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Том 8. 20 мая 1967
24.09.2024, 16:47

1967.05.20

 

Il y a de plus en plus une sorte de pression de la Conscience pour éveiller tout ce qui est semi-conscient, subconscient et pour atteindre l’inconscient; c'est comme quelque chose qui descend (geste comme une foreuse) avec une pression; et à mesure que cela descend, que la pression augmente, il y a comme une... (comment appeler cela?) une révision ou une vision d'ensemble de tout l’état de conscience de l’être et des êtres (geste autour). Et le résultat est une perception d'une telle imbécillité!... Quand on vit, pendant que l’on vit (on ne sait même pas ce que l’on a vécu pendant qu'on vit), on a l’impression que l’on est dans une lumière, que l’on reçoit une direction; que l’on suit cette direction, que, enfin, il y a une lumière de conscience qui agit; et quand il y a cette pression de LA Conscience (d'en haut comme cela, que l’on pourrait appeler la «conscience-de-vérité» ou n'importe: LA conscience), toutes les choses que l’on a faites, que l’on a pensées, que l’on a senties, que l’on a vues, tout cela, qui paraissait être des choses conscientes... deviennent tellement imbéciles! qu'il faut vraiment avoir une foi très... (comment dire?) pas seulement une foi très complète, mais un surrender très complet, pour pouvoir ne pas être écrasé sous le poids de cette imbécillité.

Toute la matinée, j'ai revu toutes sortes de mouvements de conscience, le souvenir (pas le souvenir dans la pensée ou dans la sensation ou dans la vision, mais le souvenir dans la conscience) de périodes entières de la vie, et surtout de la vie avec Sri Aurobindo, parce que, à ce moment-là, j'avais le sentiment d'être appuyée sur la Conscience divine et d'agir par sa pression (déjà); alors c'est intéressant que maintenant cela paraisse être un abîme d'imbécillité. Et alors, on se dit que Sri Aurobindo – lui qui était conscient –, qu'est-ce qu'il devait sentir? Comment devait-il voir tout cela qui l’entourait, tous-tous ces gens qui l’entouraient, qui tournaient, agissaient, bougeaient autour de lui... (Mère prend sa tête entre ses mains). On se dit que s'il avait la conscience qui est là maintenant (il l’avait sûrement! il avait cette conscience), eh bien, c'était une merveille de patience. C'est ma conclusion.

N'est-ce pas: bonne volonté indéniable, la volonté de bien faire (Mère parle d'elle-même), attitude qui paraissait aussi bonne que possible, et déjà le sentiment d'un surrender et l’effort pour exprimer non pas du tout des mouvements personnels mais la Volonté qui guide – tout cela, toute cette attitude-là (qui paraissait à ce moment-là tout à fait bien), vu avec la conscience maintenant!... (Mère prend sa tête entre ses mains). Alors c'est facile de se dire...

Sri Aurobindo avait cette conscience, sûrement puisqu'il en parlait – il l’avait – et il nous voyait vivre là comme cela autour de lui... quelle patience! quelle merveille de patience.

La bonne volonté était évidente, mais c'est surtout le sens de l’imbécillité, quelque chose de si aveugle dans la perception.

(silence)

À chaque nouvelle descente, il y a eu une période comme cela vue à un certain point de vue: il y avait le point de vue des sentiments, le point de vue des pensées, etc. – un CERTAIN point de vue. Mais cette fois-ci, c'est le point de vue de la conscience, et alors là... (geste grouillant).

Et certainement, entre l’état de conscience qui essaye de se manifester maintenant, et l’état de conscience supérieur qui se manifestera dans quelque temps, il va y avoir encore la même différence.

Ces expériences-là commencent toujours par le petit cercle de l’individu comme le point le mieux connu et le plus facile à observer, puis cela commence à se répandre, puis ça s'étend sur toute la terre. Chaque fois ça a été comme cela. Et alors, le sens, la perception de la différence entre ce qui est et ce qui veut être est tellement formidable... C'est seulement parce qu'il y a le surrender qui est là (et qui a été là! qui n'était pas nié à ce moment-là, il s'en faut! qui était là), c'est seulement cela qui aide à passer au travers.

La perception de cette Sagesse immense, n'est-ce pas, totale, qui porte tout – dans tous les détails, avec tous les détails conscients –, qui porte tout vers la perfection future (une perfection croissante, qui est toujours future), c'est cela qui fait que l’on n'est pas écrasé, autrement... autrement le contraste est un peu écrasant.

Ces expériences viennent toujours après un grand appel des cellules, qui sentent leur infirmité, leur incapacité, leur état que l’on pourrait presque appeler un état d'ignominie en comparaison de la splendeur à laquelle on aspire; la perception de la contradiction entre ce que ces cellules sont et ce qu'elles aspirent à être pour être une expression du Divin... C'est toujours à la suite de cela que ces expériences viennent comme pour dire, montrer le chemin parcouru. Mais à ce compte-là, entre le chemin parcouru et ce qui reste à parcourir... il faudra encore beaucoup de temps.

 

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Категория: Том 8 аудио | Добавил: Irik
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