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14.10.2019, 10:11 | |
1963.07.31
Mère a l’air très secouée et fatiguée, bien que toujours souriante. J'ai fait une découverte – ce n'est pas positivement une découverte, mais c'est une confirmation. Une constatation assez intéressante. Il y avait une sorte de périodicité dans les attaques – est-ce que l’on peut appeler cela «physiques»?... ce n'est pas physique, mais enfin sur le corps. Ce n'était pas absolument à intervalles réguliers parce que les distances n'étaient pas toujours les mêmes, mais c'était avec une sorte d'analogie, de similarité dans les circonstances. Et maintenant je viens d'avoir une sorte de certitude. Le travail consiste, pourrait-on dire, à... ou retirer, ou transformer (je ne sais pas exactement lequel des deux) toutes les cellules du corps qui sont, ou ont été, sous l’influence du Mensonge (pas «mensonge» mais falsehood), de l’état contraire au Divin. Mais comme probablement une purge ou une transformation radicales auraient tout simplement amené la dissolution du corps, ça se fait par étapes, progressivement (je remonte très loin, à mes premières attaques). Alors la séquence est la suivante: d'abord une série d'activités ou de visions (mais ce sont toujours des activités en même temps: activités et visions) dans le domaine subconscient, qui montrent d'une façon très vivante et objective le Mensonge qui doit être retiré (transformé ou retiré). Tout d'abord, je prenais ça pour des attaques adverses, mais maintenant je vois que ce sont des «états mensongers» auxquels certains éléments de l’être physique sont rattachés (à ce moment-là, je pensais: «Je suis en rapport avec ça à cause de l’équivalence en moi», et je travaillais là-dessus – mais c'est une autre façon de voir la même chose). Et ça produit... il y a certainement une dissolution – il y a une transformation, mais il y a aussi une dissolution –, et cette dissolution amène naturellement une très grande fatigue, ou une sorte d'épuisement dans le corps; alors entre deux de ces étapes de transformation, on laisse le temps au corps de reprendre de la force et de l’énergie. Et j'avais remarqué que ces «attaques» viennent toujours après la constatation (que j'ai faite ces jours derniers) d'une grande augmentation de pouvoir, d'énergie, de force; quand le corps redevient de plus en plus solide, toujours le lendemain ou le surlendemain, d'abord il y a une série de nuits que l’on pourrait appeler déplaisantes (mais elles ne sont pas déplaisantes parce qu'elles sont instructives), puis une bataille terrible dans le corps. Cette fois-ci j'ai été consciente – naturellement, chaque fois je suis consciente, mais (souriant) chaque fois je suis plus consciente. J'avais constaté ces temps derniers que le corps devenait beaucoup plus fort, beaucoup plus solide, et même qu'il reprenait du poids (!) ce qui est presque anormal; puis j'ai eu, d'abord une vision (pas vision: activité, mais tout à fait claire), puis une autre, puis une troisième. La nuit dernière, j'ai été nourrie d'une nourriture subtile, comme pour me dire que j'en aurai besoin parce que je n'aurai pas de nourriture physique (je ne l’ai pas pensé, mais j'ai constaté que j'avais été nourrie, qu'il m'avait été donné certaines choses). Et avec les visions que j'ai eues les deux nuits précédentes, j'ai su qu'il s'agissait d'éléments qui faisaient partie de la construction (construction psychologique) du corps, et que ça devait être éliminé. Et je travaillais fortement à l’élimination. Et aujourd'hui, c'était la bataille. Mais alors, comme j'avais travaillé fortement à l’élimination, la bataille a été assez formidable – quand ça dépasse une certaine mesure, c'est le cœur qui a de la difficulté, alors j'ai besoin de me reposer. C'est arrivé comme cela. Mais c'était si clair, si évident! Et alors tout le processus a été vu depuis le commencement, tout-tout, c'est... c'est merveilleux! Merveilleux de conscience, de mesure, de dosage pour que la purification et la transformation aient lieu sans rupture d'équilibre, de façon que la dissolution ne se produise pas. C'est basé sur la capacité d'endurance, de résistance (naturellement, si le corps ne pouvait pas endurer, ça ne pourrait pas se faire). Et maintenant il sait (au début, il ne savait pas, il croyait à des «attaques» du dehors, à des forces «adverses»; et ça peut toujours s'expliquer ainsi, c'était vrai d'une certaine façon, mais ce n'était pas la vérité vraie, la vérité la plus profonde), maintenant il sait d'où ça vient, et c'est tellement merveilleux! merveilleux de sagesse... Ça remet toutes les choses à leur place, ça fait qu'on comprend bien que toutes ces forces adverses qui jouent, c'est une façon, peut-être nécessaire à un moment donné, de voir les choses («nécessaire», je veux dire pratique), mais c'est encore une illusion; les maladies, c'est une façon nécessaire de voir les choses, de façon à pouvoir résister comme il convient, lutter comme il convient, mais c'est encore une illusion. Et maintenant, c'est le corps qui sait tout ça – tant que c'était le mental qui savait, c'était loin comme cela, dans le domaine des idées; maintenant, c'est le corps qui sait. Et qui est non seulement rempli de bonne volonté, mais rempli d'une gratitude infinie – il se demande toujours, c'est son premier mouvement: «Est-ce que je suis capable?» Et il reçoit toujours la même réponse: «Ce n'est pas ta capacité.» «Est-ce que j'aurai le pouvoir?» – «Ce n'est pas ton pouvoir.» Et même le sentiment de cette infirmité disparaît dans la joie d'une gratitude infinie – c'est fait avec tant de bonté, de clairvoyance, de soin, de précaution pour conserver, autant que possible, un équilibre progressif. C'est venu avec une certitude, une évidence: c'est ça, le processus de la transformation. Mais cette fois-ci, il y a eu collaboration volontaire et peut-être que ça ira plus vite. Je ne pouvais pas faire mon travail: la secousse était trop forte; mais j'ai dit que je te verrai parce que je voulais te dire cela. (silence) C'est curieux, quand je suis dans cet état, j'ai l’impression qu'il faut, pour me faire entendre, soulever un poids stupéfiant; j'ai l’impression (depuis plusieurs jours comme cela) qu'il faut que je parle très fort, très fort, pour être entendue; il y a comme une masse... tiens, c'est comme si j'étais sous terre et qu'il faille crier très fort pour être entendue. Est-ce que je parle très fort? Non. Parce que, avec tout le monde, j'ai l’impression qu'il faut que je crie pour que l’on m'entende – et c'est un effort, un effort considérable. Il y a comme une masse, quelque chose couleur de terre brunâtre, qui pèse, comme si j'étais enfouie et qu'il faille que je crie. Tout ce que je viens de te dire maintenant, j'ai l’impression que j'ai fait un effort formidable pour me faire entendre. Je crie ou je...? Non. Pas du tout? Non, ce doit être l’épaisseur des consciences que tu sens? Oui! oui. Oui, c'est l’air – c'est dans l’air. (long silence) Et quelque chose m'a été dit ce matin (je crois que c'est ce matin, ou dans la nuit, je ne sais plus); ça n'a pas été dit à moi, c'était dit au corps. Il a été dit au corps qu'il irait jusqu'à la complète purification; et que, alors, il aura le choix entre continuer son travail ou bien... N'est-ce pas, quand il aura atteint la complète purification au point de vue (pas de ce que les hommes appellent «pureté» physiquement, ce n'est pas ça), au point de vue cellulaire, de l’Influence divine, c'est-à-dire que chaque cellule soit sous l’influence exclusive du Suprême (c'est cela, le travail qui est en train de se faire), il lui a été dit que ce serait fait et que quand ce travail-là serait achevé, c'est lui-même, le corps, entièrement sous l’influence du Suprême, qui décidera s'il veut continuer ou s'il veut se dissoudre. C'était très intéressant, parce que... la dissolution c'est l’éparpillement, mais l’éparpillement (on peut facilement le comprendre), c'est une façon de RÉPANDRE la conscience sur une très large étendue. Et alors il sera laissé aux cellules le choix, ou bien d'agir comme cela (geste de diffusion) ou d'agir agglomérées (Mère ferme son poing). (silence) C'est la première fois que le problème est envisagé de cette façon, c'est-à-dire du point de vue d'une œuvre générale. Mais je ne vois pas comment l’éparpillement... Si ça s'éparpille, ça se dissout, tout le travail se dissout? Non, chaque cellule est parfaitement consciente. Alors elles iraient en d'autres corps? (Mère reste songeuse un instant) Qu'est-ce qui se passe au point de vue matériel?... On sait que ça retourne à une Matière inerte, ou quoi? Ça devient de la poussière – qu'est-ce que ça devient? De la poussière, oui. C'est de la poussière... Ce ne sont plus des cellules? Non, je ne crois pas. Alors ce ne doit pas être ça parce que, d'après ce qui m'a été dit, c'étaient les cellules – cela restait cellule. Ce doit être quelque chose de nouveau. Cela restait cellule, c'était la cellule à laquelle on donnait le choix de rester dans sa présente agglomération ou de se répandre. Ça ne pourrait persister qu'aggloméré à d'autres êtres vivants, je ne sais pas, il me semble. Les cellules du corps humain ne sont pas les mêmes que celles des autres, par exemple des animaux? Ou est-ce que ce sont les mêmes? À part certaines cellules spécialisées, je crois que les autres cellules ne sont pas différentes. Mais ce doivent être les cellules spécialisées qui sont en question, parce que ce sont les cellules pleinement conscientes – ce sont des cellules spécialisées. Alors je ne vois pas qu'elles puissent passer dans des animaux, ce n'est pas la même chose, je ne pense pas. Ce ne pourrait être passé que dans d'autres organismes humains. Oui, humains. Peut-être est-ce la différence entre UN être et beaucoup d’êtres?... Ce doit être quelque chose en préparation. On verra. Voilà, mon petit, je vais te laisser partir parce que... * Quelques jours plus tard, Mère a ajouté la réflexion suivante: C'est évidemment (selon la logique extérieure) une nouvelle manière de mourir qui doit être possible – ce n'est plus la mort comme on la considère. Mais ça... pour le moment, tout ce que l’on pourrait dire serait des spéculations, ce n'est pas une expérience concrète. On verra.
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