эволюционная трансформация человека

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Том 2. 24 июня 1961
30.05.2017, 20:30
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1961.06.24

 

J’ai reçu ton mot et cela ne m’a pas étonnée, parce qu’il y a bien à peu près un mois, j’ai reçu comme un S.O.S. de ta maman, et elle me disait que ton père déclinait très vite. J’ai fait ce que j’ai pu, surtout pour apporter un peu de tranquillité, de calme, de paix intérieure. Mais je n’ai pas fait... N’est-ce pas, il y a deux possibilités toujours quand les gens sont comme cela, tout à fait malades: ou que cela aille vite, ou bien les faire durer très longtemps. Quand je n’ai pas d’indications extérieures ou intérieures, je mets seulement, toujours, la conscience sur eux pour que ce soit le mieux qui arrive (naturellement le mieux au point de vue de l’âme).

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J’ai un nombre considérable d’expériences dans ce domaine depuis des années, et ma première action est toujours la même: envoyer la Paix (mais cela, je le fais dans tous les cas et pour tout le monde), mettre la Force, le Pouvoir du Seigneur pour que ce soit la meilleure chose qui arrive. Il y a des gens qui sont très malades (malades au point qu’il n’y a pas d’espoir, qu’ils ne peuvent pas guérir, que la fin va venir), mais qui sentent (ce doit être que leur âme a encore quelques expériences à faire) et ils s’accrochent, ils ne veulent pas s’en aller. Dans ce cas-là, je mets la Force de façon à ce que ça dure aussi longtemps que possible. Dans d’autres cas au contraire, ils sont fatigués de souffrir, ou bien l’âme a fini son expérience et désire être libérée. Dans ce cas-là, si je suis sûre de cela, que ce sont eux qui expriment le désir de partir, en quelques heures c’est fini – je dis cela avec certitude parce que j’ai un nombre considérable d’expériences. Il y a une certaine force, n’est-ce pas, qui va, et puis qui fait le nécessaire. Pour ton père, je n’ai rien fait de cela, ni pour prolonger (parce que, quand les gens souffrent, ce n’est pas très charitable de prolonger indéfiniment), ni pour finir, parce que je ne savais pas – on ne peut pas le faire sans savoir le vœu conscient de la personne.

 

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Ces jours-ci, il y a eu une expérience comme cela, tout récemment; c’était la mère de A qui était malade (vieille et sérieusement malade). A la voyait décliner et il m’a écrit: «Si le moment est venu, faites que cela aille vite et qu’elle ne souffre pas.» Alors j’ai vu très clairement qu’il y avait encore, en elle, quelque chose qui ne voulait pas s’en aller; et en mettant la Force sur elle pour que ce soit le mieux qui arrive, tout d’un coup elle était sur le point de guérir! parce que cela a dû coïncider avec cette espèce d’aspiration intérieure – plus de fièvre, elle était bien. El A préparait son départ pour revenir ici, il disait: «Ce n’est plus la peine que je reste si elle guérit!» Et le soir même, ça a basculé dans l’autre sens: il m’a envoyé un télégramme. Entre-temps (c’était le soir), j’étais montée là-haut pour «marcher»; tout d’un coup est venue La Volonté (ça, c’est une chose très-très rare), La Volonté: «Maintenant, ça doit finir, assez, c’est assez comme cela» – en une demi-heure elle était morte.

Ces choses-là sont très intéressantes.

Cela doit faire partie du travail pour lequel je suis venue sur la terre. Parce que avant même de rencontrer Théon, avant de rien savoir, j’avais des expériences la nuit, des espèces d’activités de la nuit, où je m’occupais des gens qui quittaient leur corps – et avec une connaissance (pourtant je ne savais pas, je ne cherchais pas à savoir ni rien): je savais exactement ce qu’il fallait faire et je le faisais. J’avais une vingtaine d’années.

Dès que j’ai trouvé l’enseignement de Théon (même avant de le rencontrer, lui), que j’ai lu, que j’ai compris toutes sortes de choses que je ne savais pas, j’ai commencé à travailler tout à fait systématiquement: toutes les nuits, à la même heure, je faisais un travail qui consistait à construire entre l’atmosphère purement terrestre et l’atmosphère psychique une sorte de voie de protection à travers le vital, pour que les gens n’aient pas à passer par là (pour ceux qui sont conscients et qui n’ont pas la connaissance, c’est vraiment très difficile: c’est infernal). C’est infernal. Alors j’avais préparé cela (c’était peut-être en 1902-1903 ou 4, je ne me souviens pas exactement), mais alors pendant des mois et des mois et des mois, je faisais ce travail. Là, il s’est passé toutes sortes de choses, toutes sortes, ex-tra-or-di-naires. Extraordinaires. Je pourrais raconter de longues histoires...

Alors, quand je suis allée à Tlemcen, j’ai raconté cela à Madame Théon. Elle m’a dit: «Oui, cela fait partie du travail que vous êtes venue faire sur la terre: tous les gens qui ont un petit peu d’être psychique éveillé et qui peuvent voir votre Lumière iront à votre Lumière au moment de mourir, quel que soit l’endroit où ils meurent, et vous les aiderez à passer là-bas.» Et ça, c’est un travail constant. Constant. Mais alors cela m’a donné un nombre considérable d’expériences sur ce qui arrive aux gens quand ils quittent leur corps. J’ai eu toutes sortes d’expériences, d’exemples de tous genres: c’est vraiment très intéressant.

Ces temps derniers, ça s’est augmenté, précisé.

Il y a ici un garçon, V, qui s’intéresse spécialement à ce qui arrive au moment de la mort (cela semble être une des raisons pour lesquelles il s’est réincarné). C’est un garçon conscient, un voyant remarquable, et il a un pouvoir. Et avec lui, il s’est produit (comment dire?) des corrélations d’expériences tout à fait intéressantes au sujet des gens, ici, quand ils s’en vont. Vraiment très intéressant, et d’une précision extraordinaire: il me faisait dire quelque chose, moi je lui répondais, et quand le désincarné venait la nuit, il lui disait: «Mère a fait ceci et a dit de faire cela», et l’autre le faisait. Et nous ne parlions pas – avec une précision!

 

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Je vais te donner un exemple concret, comme cela tu comprendras. Quand I a été tué, j’ai fait un certain travail pour rassembler tous ses états d’être et ses activités qui avaient été dispersés par la violence de l’accident – c’était terrible, il était dans un étal de dispersion affreux. Pendant deux jours ou deux jours et demi, ils ont lutté avec l’espoir de le faire revivre, mais c’était impossible. Pendant ces deux jours-là, je rassemblais toute-toute sa conscience, et je la rassemblais au-dessus de son corps, au point même que, au bout d’un certain nombre d’heures quand c’est venu et que ça s’est formé au-dessus de son corps, les docteurs ont cru qu’il allait être sauvé tellement il y avait une vitalité, une vie qui rentrait dans le corps. Mais ça n’a pas pu durer (une partie du cerveau était sortie, ce n’était pas possible). Bon, et alors quand vraiment, non seulement son âme mais son être mental, son être vital, tout ça, a été bien rassemblé et organisé là, au-dessus du corps, et qu’ils se sont aperçus que le corps était devenu tout à fait inutilisable, ça a été fini – on a laissé tomber le corps et c’était fini.

Moi je gardais I près de moi, parce que déjà j’avais eu l’idée de le remettre imédiatement dans un autre corps – parce que l’âme n’était pas satisfaite, elle n’avait pas fini son expérience (il y avait tout un concours de circonstances) et elle voulait continuer à vivre sur terre. Alors, à ce moment-là, la nuit, son être intérieur allait trouver V, se lamentant, disant qu’il était mort et qu’il ne voulait pas mourir, qu’il avait perdu son corps et qu’il voulait continuer à vivre. V était très embarrassé. Il m’a fait prévenir le matin en me disant: voilà ce qui est arrivé. Je lui ai fait répondre ce que je faisais, que je gardais I dans mon atmosphère, qu’il reste bien tranquille, qu’il ne s’agite pas et que je le remettrai dans un corps aussitôt que possible – que j’avais déjà quelque chose en vue. Le soir même, I est allé le trouver encore avec la même plainte; alors V lui a dit très clairement: «Voilà ce que Mère dit, voilà ce qu’elle va faire; allez, restez tranquille et ne vous tourmentez pas.» Et il a vu à sa figure que I avait compris (l’être intérieur prenait son apparence physique naturellement): sa figure se détendait, il était content.

Il est parti et il n’est jamais plus revenu. C’est-à-dire qu’il est resté tranquille avec moi, jusqu’au moment où j’ai pu le mettre dans l’enfant de C.

Cette corrélation dans le travail est très intéressante parce que cela a un effet tout à fait pratique: V a pu lui communiquer exactement, et à travers lui, I a mieux compris que de moi directement (parce que, moi, je fais le travail, mais je n’ai pas le temps de m’occuper de tous les détails, n’est-ce pas, de raconter à chacun ce qu’il faut faire).

L’autre jour, je te disais comme c’est ennuyeux que l’on soit tout le temps dans des plans différents, mais avec ce garçon, ça marche très bien sur ce plan-là – sur ce point-là, tout petit point précis de ce qui se passe au moment où on quitte son corps. Comme cela on peut faire du travail intéressant.

On est happé par la zone vitale quand on quitte son corps?

Non, cela dépend.

Cela dépend de la façon dont ils meurent, absolument: de la façon dont ils quittent leur corps, de ce qui est autour d’eux, de l’atmosphère qu’on leur fait.

S’ils m’appellent, alors ça va bien.

Il n’y a eu que très-très peu, un nombre tout à fait minime de cas où des gens ont appelé (pas très sincèrement) et que leur appel n’a pas eu beaucoup d’effet. Mais même ceux-là ont une protection. Il y avait une femme ici, une vieille femme qui n’était pas très sincère (elle n’habitait pas ici: elle venait en visite) et la dernière fois qu’elle est venue en visite, elle est tombée malade et elle est morte. Et alors j’ai vu: elle était toute dispersée dans tous ses désirs, tous ses souvenirs, tous ses attachements... et ça a été projeté ici et là, dans toutes sortes de choses (une partie d’elle-même était à cher-cher-chercher où aller et quoi faire), enfin c’était assez lamentable. Après, on m’a dit: «Mais comment se fait-il? Elle appelait tout le temps.» J’ai répondu que je n’avais pas entendu son appel, ce ne devait pas être très sincère, seulement une formule.

Mais c’est très rare qu’ils n’obtiennent pas la réponse.

Il y a la sœur de M qui est morte il n’y a pas très longtemps (psychologiquement, elle était dans un état épouvantable, elle n’avait pas de foi), eh bien, juste quand je savais qu’elle était en train de passer, ce jour-là, je me souviens, j’étais là-haut et j’étais en communication, une sorte de conversation avec Sri Aurobindo (ça arrive très souvent), dans le cabinet de toilette, et je lui ai dit: «Mais des gens comme cela, qu’est-ce qui leur arrive quand ils sont à l’Ashram et qu’ils meurent à l’Ashram?» Il m’a répondu: «Regarde.» Et j’ai vu, sur elle (je l’ai vue, n’est-ce pas, qui était en train de s’en aller), sur son front, juste comme ça, devant elle, le symbole de Sri Aurobindo dans une sorte de lumière dorée SOLIDE (pas très lumineux mais très concret): c’était là, comme cela. Et avec ce signe, n’est-ce pas, l’état psychologique n’avait plus d’importance: rien ne la touchait. Elle est partie tranquille-tranquille. Alors Sri Aurobindo m’a dit: «Tous ceux qui ont vécu à l’Ashram et qui y meurent, automatiquement ils ont la même protection, quel que soit leur état intérieur.»

Je ne peux pas dire que j’ai été étonnée, mais j’ai admiré la puissance du pouvoir pour que, simplement, le fait d’avoir été ici et d’être mort ici, soit suffisant à vous aider dans cette transition de la façon maximum.

 

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Категория: Том 2 аудио | Добавил: Irik
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