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19.02.2019, 09:47 | |
1962.12.22
C'est le jour de l’an et c'est Noël. Avant, il y avait dix lettres par jour, maintenant il y en a vingt-cinq. Nolini vient et il ne s'en va plus... Je suis encore en retard. Tu as apporté ton livre? Ce n'est pas bien brillant. Ça ne fait rien! C'est la fin du chapitre? Oh! non. Un morceau encore. C'est sur quoi? La transformation? et c'est la fin de la «transformation» – la transformation n'est pas finie! (Le disciple lit un passage de son manuscrit où il est question de la «période brillante» de l’Ashram, en 1926, lorsque Mère avait fait une création surmentale et que les dieux commençaient à se manifester.) À la fin, Sri Aurobindo m'a dit: «Mais c'est une réalisation surmentale, ce n'est pas la Vérité.» Il m'a textuellement dit: «Oui, c'est une création surmentale, mais ce n'est pas la vérité que nous voulons; ce n'est pas la vérité, the highest truth; a-t-il dit, ce n'est pas la suprême Vérité.» Moi, je n'ai rien dit, pas un mot: en une demi-heure j'avais tout défait – j'ai tout défait, réellement tout défait, coupé la connexion entre les dieux et les gens, et tout-tout démoli. Parce que je savais que tant que c'était là, c'était si attractif, n'est-ce pas (on voyait des choses étonnantes tout le temps) qu'on aurait été tenté de continuer en disant: nous l’améliorerons – ce qui était impossible. Alors je suis restée une demi-heure tranquille, assise, et j'ai tout défait. Il a fallu recommencer autre chose. Mais je ne l’ai pas dit, je ne l’ai dit à personne, excepté à lui. Personne ne l’a su à ce moment-là, parce qu'ils auraient été complètement découragés. * Peu après J'ai du travail pour dix personnes... Ou faire comme Sri Aurobindo faisait: passer toute la nuit à écrire – si je passais toute la nuit à écrire, je pourrais être à jour. Mais je n'ai pas l’intention de le faire parce que mes nuits sont très intéressantes! J'ai eu... il y a des choses assez curieuses. Je ne sais pas si tu connais la différence entre le souvenir d'une expérience intérieure (du physique subtil ou du subconscient, de toutes les régions intérieures) et le souvenir d'un fait physique? – Il y a une très grande différence de qualité. C'est la même différence qu'entre la vision intérieure et la vision matérielle. La vision matérielle est précise, délimitée, et en même temps plate – je ne sais pas comment expliquer ça: très plate, tout à fait superficielle, mais très exacte; cette espèce d'exactitude d'une précision qui définit des choses qui ne sont pas du tout définies. Eh bien, la différence entre les deux souvenirs est de la même qualité que la différence entre les deux visions. Et je me suis aperçue, ces jours derniers, que je me souvenais d'être descendue, d'avoir vu des gens et des choses, d'avoir parlé, d'avoir organisé certaines choses – plusieurs scènes différentes... du souvenir PHYSIQUE. Pas du tout des choses que j'ai vues en extériorisation avec la vision intérieure: le souvenir MATÉRIEL d'avoir fait certaines choses. Et alors j'ai dû regarder ça, après: c'était un souvenir; ça m'a arrêtée tout d'un coup et je me suis demandé: «Mais enfin, est-ce que je suis descendue matériellement?»... Tout le monde est là pour me prouver que je ne suis pas descendue, que je n'ai pas bougé d'ici. Pourtant j'ai le souvenir matériel de l’avoir fait, et d'avoir fait certaines autres choses aussi, même d'être sortie. Eh bien, je suis en face d'un problème. Non seulement ce souvenir est tout à fait matériel, mais les effets de ce que j'ai dit et fait EXISTENT. Ils existent? Ils existent. Ce sont de toutes petites choses, des arrangements dans une chambre, des petits changements pour la nourriture, de toutes petites choses qui en elles-mêmes n'ont aucune espèce d'importance – les petites choses que l’on fait tout le temps, dont la vie est pleine tout le temps, pas des grands événements (je sais bien qu'il y a une action sur les événements terrestres et tout ça, je le sais, mais c'est l’autre genre de souvenir). Mais tu as pu vérifier qu'il y a eu des changements? Mais c'est arrivé! ce n'est pas une question de vérification. Ah! c'est arrivé! J'avais dit: «Ça doit être comme cela», et c'est devenu comme cela. Par exemple, si j'ai dit à quelqu'un: «Mettez ça là», cette personne l’a mis là. Elle ne sait pas que c'est moi qui le lui ai dit, mais elle l’a fait. Elle ne le sait pas parce qu'elle n'a pas la même conscience que moi. Mais le fait que cela a eu un effet imédiat s'est produit avant même que j'en aie le souvenir, parce que ça s'est déroulé à l’envers: quand telle chose a été faite, je me suis dit: «Diable! comment? cette personne est merveilleuse», et puis tout d'un coup, j'ai bien vu: «Mais non! je le lui ai dit.» Je le lui ai dit. Et puis il y a l’image – «l’image», pas la façon de souvenir qu'on a d'une vision, mais le souvenir que l’on a de quelque chose qu'on a fait. Cette espèce d'image, ce n'est pas «regarder»: ça entre comme cela, tout naturellement. Ça a une qualité particulière. C'est comme cela que je me suis aperçue. C'est moi qui me suis aperçue de la chose. C'est-à-dire que c'est une évidence. On ne peut pas raisonner dessus: c'est une évidence; et pourtant, matériellement, c'est-à-dire suivant les apparences physiques, je n'ai pas bougé d'ici. Mais qui est-ce, qui est-ce qui a fait cela? Je ne sais pas. Ce n'est pas une extériorisation dans le physique subtil? Non-non! Non, parce que pour le physique subtil, le souvenir de l’extériorisation est très différent. J'ai une grosse expérience de ça, n'est-ce pas! Depuis quelque chose comme soixante ans, je connais ce phénomène – tout à fait différent. Exclusivement, si tu veux, le genre d'expérience qu'on a dans le Mensonge physique, dans la conscience physique ordinaire. Je n'ai rien dit parce que les gens ont tendance à croire que je suis en train de déménager, alors je ne veux pas accentuer leur... impression (!) Mais moi-même, ça m'a laissée... il m'a fallu un petit moment (ce n'est pas arrivé une fois: c'est arrivé deux, trois fois, pour des choses différentes), je suis restée un petit moment très tranquille à regarder et à essayer d'analyser. Mais je n'ai pas encore trouvé la clef. Un dédoublement matériel? C'est possible. C'est peut-être ça. C'est peut-être ça. l’ubiquité, quelque chose comme cela. Les autres gens, quand il leur arrive des expériences (ils n'ont aucune connaissance – l’ignorance est la chose la plus répandue), ils prennent tout pour des rêves. Alors ce n'est même pas la peine d'essayer de leur expliquer – comprennent pas. Tout est classé rêves-rêves-rêves. Ça se serait passé l’après-midi, c'est-à-dire entre midi et demie et une heure et demie, quand je suis ici – enfin, apparemment, mon corps est là, couché. (silence) Ce serait, oui, d'après ce que nous avons appris, un phénomène d'ubiquité. Mais si, par exemple, ça s'était passé avec des gens qui ne savent rien de ma vie, ils auraient dit: «Mais Mère est sortie, je l’ai vue.» J'ai eu des expériences semblables (pas pour moi mais pour quelqu'un d'autre) à Paris: quelqu'un qui jurait qu'une autre personne (qui était avec moi d'ailleurs à ce moment-là), qu'une autre personne était venue, qu'elle lui avait parlé, qu'elle lui avait même frappé l’épaule – tous les phénomènes complets de l’ubiquité, qui s'expliquait par une concentration mentale. Mais cette personne ne savait pas, n'est-ce pas, que selon la logique matérielle, il était impossible que l’autre soit venu; alors elle disait tout simplement, tout naturellement: «Mais enfin, voyons! je l’ai vu, je lui ai parlé, je lui ai tapé sur l’épaule!» Alors on ne dit rien parce que... N'est-ce pas, quand on est dans l’Ignorance, la première explication c'est toujours cela: «Il a perdu la tête.» Alors je n'ai rien dit et j'attends. Je vais voir. Il serait intéressant que d'autres personnes soient conscientes et donnent une confirmation. Oui, mais je te dis, j'ai vu des choses, j'ai demandé, on m'a répondu: «Un rêve, oui, j'ai eu un rêve»! (Mère rit) Alors je n'ai rien dit. Nous allons voir. Alors, à Noël.
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