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08.08.2016, 17:59 | |
1960.08.20
(Mère procède au classement de vieux papiers, notes, etc., et tombe sur un plan du lac avec un projet de studio de cinéma) C’est sur le lac. C’était la propriété qui appartenait à la Mission et à ce moment-là, le gérant était un très bon ami à nous, bien que missionnaire, et il nous avait dit qu’il s’arrangerait pour que nous l’ayons. Tout était arrangé et je devais recevoir l’argent et je devais l’acheter (ils avaient demandé plus de cinquante à soixante mille roupies). Et puis l’argent n’est pas venu, et lui (l’ami missionnaire) est parti. Il n’est plus là, il est remplacé par d’autres. (Mère regarde un bout de papier) «Calling Antonin Raymond» [appeler A.R.]. C’était pour la construction: l’architecte. Et il y avait aussi «making ready temporary quarters for Z. [préparer des locaux provisoires pour Z., le cinéaste américain]. Et puis Z. est parti, il est mort. C’est ce qui se passe: les choses changent. Ce n’est pas que le projet s’arrête, mais il est obligé de prendre d’autres voies. Mais c’est complètement fini maintenant, tout ce projet de cinéma? Non, non. N’est-ce pas, ce n’était pas un cinéma: c’était une école – une école de photographie, télévision et cinéma. Ce n’est pas du tout enterré. Mais L. a élargi le programme (Mère désigne le plan du lac). Ça, c’est seulement une petite partie de son grand programme. Il y a une école d’agriculture, il y a une laiterie moderne avec tous les pâturages: il y a beaucoup d’agriculture, beaucoup – des fruits, des grands champs de riz, beaucoup de choses. Et puis une fabrique de céramique. Ma fabrique de céramique tout à fait au bout du lac, pour utiliser l’argile – parce que c’est entendu avec le gouvernement, un jour ça se fera, il faut creuser le lac, et alors tout le dessus qui est de la terre arable sera mis pour les champs. On va d’abord enlever les cailloux (tu sais, ce sont des collines là-bas), les cailloux serviront pour les constructions: c’est une mine de cailloux. Alors on va enlever les cailloux, ça fera des trous; et on remplira les trous avec la terre du lac. Mais au-dessous de cette terre, il y a encore de l’argile, et alors une argile épaisse, compacte, tellement dure qu’on ne peut pas s’en servir pour la culture, c’est impossible – mais c’est admirable pour faire de la céramique. Et alors on aurait au bout, là, en territoire indien [Madras], une grande fabrique de céramique. De l’autre côté, on a une petite fabrique de terre réfractaire. Alors tout cela est immense. Un programme formidable! On peut le classer avec les autres. * (Mère s’arrête à une ancienne note du 10 février 1956) C’était au commencement du mois de février 56, c’était formidable. C’était formidable, j’ai reçu toutes les forces asouriques de destruction... Elles ont essayé de leur mieux. Et naturellement ça se sert généreusement des gens qui m’entourent! – c’est la seule façon de pouvoir atteindre mon corps. Je suis habituée. (Mère regarde une autre note) Je ne sais plus à quelle époque c’était. Une personne avait mis les mains sur mes épaules – j’étais un peu étonnée. C’était quelqu’un qui s’imaginait que j’allais sentir des choses extraordinaires! J’ai dû faire une grimace (je ne m’attendais pas à cela, n’est-ce pas). Alors, après, on m’a demandé: «Quelle est votre Expérience (!), qu’est-ce que vous avez senti?» – Je n’ai pas répondu. Quand j’ai été seule, j’ai écrit cela: Quelque chose comme ce que le Christ a dû éprouver quand il a senti sur ses épaules le poids de la croix. Je me souviens encore de l’expérience. C’était tout à fait vrai. Ce n’était pas intellectuel. Exactement l’impression de quelque chose comme ce que le Christ a dû éprouver quand il a senti le poids de la croix. C’était le poids de toute une obscurité, une inconscience, une mauvaise volonté universelle, une incompréhension totale, n’est-ce pas, quelque chose de... Et vraiment, c’était comme cela... comme si je portais un poids effroyable – qui était effroyable à cause de son obscurité, pas à cause de son poids. Et puis je me suis dit: «Tiens-tiens! ce doit être comme cela que le Christ a senti quand on lui a mis la croix.» Il y en a! (Mère désigne une pile de feuillets épars) Dans un autre tas, il doit y en avoir encore une quantité comme ça! C’est la manie de garder les papiers! Mais non, douce Mère, heureusement qu’on les garde! Oh! mais j’en ai, j’en ai! Il doit y en avoir encore bien des boîtes pleines. * (Peu après, à propos d’un classement éventuel de ces notes) Avec beaucoup de patience et beaucoup de temps, on pourrait réorganiser, mais il faudrait que je sois convaincue que cela en vaut la peine. Tous ces vieux papiers, c’est comme des feuilles mortes. On devrait faire un bonfire [un feu de joie]. Ah! non! Ça, c’est votre opinion A vous, ce n’est pas mon opinion à moi. Je vais te dire exactement l’effet que ça me fait: chaque fois que quelqu’un a voulu arranger les choses, j’ai toujours pensé: «Oh! oui, ces arrangements, ce serait bien utile... après ma mort!» Et alors je préfère ne pas mourir... si possible. Et si je ne meurs pas c’est parfaitement inutile, parce que si je ne meurs pas ce sera la preuve évidente d’une ascension sans interruption; par conséquent ce qui sera au bout sera beaucoup plus intéressant. Il n’y a que toi qui m’aies convaincue que «l’historique» de la route pourrait avoir quelque intérêt, alors là je te laisse faire... J’ai monté un beau-beau dossier là-haut, avec tout. Ça se remplit, ça va être formidable! (Mère rit) avec une documentation effrayante! Mais non! Mais enfin... je le fais bien consciencieusement. Je rassemble tout, je mets tout ensemble. Maintenant, il y a quelqu’un qui apprécie au maximum ce travail, c’est Nolini. Une fois, timidement, il m’a dit: «Est-ce que je pourrais avoir une copie?» J’ai dit bon. Oh! ça, il apprécie. Et quand il y a quelque chose comme les dernières notes, qui est amusant, n’est-ce pas, je lui donne. Avec ça, il est heureux. Alors il te bénit! (Mère rit) Oh! sans toi, cela n’aurait jamais été fait, ça, tu peux être bien tranquille. Jamais. Voilà mon petit. * (Mère se lève pour partir et tient dans ses mains le premier exemplaire de L’Orpailleur que le disciple vient de recevoir de France et qu’il a offert à Mère) Je reprends ton livre ou...? Tu ne le veux pas? Je n’en ai pas besoin. Tu ne le veux pas. Je l’aime beaucoup, beaucoup – c’est un très bon ami (Mère serre le livre contre son cœur). Oh! il faut que j’écrive des mots ici et là, en France [pour avertir de la sortie du livre]. J’ai déjà écrit à A. mais il faut que je lui écrive encore. Mais je suppose qu’il sait que ça a paru – il doit savoir. Je lui ai dit de suivre ça avec... Je ne sais pas si le livre est sorti encore, il va sortir au début de septembre, je crois. Oh! c’était seulement l’avant-coureur! Je crois. Enfin c’était leur programme (des Editions du Seuil). Tu leur as dit que tu l’avais reçu? Oui, oui, j’ai envoyé un mot. Tu leur as dit que tu étais content? Oui, oui. (Avec malice) Tu leur as dit que Mère était contente? – Ça, ils s’en fichent! (Mère rit) (Le disciple imperturbable): Ils ne savent pas très bien qui c’est, «Mère». Non, heureusement! Heureusement, mon petit! heureusement. (Au moment de partir, sur le seuil de la porte, Mère dit au disciple qu’elle avait vu trois romans, une trilogie, dont le troisième serait sur elle. Et elle ajoute:) Sri Aurobindo est venu me dire pendant mon japa: «I will help him all through.»
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