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13.04.2018, 20:45 | |
1962.05.29
... Mais ce livre, ce deuxième livre sur Sri Aurobindo, est-ce que ce n'est pas une chose imposée par les circonstances? Est-ce vraiment une chose qui doit être faite, qui existe déjà, décrétée? Moi, j'en vois un. Je vois un Sri Aurobindo... (silence) Presque pas philosophique et intellectuel. Presque une histoire. Et la présentation de son œuvre d'une façon tout à fait pratique et extérieure, comme, moi, je l’ai donnée aux enfants ici. Quand j'ai dit aux enfants: «Vous savez, voilà pourquoi vous êtes ici», je l’ai dit d'une façon qu'ils puissent comprendre, n'est-ce pas? Eh bien, un livre comme cela. Si, moi, j'écrivais (je n'écrirai jamais un livre sur Sri Aurobindo! jamais-jamais-jamais – je le sais), mais si jamais j'écrivais un livre sur Sri Aurobindo, c'est ce livre-là que j'écrirais, comme une espèce de conte de fées... «Figurez-vous que c'est comme cela... Vous voyez la vie, vous voyez comment c'est, vous avez l’habitude d'une existence comme cela, et c'est morne et c'est triste (il y a des gens qui s'amusent, mais c'est parce qu'ils s'amusent avec peu de chose!) eh bien, il y a là, derrière, un conte de fées. Quelque chose qui se prépare et qui sera beau-beau-beau, au-delà de toute expression. Et à quoi nous participerons... Vous ne savez pas, vous croyez que quand vous allez mourir, vous allez tout oublier et tout quitter, mais ce n'est pas vrai! Et tous ceux qui s'intéressent à une vie belle, lumineuse, joyeuse, progressive, eh bien, tous ceux-là y participeront, d'une façon ou d'une autre. Maintenant, vous ne savez pas; dans quelque temps, vous saurez... Voilà.» Alors un conte de fées. Mais est-ce que tu te sens disposé à raconter un conte de fées??... Ça n'a pas besoin d'être très long. Et des images, mon petit! Toutes les images extérieures, toutes les images de cinéma: les images de cette activité et de celle-là et de celle-là – un joli magazine. Ça me paraît être la seule chose qu'on puisse dire vraiment, parce que c'est la seule chose qu'on voit. Alors on voit, on dit: «Oui, mais il y a quelqu'un qui, avec tout ça, essaye de faire quelque chose. Voyez, voyez une jolie image derrière, une jolie histoire... et il essayait de tirer cette histoire sur la terre, et elle est sûre de venir.» «Et si vous voulez, vous aussi, vous pourrez tirer pour que ça vienne sur la terre.» Mon petit, ce livre pourrait être délicieux s'il était fait comme cela!... Ton premier livre est un livre prophétique qui est très beau, mais je dois dire qu'il n'est pas fait pour beaucoup de gens – ce serait vraiment un livre pour nous, pour mettre en rapport avec tous les gens qui s'intéressent au yoga, qui s'intéressent à la vie spirituelle: une élite. C'est un livre pour une élite, ce n'est pas un livre pour le public. Moi, ce que je vois, c'est un livre presque pour les enfants. Pour toute une génération de dix à dix-huit ans... des milliers d'enfants – avec de jolies images. (silence) Non, la seule chose qui m'ennuie, la seule (il n'y en a pas deux), c'est la santé physique... Mais pour dire la vérité (la vraie vérité de ce que je SAIS), je ne crois pas qu'il soit impossible à un corps de s'adapter à n'importe quel climat. Mais non, mais je ne crois pas non plus! Les êtres humains ne sont tout de même pas si limités! C'est plutôt... oui, une question d'atavisme, d'éducation, toutes sortes de choses; et je crois que la raison principale, c'est surtout que tu n'as pas envie – ce n'est pas amusant pour toi! (Le disciple rit, tout à fait d'accord) Moi, n'est-ce pas, j'ai été élevée par une mère ascétique, stoïque, qui était comme une barre de fer, et quand nous étions tout petits, elle a passé son temps à répéter, à mon frère et à moi, qu'on n'était pas sur la terre pour s'amuser, que c'est un enfer constant, mais qu'il faut en prendre son parti et que la seule satisfaction qu'on puisse avoir, c'est de faire son devoir! Mon petit, c'est une éducation épatante! Épatante. Je lui en sais un gré infini. Mon corps n'a jamais demandé à s'amuser ni à être bien portant ni rien – il a dit: «La vie est comme ça, eh bien, il faut la prendre comme ça, voilà.» Et c'est pour cela que la première personne que j'ai rencontrée (j'avais déjà plus de vingt ans) qui m'a dit que cela pouvait être autrement: «Oh! j'ai dit, vraiment? vous croyez!» (Mère rit) Et alors, quand il m'a raconté tout l’enseignement de Théon et de La Vie Cosmique et du Dieu intérieur et d'un monde nouveau, qui serait un monde de beauté et, au moins, de paix, de lumière... alors je me suis précipitée là-dedans tête baissée. Mais même à ce moment-là, on m'a dit: «Ça ne dépend que de vous, ça ne dépend pas des circonstances – surtout n'accusez pas les circonstances; c'est en vous que vous devez trouver ça et c'est en vous qu'est l’élément transformateur. Et n'importe où vous êtes, même si vous étiez dans une cellule au fond d'un trou, vous pourriez le faire.» C'était trouver un terrain tout prêt, n'est-ce pas, puisque le corps ne demandait rien. Eh bien, je crois que c'est la meilleure éducation. Nous donnons tout le contraire aux enfants ici! Mais c'est comme ça, c'est un principe – ce n'est pas pratique. Pas pratique, comment? (Mère rit) Je ne crois pas que c'est du tout pratique de leur enseigner que la vie c'est pour se développer, se manifester, être heureux – ils sont insupportables! (Mère rit) Il y a des petits, ici, qui deviennent de véritables démons! Intéressants, ça oui; oh! le vital n'est pas supprimé! Mais alors... Il y a un petit Américain ici (sa mère est... je ne sais pas si elle est faible comme tout ou si elle est en adoration devant lui, mais enfin elle le laisse faire tout ce qu'il veut: elle le défend toujours, elle ne permet à personne ni de le punir ni de le gronder), et ce petit ne peut aller dans aucune classe (il n'accepte aucun professeur), mais il court dans l’école et il passe d'une classe à l’autre – il fait du bruit, il tape les gens, il injurie le professeur – en tourbillon, et puis il sort et il s'en va! Et un jour, il est entré au Terrain de Jeu (on ne lui avait pas permis d'y aller parce que c'est un fou), il entre au Terrain de Jeu sans qu'on le voie, et il y avait là des jeunes filles, des femmes, qui faisaient des exercices par terre – il s'est mis à courir sur leur ventre! Ça a été un scandale. Oh! c'est une comédie! Mais l’atmosphère est comme cela. Enfin ça, c'est une diversion. Je sais que ce qui serait la solution pour toi, c'est que tu aies des expériences...
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Si je pouvais... Tiens, moi aussi, j'avais envie d'aller dans l’Himalaya, beaucoup-beaucoup envie quand j'étais en France. Alors quand je suis arrivée ici la première fois, c'était très bien, j'étais très contente, tout était très beau, tout était magnifique, mais... oh! un peu aller dans l’Himalaya (j'ai toujours aimé beaucoup les montagnes, beaucoup). Et j'étais dans une maison, la maison Dupleix, là. Je méditais en me promenant de long en large: il y avait une petite cour, un mur mitoyen, et sur le mur mitoyen, des bouts de verre pour empêcher les voleurs de passer. Et je méditais – je méditais sur la vie spirituelle –, lorsque tout d'un coup, quelque chose a tiré mon œil: il y avait un rayon de soleil sur un morceau de verre bleu, pointu, sur lé mur mitoyen. Et absolument, d'une façon spontanée, pas réfléchie, pas pensée, rien... j'ai vu le sommet de l’Himalaya. J'étais sur le sommet de l’Himalaya. C'est resté pendant plus d'une demi-heure. C'était une vue de montagne merveilleuse, l’air de la montagne, la légèreté de la montagne – tout était là. La splendeur du soleil sur les cimes de l’Himalaya. Après cette demi-heure, je n'avais plus la moindre envie d'y aller! Et j'avais eu la PLEINE expérience que l’on peut avoir spirituellement de l’Himalaya. C'est une grâce qui m'a été faite. On m'a fait ce cadeau. Si je pouvais te passer un cadeau comme ça... C'est ce que j'essaye. Je ne sais pas pourquoi, je ne peux pas encore. J'ai fait beaucoup de choses pour beaucoup de gens, tu le sais bien. Mais pourquoi? – Pas encore trouvé le moyen. Mais quand on a l’expérience, tu sais, c'est complet! C'est complet, c'est total, c'est physique, c'est matériel. (silence) Une expérience analogue m'a été donnée avec la mer... Dans cette maison où je distribue «prospérité», il y a une véranda avec un petit recoin comme ça, et dans ce bout, une fenêtre (ce n'est pas une fenêtre, c'est une ouverture): on voit un bout de mer qui est large comme ça (geste). Et alors le corps aussi se sentait enfermé, un peu fatigué, comprimé. Et je donnais des méditations à une vingtaine de gens dans cette véranda (je faisais mes réflexions comme toujours à Sri Aurobindo, je lui disais ce qui se passait). Et un jour comme ça, je passe sur cette véranda pour donner la méditation, je tourne mon œil et... je vois la mer. Tout d'un coup, c'était toutes les immensités océaniques avec une navigation libre, allant d'un endroit à un autre, la brise de la mer, le goût de la mer, et puis cette sensation d'immensité, d'ouverture, de liberté... quelque chose qui n'a pas de limites. Ça a duré un quart d'heure, vingt minutes. Mon corps est sorti de là frais comme si j'avais fait une longue navigation. C'est l’effet PHYSIQUE sur lequel j'insiste: l’expérience est concrète, elle a un effet physique. C'est ça que je voulais te donner. La bonne volonté est là... Non, on peut classer cette affaire. Quand le livre commencera à me venir, eh bien, je m'y mettrai, et puis c'est tout. Mais ce n'est pas pressé. Ce n'est pas pressé, je voudrais que ça te vienne comme ça, presque comme un amusement. Que tu t'imagines que tu es en train de parler à des enfants et que tu vas leur raconter la plus belle histoire du monde. Et c'est vrai! c'est le plus beau conte de fées du monde. Il n'y en a pas de plus beau que celui-là. Je vais vous raconter la plus belle histoire du monde...
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ici (région ombilicale), avoir comme un élargissement de l’être et des vibrations – une paix, une tranquillité dans l’immensité. Et c'est LÀ, c'est-à-dire le prana, c'est là qu'il faut s'élargir dans la paix, la paix, la paix, la tranquillité. Mais dans l’immensité. Et c'est ça qui te débridera. Ici (geste à la tête et au-dessus), le travail est fait, il n'y a pas de danger, il ne peut pas se défaire – la jonction est tout à fait bien établie: tu n'as qu'à faire ça (geste de reprendre sa respiration) et ça y est. Ici (geste au cœur), le moyen est un peu trop... c'est un peu trop classique, en ce sens qu'on retombe nécessairement dans toutes les connaissances, les méthodes et les moyens classiques – ça se fera de soi-même, tout naturellement. Ici (région ombilicale): quelque chose comme a quiet ease (il n'y a pas d'équivalent en français), a quiet ease [une aise tranquille]. Ça a été crispé, et il faut que ça s'élargisse. C'est la vie intérieure du prana qu'il faut élargir (le vital intérieur, le vital vrai, celui qui a les expériences dont je t'ai parlé, du morceau de verre et du bout de mer), c'est ça qu'il faut élargir. Et vaste, vaste... C'est crispé et ça souffre. Il faut le détendre intérieurement, c'est-à-dire amener la Force: la Force de cette expérience nouvelle [du 13 avril], la mettre là. Et toi, simplement te laisser aller comme ça – si tu pouvais attraper le mouvement ondulatoire, ce serait parfait. Comme ça: détendre-détendre-détendre, on flotte – flotter-flotter-flotter sur un mouvement ondulatoire infini. Tu veux qu'on essaye? Mais surtout, ne te mets pas en position de méditation! Et ne te crispe pas, laisse-toi aller comme si, tout simplement, tu voulais te reposer – mais te reposer non pas dans un trou vide: te reposer dans une masse de force infinie... qui est une solidité souple.
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