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Том 8. 13 сентября 1967
11.02.2025, 12:57

1967.09.13

 

(Toujours à propos de cette personne catholique, Mme Z, qui tourne autour de l’Ashram.)

 l’autre jour, je ne sais plus quand, F a rencontré Madame Z, qui lui a dit (elle était aussi en camp de concentration): «Je voudrais bien... (textuellement), je voudrais bien que Satprem retourne en camp de concentration pour voir si, maintenant, sa réaction serait changée»! F était tellement indignée qu'elle n'a pas pu s'empêcher de lui dire: «Mais c'est monstrueux d'avoir un désir comme cela!»

Voilà mon histoire: «Je voudrais bien qu'il retourne en camp de concentration pour voir!...»

Mais ce qu'il y a de merveilleux, c'est que j'ai le sentiment que, maintenant, on pourrait m'envoyer n'importe où, il pourrait m'arriver n'importe quoi, les pires choses... ça ne bougerait pas!

Aucune importance, c'est cela, oui. Et c'est cela qui les vexe! N'est-ce pas, pour eux, on ne peut avoir ce salut-là que si l’on est cataleptique.

Enfin, voilà: l’histoire est close.

Mais ce n'est pas fini, tu sais! J'ai eu une bataille avec elle.

Oh! elle t'a récrit?

J'ai eu une véritable bataille.

Quand?

Quand je lui ai dit: «Je ne peux rien pour vous si vous ne cherchez pas autre chose», elle m'a écrit une autre lettre en me disant: «Mais je cherche en effet autre chose», etc. Je n'ai pas voulu répondre. Alors j'ai fait un petit dessin, une espèce d'image qui m'est venue: un grand soleil dans le coin, des chaînes de montagne comme dans l’Himalaya, et puis tout en bas: une petite mosquée, une petite église et une petite pagode, et puis un oiseau qui s'envole vers le soleil... et je lui ai envoyé mon dessin!

(Mère rit) Et alors?

Et alors elle est venue me voir. Et là, il y a eu une véritable bataille; vraiment pendant une heure, c'était absolument une bataille avec elle. Parce qu'elle me poussait, elle voulait savoir: «Pourquoi me dites-vous non, pourquoi fermez-vous votre porte, pourquoi me dites-vous non?...» Alors j'ai été amené à tout lui dire: son emprisonnement, sa religion qui faisait comme une structure dans laquelle elle est enfermée, et que l’on ne pouvait pas faire le yoga tant que l’on n'était pas sorti de là, etc., tout est sorti. Parce que, vraiment, j'y étais conduit. Et je sentais que c'était une véritable bataille, et à deux ou trois reprises, j'ai été très conscient d'une espèce de petite chose qui faisait comme cela [geste comme une langue de serpent], juste une petite vibration qui était maléfique, deux ou trois fois: «Ah! je me suis dit: ça, voilà.» Et en même temps, chez elle, une espèce de détresse tout à fait sincère, disant: «Mais voilà vingt ans que je veux venir dans l’Inde, voilà vingt ans que j'attends ce moment, alors pourquoi me fermez-vous votre porte?»

C'est difficile de sortir de cette emprise.

C'est très difficile.

Et alors comment cela s'est terminé?

Eh bien, cela s'est terminé sur rien. Je lui ai dit: «Je ne vous ferme pas ma porte, mais je vous mets en face de ce que cela veut dire.» Je lui ai dit: «Le b-a ba du yoga, eh bien, c'est de démolir toutes ces constructions.» Mais elle m'a dit: «Le Christ, c'est le Supramental»! J'ai dit: «Non, ce n'est pas comme cela!»

(Mère rit)... Ça n'a pas laissé de traces?

J'étais un peu inquiet parce que vraiment c'était une bataille, et puis j'ai bien prié après, et ça s'est bien passé.

C'est après cela qu'elle a dû dire à F qu'elle voudrait bien te voir dans un camp de concentration – c'est la rancune!

Mais je lui ai parlé vraiment dans la vérité – pas dans la violence, mais dans la vérité qui dit: «Voilà, c'est comme cela, je n'y peux rien.»

C'est très bien, c'est ce qui pouvait lui arriver de plus heureux. Les gens qui auraient mis du sucre autour n'auraient pas aidé.

On va voir. Si l’appel est sincère, eh bien, on verra.

Mais j'ai senti cette sincérité, douce Mère, parce que ce qui a répondu, c'était comme une réponse à un appel sincère en elle. Mais en même temps, deux ou trois fois, j'ai senti cette petite vibration-là et j'ai dit: «Oh! ça, c'est mauvais.»

C'est la peur de l’enfer, mon petit! C'est effrayant, effrayant ce que cette conception-là a fait de mal dans le monde: l’idée que si vous faites une faute grave, c'est l’enfer POUR l’ÉTERNITÉ, tu entends!

C'est affreux.

C'est une idée effroyable, monstrueuse.

Quand on voit ça comme cela, en dehors de la routine, quand on le voit comme cela, c'est une idée monstrueuse – je ne sais pas quel démon a inventé cela... Si l’on disait: «Vous avez quelques années d'enfer pour expier», ça va bien – ce n'est pas charitable, ce n'est pas généreux, mais enfin c'est admissible; mais cette idée «pour l’éternité» – ÉTERNITÉ D'ENFER – c'est une monstruosité! C'est tout à fait une idée diabolique.

Et c'est cela qui leur fait peur. Même quand consciemment ils ne l’admettent pas, c'est dans le subconscient.

(silence)

Il paraît... (cela, je ne sais pas, parce que ça m'a été simplement répété), une sommité catholique à qui j'ai dit très franchement ce que je pensais, m'a répondu: «Au Collège des cardinaux, on leur enseigne la vérité et on leur dit que ce n'est pas vrai.» J'ai dit: «Dieu bénisse les cardinaux, mais leur premier devoir serait de détruire cette... cette formation monstrueuse.»

Le plus terrible, c'est qu'elle se croit libre!

Mais oui!

Elle se croit lumineuse, ou illuminée. Mais je lui ai dit: «Mais oui! si vous êtes dans une botte et quand il y a la lumière dans une boîte, vous avez la plénitude de la lumière dans une boîte!»

(Mère rit) Ah! ça, c'est bien!

J'ai tout dit, il en est venu comme cela. Elle était glacée à la fin. C'était vraiment une bataille.

Tu as fait du bon travail.

Mais tu comprends, l’idée c'est: «Le Christ, c'est le Supramen-tal... Le Christ est déjà ressuscité, il a déjà un corps glorieux, il est déjà transformé...»

(Après un silence) Non, il est reparti, il n'est pas resté. Il n'a pas un corps glorieux, il est parti. Il est reparti dans les régions supérieures, il n'a pas un corps glorieux... Il est peut-être glorieux là-haut, ça, c'est son affaire (riant), mais ici... Il est reparti. N'est-ce pas, Sri Aurobindo lui-même a dit que c'était un Avatar. Un Avatar de la même lignée que Krishna, la lignée qui représentait... oui, bonté, charité, amour, harmonie. Il est dans cette lignée-là.

 

À la fin de l’entrevue, Mère regarde longuement le disciple

T'ai-je dit cela?

Il y a des amis de F, des Français, qui étaient venus et qui sont revenus, et ils m'ont écrit pour me demander à me voir, et le jeune homme m'a écrit en me disant: «La dernière fois, vous m'avez regardé longuement et j'ai été terrifié par votre regard, est-ce qu'il est nécessaire que je revienne?» (Mère rit) Je lui avais donné un rendez-vous avant de lire la lettre, alors je ne l’ai pas regardé naturellement! Mais ça m'a fait voir quelque chose. À cause de cela (ou à travers cela), j'ai vu toute une chose. Et le même jour – le même jour –, j'ai reçu une lettre d'un Indien, un homme peut-être d'une quarantaine d'années, qui m'a dit: «When I was sitting in front of you, you looked at me for a long time and I felt that your eyes were burning all impurities in me.»3 Et alors, naturellement, il exprimait sa gratitude.

N'est-ce pas, quand je vais là-bas (dans la chambre de musique) pour voir les gens, simplement je me concentre et il y a une sorte d'invocation à la Présence du Seigneur, et puis quand Il est là, quand je sens que toute la chambre est pleine de Lui, alors ça va bien. Et c'est la seule volonté (geste immobile, passif, tourné vers le haut). J'ai traduit cela en disant à quelqu'un: «Je leur donne un bain du Seigneur»! Et c'est comme cela, n'est-ce pas: Sa Présence, Son Action... Sa Présence, Son Action... C'est tout. Et quand je les regarde, il n'y a plus de personne: il n'y a plus que Sa Présence et Son Action.

Alors voilà, sur chacun, cela fait un effet différent!

Ils me disent: «Votre regard me purifie»... Je ne veux pas entrer dans des considérations et je ne réponds rien, mais c'est seulement la Présence et l’Action. Je n'essaie même pas de savoir, ni quoi ni comment ni ce qu'il fait ni ce qui se passe: rien. La seule chose qui entre en moi (dans cette conscience-ci), c'est l’état dans lequel se trouve la personne qui est là: ça s'inscrit très clairement. (Riant) l’autre jour, il y a eu une expérience très amusante... Il y a une jeune fille ici qui s'est amourachée d'un monsieur, et ils ne sont jeunes ni l’un ni l’autre, c'est-à-dire que ce ne sont pas des enfants ni de très jeunes gens: ils ont tous les deux dépassé la trentaine, ou entre vingt-cinq et trente. Alors elle écrit des lettres, de longues lettres, elle envoie des bonbons, elle envoie des fleurs; lui me passe tout ça. (Il n'y a pas autre chose que cela.) Et c'était sa fête à elle, et probablement elle avait assez mauvaise conscience, je ne sais pas, mais moi, j'avais complètement oublié l’histoire... Elle est arrivée pour sa fête, je l’ai reçue comme toujours, de la même façon, et puis tout d'un coup: des tiraillements, des crampes, des douleurs intenses dans le ventre. Je me suis dit: «Qu'est-ce qui se passe en elle? Qu'est-ce que c'est que ça?» Et c'est resté assez longtemps, il a fallu que je fasse une petite concentration pour que ça s'en aille. Et puis, dans l’après-midi, le monsieur (ils ne se voient pas, je crois), le monsieur m'envoie la lettre et le paquet de bonbons qu'elle lui avait envoyés. Ah! (riant) j'ai dit: «Voilà! elle a eu peur que je la gronde et elle avait des tiraillements d'estomac!» Voilà... C'est comme cela, n'est-ce pas, c'est une sorte de travail dans une unification générale. Et la réaction des gens, ça se sent dans mon corps, et je m'en aperçois comme cela, j'en deviens consciente... (riant) Quelquefois c'est une béatitude, quelquefois ce sont des crampes d'estomac!

C'est amusant.

 

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Категория: Том 8 аудио | Добавил: Irik
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