamme – la Flamme dedans –, la flamme de l’aspiration et la flamme de la foi; et puis vraiment le quelque chose qui veut que ça cesse. N'est-ce pas, que ce soit comme ceci ou comme cela, je n'ai pas besoin de présenter la chose à ma pensée et que ma pensée l’accepte; parce que c'est un jeu très dangereux: quand on cherche l’égalité d'âme, on se dit: «Eh bien, si ça et ceci arrive, quelle sera ma réaction?», et on continue le petit jeu jusqu'à ce que l’on dise: «Moi, ça m'est égal.» C'est un jeu très dangereux. C'est encore une façon de tourner en rond autour du but au lieu d'entrer dedans.

Il n'y a qu'une chose: c'est une espèce de flamme – une espèce de flamme qui brûle tout ce mensonge.

Je n'ai rien à dire pour me vanter, tu sais! Je prêche pour ce corps autant que pour les autres. Je devrais être droite, forte, solide-Pourquoi suis-je comme cela, voûtée? – Je le sais, pourquoi, mais ce n'est pas un compliment. Je le sais, c'est parce que tout cela est encore soumis à toutes ces suggestions du monde, toute cette pensée médicale et ce qui s'ensuit et toutes les suggestions de la vie. Et les habitudes. Et tout ce monde ici... Alors, il n'y a pas de quoi se vanter. Seulement je sais (l’avantage est que je le sais), je sais que cela devrait être autrement. Je le sais et les cellules le savent aussi, et je te l’ai dit: hier soir, elles en pleuraient, là, sur mon lit; elles étaient là à gémir-gémir: «Je ne suis pas faite pour cette vie d'obscurité et de désordre, je suis faite pour la Lumière, pour la Force et pour l’Amour» – «Ah! alors prends-le!» Et elles gémissaient: «Pourquoi m'oblige-t-on à être comme ça?...» Et tout d'un coup, au lieu de leur laisser libre jeu: la Pleine Présence – en une seconde, c'était parti. Seulement la suggestion collective, l’atmosphère collective est si... on peut dire pourrie, que ça agit tout le temps.

Mais toi (s'adressant à Sujata), tu es l’une de celles qui peuvent dire que quand je viens la nuit, je suis grande et forte. Et la nuit, je travaille, je suis grande, je suis forte. Et ça continue de gémir! C'est imbécile. Et non seulement imbécile, mais il y a encore cette espèce de self-pity, apitoiement (Mère se caresse la joue) qui est de toutes choses la plus répugnante: «Oh! mon pauvre petit, comme tu es fatigué. Oh! mon pauvre petit, comme les gens te fatiguent, comme la vie est dure, comme c'est difficile...» Et puis gémir-gémir comme un imbécile. Si ce n'était que moi, je leurs flanquerais une bonne tripotée! mais on me demande de ne pas le faire, alors je ne le fais pas. Mais j'ai vraiment le sentiment que devant les yeux de cette Grâce merveilleuse – n'est-ce pas, de cet Amour divin splendide et de cette Puissance omnipotente –, nous sommes profondément ridicules, voilà.

(silence)

Il y a de malicieux esprits, aussi. Des esprits malicieux qui viennent suggérer toutes sortes de choses. Il y a une zone, là, tout près du physique, tout près – une zone de larves, mon petit! Toutes les mauvaises suggestions de toutes les catastrophes possibles, de toutes les malices méchantes, de toutes les envies... C'est écœurant. Tout ça grouille comme si l’on mettait le nez dans un vase plein de vers. C'est embêtant.

Eh bien, oui! je vais essayer de te faire un cocon. Avant de dormir, quand tu es couché, il faut faire appel à la Lumière blanche, ma lumière blanche, et puis je vais faire attention. Enveloppé comme ça: un cocon, un bon petit cocon tout blanc. Comme cela on peut dormir tranquille.

Les nuits sont horribles.

Oui, n'est-ce pas. C'est pour cela que je te dis d'appeler ma lumière. Oui, c'est horrible. Tu as des cauchemars?

Ce ne sont même pas des cauchemars: c'est dégoûtant. Les trois quarts des choses dont je me souvienne, ce sont des sortes d'égouts, des lieux infâmes. C'est... c'est terrible.

Oui, c'est cela. Si tu savais ce que l’on me montre!...

Il y a deux ou trois nuits aussi, j'ai eu un rêve symbolique. Tu sais que c'est ton ancien grillage-moustiquaire que l’on a posé dans ma chambre?

Oui.

Eh bien, il y avait un petit être qui avait fait un trou dedans. Un être assez intime parce que je l’ai attrapé comme un enfant, en disant: «Mais si tu fais un trou, tous les moustiques vont entrer.» Puis je me suis aperçu qu'il y avait une grande déchirure.

Ah!

Et je me suis dit: «Tous les ennemis vont entrer», ou «tous les moustiques vont entrer.» Une grande déchirure.

Tu l’as raccomodée?

Non, cela m'a réveillé parce que j'étais très ennuyé.

(Mère reste concentrée, puis demande:) Ton frère, le médecin, ne t'a rien dit? Il ne t'a pas donné de conseils?

Si, des indications au sujet du nombre de comprimés à prendre. C'est tout.

Il croit aux comprimés?

Il dit: «À partir du moment où l’on suit un traitement, il faut que ce soit le mieux possible.»

Ah! oui, je suis pleinement d'accord, et scrupuleusement, parce que ça représente une formation. Au moins quatre-vingt-dix pour cent des docteurs sont de bonne volonté, ils veulent vous guérir (il y en a qui s'en moquent, mais pas beaucoup – 90% veulent vous guérir), alors il faut donner plein pouvoir à leur formation. Pas la contredire parce que ça n'a plus d'effet et ce n'est pas la peine.

(l’heure sonne)

J'ai bavardé une heure? Regarde-moi ça, si ce n'est pas honteux!

Attends, j'avais une fleur que j'avais mise de côté pour toi, elle est jolie.

La volonté de vaincre, mon petit, c'est ça! Pas une volonté ici ou là ou là (geste en divers points du corps), pas ça, pas la victoire personnelle sur la maladie: la victoire sur le monde. Au fond, nous sommes ici pour ça; je ne sais pas si ce sera pour cette fois-ci, mais en tout cas c'est cela que l’on veut de nous. Nous sommes ici pour ça: se battre. Alors on nous fait battre, et comme c'est la façon (comment dire?) la plus intime, c'est le corps qui est touché.

 

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Et puis, tu sais, je l’ai toujours dit: les ennemis qui veulent vous faire peur ou qui veulent vous attrister ou qui veulent vous inquiéter, la seule chose à faire est de leur rire au nez, voilà. Se fâcher? Ils sont contents, ils disent: «Il est fâché» – Non-non. Taper? Ils échappent, ils sont comme de la gélatine, ça ne touche pas. Mais quand on leur rit au nez, ça les embête beaucoup! C'est la seule chose: se ficher d'eux. Ce sont des histoires pour effrayer les bébés, pas pour nous.

Nous, nous vivons dans l’éternité.

Et je te dis (c'est l’état de conscience normal, naturel), il n'a pas fallu une minute la nuit dernière: il a fallu une seconde, brrf! fini. Et alors je suis entrée dans une sorte de joie tranquille, comme cela, qui a duré trois heures sans interruption. Après, on a recommencé à travailler.

Mais avant de dormir, tu fais ça: tu imagines (tu imagines si tu ne le vois pas), tu imagines une lumière blanche. Ce n'est pas une lumière cristalline, note, ce n'est pas transparent: c'est blanc – c'est blanc-blanc, un blanc tout à fait éclatant, une lumière blanche qui a l’air solide. Tu l’imagines comme cela (et elle est comme cela, mais tu l’imagines): une lumière blanche. C'est la lumière de la Création, comment s'appelle-t-elle?... Maheshwari? (Riant) La suprême Dame là-haut.

Oui, Maheshwari.

La lumière de Maheshwari. Mais il paraît que je l’avais toujours, parce que Mme Théon, quand elle m'a vue, c'est la première chose qu'elle m'ait dite; elle n'a pas parlé de «Maheshwari» mais elle m'a dit: «Vous avez la lumière blanche» qui dissout automatiquement toutes les mauvaises volontés. Et ça, j'en ai fait l’expérience: j'ai vu des êtres qui tombaient en poussière. Alors tu prends ça, tu imagines ça, et puis tu fais un cocon autour de toi – tu sais, comme les insectes se font leur cocon –, tu fais un cocon avant de t'endormir. Je le ferai ici, mais ton «imagination», c'est pour aider à ce que ce soit mieux adapté, ajusté. Tu fais un cocon, et puis quand tu es bien enveloppé de ce cocon blanc, que les ennemis ne peuvent pas traverser, tu te laisses aller au sommeil. Alors tout ce qui vient du dehors et d'une mauvaise volonté notoire ne peut pas passer. C'est sûr. Naturellement, il y a ce que l’on porte dans son subconscient... ça, il faut l’éliminer par sa propre volonté, petit à petit.

Mais cette Lumière, c'est tout-puissant, mon petit! (S'adressant à Sujata:) Toi aussi, tu peux faire la même chose si tu as des ennemis la nuit.

(Sujata:) Je l’ai vue, tu sais, cette lumière blanche.

Tu l’as vue?

Oui, j'ai vu.

Eh bien, c'est très bien. Tu es une bonne voyante, forcément tu l’as vue. Mais moi, je l’ai vue, n'est-ce pas, comme si c'était la lumière de quelqu'un d'autre – c'est ma nature. Je m'en servais même avant de rencontrer Théon: je ne savais rien, n'est-ce pas, rien, mais je la voyais. Et c'est Mme Théon qui m'a dit: «C'est votre lumière.» C'est Mme Théon qui a été la première à me dire ce que j'étais, ce qu'elle a vu: la couronne des douze perles sur ma tête. Et moi, j'en ai eu l’expérience, et après je pouvais m'en servir simplement à volonté: il suffisait que je fasse appel à ça. Et je la voyais comme je te vois, d'une façon tout à fait objective.

Mais je t'ai raconté l’histoire de I qui était avec Dilip? Elle avait été avec un gourou, un sannyasin ou je ne sais quoi, avant de rencontrer Dilip, et il était absolument furieux qu'elle l’ait quitté, et il l’a maudite. Sa malédiction lui a donné une espèce de thrombose (tu sais, quand le sang s'arrête de circuler et se coagule), enfin c'était ici, dans le cou, près du bras droit, je crois, et c'était très douloureux – c'était même dangereux. Elle me l’a dit. Moi, je l’ai dit à Sri Aurobindo et Sri Aurobindo m'a dit de la protéger. J'ai envoyé ma lumière au Monsieur. Cet homme, il lui est arrivé des choses épouvantables! une maladie affreuse dont il est mort. Et I est allée le voir à ce moment-là, un peu avant qu'il meure, et l’homme (qui était conscient) lui a dit: «Voilà ce que votre Mère a fait de moi.» Il avait été conscient. Alors j'ai vu que mon affaire était tout à fait objective, parce que je n'avais jamais dit un mot, rien, à personne. Et surtout, cette lumière avait passé par Sri Aurobindo... J'ai tout simplement fait ça, j'ai mis la lumière, et le Monsieur est parti... pour que ça cesse. Et comme il n'était pas très-très pur, ça s'est traduit par une affreuse maladie.

Maintenant, au revoir, mes enfants.

Alors, si tu veux dormir tranquillement, tu fais un petit cocon avant de t'endormir. Au revoir, mon petit.

Et à toi, je te recommande: l’irréalité des conceptions humaines de maladie.

 

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Категория: Том 6 аудио | Добавил: Irik
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