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18.03.2019, 16:15 | |
1963.02.15
(À propos du passage de «Savitri» où Sri Aurobindo décrit l’uni-vers comme un jeu entre Lui et Elle: «Tout ce vaste monde est seulement Lui et Elle», Lui, le Suprême, amoureux d'Elle, serviteur d'Elle; Elle, la Force créatrice.) As one too great for him he worships her; He adores her as his regent of desire, He yields to her as the mover of his will, He burns the incense of his nights and days Offering his life, a splendour of sacrifice.... In a thousand ways he serves her royal needs; He makes the hours pivot around her will, Makes all reflect her whims; all is their play: This whole wide world is only he and she. (I.IV. 62) C'est un travail admirable! Il entre dans une région toute différente, c'est tellement au-dessus de la pensée! C'est une vision constante, ça ne se pense pas – la pensée, ça devient plat et creux, vide; vide, ça devient comme une feuille; mais ça, c'est plein, tout le contenu est là, c'est vivant. C'est une explication de pourquoi le monde est comme il est. Au commencement, il dit: «Il l’adore.» He worships her (là aussi, il n'y a pas de mots en français: «Il lui rend un culte», mais c'est une phrase). He worships her [Il est à ses pieds] comme quelque chose de beaucoup plus grand que Lui. Alors on voit ça, n'est-ce pas, cette projection de Lui-même qui prend ce caractère créateur (nécessairement, autrement ça ne pourrait pas se faire!), le Témoin qui voit son propre travail de création et qui devient amoureux de ce pouvoir de manifestation – on voit ça. Et... ah! Il veut lui donner sa pleine chance complète, voir, voir tout ce qui va arriver, tout ce qui peut arriver avec cette Puissance divine projetée libre dans le monde. Et alors Sri Aurobindo exprime ça comme s'il était devenu tout à fait amoureux d'Elle: tout ce qu'Elle veut, tout ce qu'Elle fait, tout ce qu'Elle pense, tout ce qu'Elle désire, tout ça – tout est merveilleux! Tout est merveilleux. C'est si joli! Et ma foi, je regardais ça, parce que c'est une conception qui à l’origine, la première fois que j'en ai entendu parler, m'a choquée, en ce sens que... (je ne sais pas, ce n'est pas une idée, c'était une impression): c'était comme si on donnait une valeur de réalité à quelque chose qui, dans ma conscience, depuis très longtemps, certainement... (peut-être déjà des millénaires, je ne sais pas) est le Mensonge qu'il faut vaincre. C'est le Mensonge qui ne doit plus exister. C'est la partie de Vérité qui doit se manifester, ce n'est pas tout ça. Cet amusement de faire n'importe quoi parce qu'on a le plein pouvoir... On a le pouvoir de tout faire, alors on fait tout, et on sait que, derrière, il y a une Vérité, alors on se fiche des conséquences. Ça, c'était une chose... c'est quelque chose contre quoi, aussi loin que je me souvienne, j'ai lutté. J'ai connu ça, mais il me semble qu'il y a si longtemps, si longtemps et que je l’ai tellement répudié, tellement j'ai dit: «Non-non!» et tellement j'ai imploré le Seigneur qu'il en soit autrement, je l’ai supplié pour que ce soit sa Vérité toute-puissante, sa Pureté toute-puissante, sa Beauté toute-puissante qui se manifestent et qui mettent fin à tout ce gâchis. Et d'abord, j'ai été choquée quand Sri Aurobindo m'a dit cela; avant, dans cette vie-ci, cela ne m'avait pas effleuré l’esprit. l’explication de Théon, par exemple, m'avait été beaucoup plus (comment dire?) utile au point de vue de l’action: que par la séparation des premières Puissances, le désordre avait été créé – mais ce n'est pas ça! C'est LUI qui est là, béatifique, en adoration devant toute cette confusion! Et alors cette fois-ci, quand je me suis mise à traduire, naturellement c'est revenu; il y a eu d'abord un frisson (Mère fait un geste de raidissement). Et puis je me suis dit: «Tu en es encore là!» Et je me suis laissée couler dans la chose. Et j'ai eu une série de nuits avec Sri Aurobindo! si merveilleuses! N'est-ce pas, je le vois tout le temps et je vais dans ce monde physique subtil où il a sa demeure, c'est un contact pour ainsi dire constant (en tout cas, toutes les nuits se passent comme cela: c'est lui qui me fait voir le travail, qui me montre tout), mais alors, après cette traduction de Savitri, c'était comme s'il me regardait en souriant et il m'a dit: «Enfin! tu as compris.» (Mère rit) J'ai dit: «Ce n'est pas que je n'avais pas compris, c'est que je ne voulais pas!» Je ne voulais plus, je ne veux plus que ce soit comme ça, il y a des milliers d'années que je ne veux plus que ce soit comme ça! Et la nuit d'avant, pas la nuit dernière, il avait mis un sari à moi, sur lui. Il m'a dit (riant) «Pourquoi? Tu trouves que ça ne me va pas!» J'ai dit: «Ça te va très bien!» Un sari de georgette brune, d'un brun mordoré, avec de grands galons d'or! C'était un très beau sari (je l’avais, c'est un de mes saris), il l’avait mis. Et alors il me disait de le coiffer. Je me souviens comme je voyais sa nuque et ses cheveux qui sont devenus presque lumineux – ses cheveux qui n'étaient jamais tout à fait blancs, qui avaient comme des reflets de châtain dedans, ils étaient comme dorés, et ils sont restés comme cela, très fins, pas du tout comme les cheveux des gens d'ici. Il avait des cheveux presque comme les miens. Et je le coiffais, et pendant que je le coiffais, je voyais sa nuque lumineuse, et ses cheveux qui étaient si lumineux! Et il me disait: «Pourquoi est-ce que je ne mettrais pas un sari!» Et ça a ouvert tout un champ... Tu sais, on est toujours si fermé. Naturellement, c’est fermé pour l’action, parce que quand on se met à tout admettre et à tout aimer et à voir la Gloire partout – pourquoi changer!? Et alors c'est cette Force qui était en moi depuis si longtemps pour que le monde fasse un nouveau progrès, qui faisait que je répudiais tout cela qui justement légitimait les choses telles qu'elles sont en vous mettant en contact avec cette joie de vivre intérieure – n'est-ce pas, comme il dit: personne ne veut quitter à cause de Sa joie à Lui, qui est là partout... C'est-à-dire que j'ai pu voir la situation d'en haut, un petit peu plus haut que la Force créatrice – de l’autre côté.
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Le 21, nous avons une méditation le matin à 10 heures, puis à 6h et quart du soir, je vais aller sur la terrasse – tu peux me voir de chez toi? Mais il paraît qu'on entend la musique... Oui, on entend. Ça, c'est très amusant. C'est quelqu'un qui s'amuse – quelqu'un qui s'amuse et qui, pour ainsi dire, me force à jouer. Je vais m'asseoir et puis il me dit: «Tu partiras comme ça.» Alors je pars comme ça, et puis il brode, il arrange. Puis tout d'un coup, il dit: «Ah! ça suffit»! et puis il s'en va! Je ne sais pas qui c'est. Quand je m'assois, je fais... comment dire? (ce n'est pas une prière) mon invocation habituelle, comme ça (geste vers le Haut), je suis en état de contemplation, et puis tout d'un coup, ça commence; je vois mes mains, n'est-ce pas, qui sont placées sur des notes: «Allez! commence comme ça.» Bon, alors je commence comme ça. Et puis le son appelle le son. Il faut que je sois, moi, très tranquille. Et alors, oh! c'est joli ce que j'entends, c'est joli! Et je ne sais pas du tout ce que je joue. C'est ça que je joue mais je n'entends pas ce que je joue: j'entends l’autre. C'est pour cela qu'un jour je demanderai à entendre l’enregistrement, pour voir si c'est la même chose. Il y a des choses nouvelles qui viennent, c'est amusant. C'est très différent d'avant. Avant, j'écoutais la musique et je la jouais. Maintenant, ce n'est pas ça: c'est quelqu'un qui joue et j'entends ce qu'il veut jouer – je ne sais pas si c'est ça que je fais!
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